La vision des filles pour l’avenir
La Journée internationale de la fille 2024 sera célébrée sous le thème « La vision des filles pour l’avenir ».
Ce thème exprime à la fois la nécessité d’une action urgente et un espoir qui persiste, porté par le pouvoir de la voix des filles et leur vision de l’avenir.
La génération des filles d’aujourd’hui est touchée de manière disproportionnée par les crises mondiales liées au climat, aux conflits, à la pauvreté et au recul des acquis durement obtenus en matière de droits de l’homme et d’égalité des sexes. Trop de filles sont encore privées de leurs droits, ce qui restreint leurs choix et leur avenir.
Pourtant, des analyses récentes montrent que les filles ne sont pas seulement courageuses face à la crise, mais qu’elles sont aussi pleines d’espoir pour l’avenir. Chaque jour, elles agissent pour concrétiser la vision d’un monde dans lequel toutes les filles sont protégées, respectées et autonomes.
Mais les filles ne peuvent pas réaliser cette vision seules. Elles ont besoin d’alliés qui les écoutent et répondent à leurs besoins.
Avec le soutien, les ressources et les opportunités adéquats, le potentiel de plus de 1,1 milliard de filles dans le monde est illimité.

Le prix Nobel de la paix 2024 a été attribué à l’organisation japonaise Nihon Hidankyo, un groupe réunissant les survivants des bombardements atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki en 1945. Cette récompense met en lumière l’engagement incessant de l’association contre les armes nucléaires, en soulignant l’importance de maintenir le tabou autour de leur utilisation, un sujet de plus en plus préoccupant dans le contexte international actuel.
Solidarité totale avec le peuple martiniquais
— Par Gary Klang —
Face à une escalade de violences sans précédent, la préfecture de Martinique a réinstauré le couvre-feu à compter du jeudi 10 octobre, de 21h à 5h du matin. Cette décision fait suite à une nuit de chaos marquée par des violences urbaines d’une intensité inédite. Le directeur de cabinet du préfet, Paul-François Chira, a annoncé sur les ondes de RCI que toutes les manifestations sur la voie publique seraient interdites sous peine de sanctions, afin de restaurer l’ordre dans l’île.
Le 21 septembre dernier, une compagnie de CRS a débarqué en Martinique pour la première fois depuis 1959, marquant un retour historique et lourd de symboles. À l’époque, l’intervention des CRS avait déclenché de violentes émeutes à Fort-de-France, dans un contexte de tensions liées à la décolonisation. Ces affrontements avaient coûté la vie à trois jeunes Martiniquais et marqué la mémoire collective de l’île. Aujourd’hui, soixante-cinq ans plus tard, la situation sociale explosive, alimentée par la lutte contre la vie chère, ravive les fantômes du passé.
— Par Hélène Lemoine —
— Par Jean-Marie Nol, économiste —
Le mardi 15 octobre marque la Journée mondiale du Deuil périnatal, dédiée à la sensibilisation sur une épreuve qui affecte de nombreuses familles à travers le monde. Le deuil périnatal concerne les parents qui perdent leur bébé entre la 22ème semaine de grossesse et les premiers jours suivant la naissance. Qu’il s’agisse d’une interruption naturelle ou médicale, cette perte représente une épreuve d’une intensité émotionnelle et psychologique profonde pour la mère, le père, et l’ensemble de la famille.
Après les « injonctions » faites par le RPPRAC (Rassemblement pour la Protection des Peuples et des Ressources Afro-Caribéens) aux pouvoirs publics, la Martinique est entrée, à compter du 1er septembre 2024, dans un cycle infernal où la démocratie, le suffrage universel, ont été néantisés.
Dans les écoles, les collèges, les lycées ou les établissements d’éducation spéciale, chaque année les parents d’élèves sont invités à élire ceux qui vont les représenter au sein des instances scolaires. Pour l’année scolaire 2024-2025, ces élections ont lieu le vendredi 11 octobre ou le samedi 12 octobre 2024 dans la majeure partie du pays.
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L’exposition photographique « Lanmou Nou », installée sur les grilles de l’espace Cam
La nécessité de créer une nouvelle banque de développement économique en Guadeloupe et en Martinique devient de plus en plus urgente dans un contexte économique où la cherté de la vie pèse lourdement sur les habitants. En effet, les mesures actuellement à l’étude, comme la révision de la taxation sur les produits de première nécessité, les aides directes et indirectes au transport, le financement très hasardeux de la continuité territoriale, ainsi que la maîtrise concertée mais quelque peu illusoire des marges des distributeurs, ne suffisent plus. Il est crucial d’aller au-delà de ces premières actions de réflexion pour s’attaquer aux facteurs structurels qui aggravent cette situation, tels que les coûts élevés du transport, de l’énergie, de la construction et de l’immobilier . Il devient évident que pour apporter des réponses durables à ces problèmes, il faut impérativement repenser le modèle économique des Antilles françaises.
