Catégorie : Sciences Sociales

Les Bourses Talents : un tremplin vers la fonction publique pour tous

L’État renouvelle son engagement en faveur de l’égalité des chances avec la campagne 2025-2026 des Bourses Talents, ouverte depuis le 17 juillet et jusqu’au 19 septembre 2025. Ce dispositif essentiel vise à soutenir financièrement les candidats préparant un concours de la fonction publique, qu’ils soient inscrits dans une « Prépa Talents » ou dans un organisme de préparation en dehors de ce cadre.

Un dispositif pour promouvoir la diversité dans la fonction publique

Les Bourses Talents s’inscrivent dans le cadre du Plan Talents du service public, dont l’objectif est clair : favoriser l’accès aux emplois publics des jeunes issus de milieux modestes ou éloignés de l’environnement institutionnel. Ce soutien financier vise à lever les freins économiques qui pourraient décourager certains candidats talentueux de se lancer dans la préparation des concours.

Deux types de bénéficiaires peuvent en profiter :

  • Les élèves inscrits en Prépa Talents, qui reçoivent automatiquement une aide de 4 000 € par an.
  • Les personnes préparant un concours en dehors d’une Prépa Talents, qui peuvent candidater pour une aide de 2 000 € par an, sous conditions.

→   Lire Plus

Congrès sur l’autonomie : dire la vérité au peuple sans fard ni détours !

— Par Jean-MArie Nol —

Les dernières discussions au Congrès des élus  guadeloupéens ont remis sur la table la question de l’autonomie, avec une volonté affichée d’explorer l’application de l’article 74 de la Constitution, sur le modèle de la Nouvelle-Calédonie et de la Polynésie.

Et c’est dans ce contexte qu’il faut s’interroger sur l’évolution de l’autonomie comme étant une première étape irrépressible vers un statut d’indépendance. Et force est de souligner que tout cela va dans le sens de l’histoire de la décolonisation , mais encore faut-il dire la vérité au peuple et ne pas avancer masqué comme le fait le président du conseil départemental . Cette perspective, présentée par certains comme une solution miracle , mais qui quoiqu’il en soit in fine dépendra de la volonté du peuple , est pourtant loin d’être une évidence , mais tenons l’hypothèse pour vraisemblable compte tenu du caractère inaliénable de l’autodétermination des peuples colonisés. Ce débat a déjà eu lieu et a tourné à l’affrontement doctrinal entre communistes et indépendantistes. La question de la ligne idéologique n’est pourtant toujours pas tranché entre autonomie et indépendance, et pourtant avec le recul, force est de constater que ce sont les communistes qui avaient raison à l’époque au niveau de la doctrine politique et de la ligne idéologique en posant comme postulat l’autonomie étape vers l’indépendance, notamment avec la convention de Morne rouge.

→   Lire Plus

Chordécone : Un drame antillais

Entre bénéfices financiers et sacrifices humains.

Par Yves Untel Pastel, poète. —

Au-delà du chlordécone, une culture ancrée de l’empoisonnement colonial.

Les relations entre la France et ses territoires d’outre-mer sont profondément marquées par une tendance séculaire : des pratiques de maltraitance et de déloyauté. Des essais nucléaires à Mururoa en Polynésie et à Reggane en Algérie aux catastrophes écologiques en Guyane, ainsi qu’à l’exploitation minière du nickel en terre kanak, les agressions environnementales et sanitaires se sont multipliées. La gestion de ces régions a systématiquement privilégié les intérêts économiques, reléguant la santé publique et la protection de l’environnement au second plan, tout en institutionnalisant une violence systémique encouragée par l’État. L’affaire du chlordécone illustre cette tragédie : utilisé comme pesticide, ce produit a entraîné un empoisonnement généralisé des populations antillaises, les laissant dans une situation dramatique. Cette crise sanitaire et écologique demeure une plaie ouverte, exacerbée par l’impunité des responsables.

Sous les noms de Kepone aux États-Unis, Merex dans les pays anglophones, et Képone et Curlone en France, le chlordécone a provoqué une crise de santé publique majeure en Martinique et en Guadeloupe.

→   Lire Plus

Jou malè pani pran gad

— Par Florent Grabin, préseident de l’association écologique P.U.M.A. —

Il y a actuellement une campagne sur les airbags TAKATA dans l’utilisation de nos véhicules qui a attiré notre attention. Ce le thème correspond aux objets de PUMA notamment dans l’environnemental et le cadre de vie. Voilà un précieux élément fait pour sauver des vies qui de part un défaut de conception pose à notre société le risque de tuer.

Commençons par savoir ce qu’est un Airbag. Le mot signifie sac d’air, il est constitué notamment d’une membrane qui se gonfle de gaz comprimé grâce à une action chimique. Il est déclenché automatiquement en cas de collision grâce à des capteurs et à un calculateur électronique. De nombreux véhicules sont équipés d’airbags de la marque Takata pouvant occasionner des blessures graves, voire mortelles au conducteur et/ou au passager avant, avec d’éventuelles dégâts collatéraux. Le Ministère chargé des transports et les Préfets des Outre-Mer lancent une campagne d’information à destination des automobilistes, pour les inciter à faire changer leurs airbags Takata sans tarder : geste de prévention gratuit et rapide.

Historique de l’affaire des airbags Takata.

→   Lire Plus

Rivalité, vanité violente d’egos égaux en leur banalité…

— Par Camille Loty Malebranche —

Le besoin de rivalité tient en général de la trivialité d’une sensibilité d’asthénie existentielle, de banalité de soi qui pousse aux conflits de personnalité comme pour se signifier à soi-même. La rivalité ne naît que lorsque deux individus mutuellement banals, réciproquement insignifiants se cherchent une différence non dans l’intrinsèque mais par la vanité de critères qualitatifs plats sans importance. Dans le cas contraire, il y aura agressivité, haine de la part du taré en mal de conflits mais pas de rivalité, même en cas d’agression infligée à celui qu’il prend pour cible, qui, néanmoins devra se défendre si nécessaire…

Deux imbéciles qui achètent des voitures chères pour se « mesurer » comme si une voiture était une unité de mesure du mérite humain, deux femmes qui exhibent leur arrière pour voir laquelle attirera plus de regards mâles sont l’illustration du nivellement vulgaire et de caniveau de l’objet extrinsèque de la rivalité qui est toujours insanité d’égos égaux dans leur banalité, vanité de la bassesse du sentiment, platitude du regard sans vision, misérabilisme de la conscience lamentable.

→   Lire Plus

Le vélo, un patrimoine vivant ; chapitre 2

— Par l’association Les Vélos Marin Martinique —

Ce texte est le deuxième volet d’un article en quatre parties. Première parti: ici .

C’est une tentative de compréhension, une analyse, mais aussi un appel à faire évoluer le rapport de force actuel. Le vélo, dans sa forme populaire, ne pourra avancer qu’à condition d’être pensé comme un bien commun, et reconnu dans sa dimension culturelle, sociale et immatérielle.
 Face à cet oubli et à l’instrumentalisation dont il est souvent l’objet, nous plaidons pour une reconnaissance du vélo populaire comme faisant partie du Patrimoine Culturel Immatériel (PCI), au sens de l’UNESCO, un ensemble de savoirs, de gestes, de pratiques et de relations qui méritent d’être protégés, transmis et valorisés.
Une culture fragilisée par des dynamiques contemporaines :
ce n’est plus le vélo qui libère, mais le mode de vie qui l’absorbe
 
Loin d’être un simple moyen de transport, le vélo populaire porte en lui une