En Haïti, une grave crise politique et institutionnelle secoue le Conseil présidentiel de transition, mis en place en avril 2024 suite à la démission de l’ancien Premier ministre Ariel Henry. Trois membres de ce Conseil, Louis Gérald Gilles, Smith Augustin et Emmanuel Vertilaire, sont au cœur d’une enquête menée par l’Unité de lutte contre la corruption (ULCC). Ils sont accusés d’avoir sollicité un pot-de-vin de 100 millions de gourdes (environ 685 000 euros) auprès de Raoul Pierre-Louis, président du Conseil d’administration de la Banque nationale de crédit (BNC), en échange de sa reconduction à ce poste stratégique.
L’augmentation spectaculaire du nombre de cas d’allergies et d’asthme mobilise de nombreux scientifiques en Europe. Après « La fabrique des pandémies », Marie-Monique Robin relaie leurs travaux sur le rôle bienfaiteur des microbes pour le système immunitaire, notamment des plus jeunes.
L’instrumentalisation des CRS à des fins politiques est à la fois ridicule et grave : ridicule pour les politiques et grave pour l’histoire.
Avec Théo Curin, Bruno Solo & Clémentine Célarié
Au cours des derniers mois, la planète a connu ses mois de juin et d’août les plus chauds, ainsi que la
J’aime bien les analyses de Fred Constant, professeur de sciences politiques à Paris qui nous changent des prises de position orientées auxquelles nous sommes habitués. Il en est ainsi de ses réflexions sur les Déclarations russes sur la Martinique. Il nous apprend que la venue de Kémi Séba en Martinique en 2018 avait été financée par la Russie. C’est le genre d’information qui, en Martinique, est juste apte à attirer les ricanements des sachants qui, eux, nous font rarement connaître leurs savoirs. Cela peut néanmoins surprendre lorsqu’on sait que le passage de l’hôte panafricain avait précédé le déclenchement de la guerre d’Ukraine et avait été bien avant le point de départ des mouvements activistes « décoloniaux ». La visite de Kémi Séba avait servi en quelque sorte à « déniaiser » ces derniers. En effet, en prenant la tête de l’équipée qui allait envahir le supermarché de Génipa et répandre sur le sol le sucre du Gallion, il avait en deux coups de cuillère à pot initié ses affidés, médusés, et semblé leur dire : « voilà comme il faut faire ».
Karine Gonnet, présidente du tribunal judiciaire de Fort-de-France et du conseil départemental d’accès au droit (CDAD) de Martinique, est au cœur d’une enquête judiciaire depuis mars dernier, portant sur des soupçons de corruption, détournement de fonds publics, prise illégale d’intérêts, trafic d’influence, complicité et recel. Cette enquête, menée par l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF), s’intéresse notamment à l’utilisation des fonds du CDAD sous la présidence de Mme Gonnet, qui auraient servi à des dépenses sans lien avec la mission de l’organisme, voire à des fins personnelles.
La question de la vie chère en Martinique et plus largement dans l’ensemble des territoires ultramarins français est depuis longtemps une problématique récurrente et complexe, qui s’enracine dans des causes profondes, à la fois historiques, politiques et économiques. Les négociations en cours pour tenter de résoudre cette crise semblent vouées à l’échec, et ce pour une raison majeure : elles se concentrent essentiellement sur des mesures économiques conjoncturelles, sans aborder les véritables racines du problème, qui sont profondément politiques. En effet, la structure même du modèle économique de la Martinique, hérité de l’époque coloniale, est au cœur de cette situation.Le coût de la vie dans les territoires ultramarins français, en particulier en Martinique, est sensiblement plus élevé qu’en France hexagonale. Ce phénomène est le résultat de plusieurs facteurs structurels, tels que la dépendance aux importations, le monopole de certaines grandes entreprises dans des secteurs clés de l’économie (notamment la grande distribution), et des prix couteux d’un marché local limité par une population restreinte. Ces facteurs économiques sont certes cruciaux, mais ils ne sont que les symptômes d’un problème plus profond : la continuité du modèle économique hérité du passé colonial, qui perpétue des rapports de domination entre la métropole et ses territoires d’outre-mer.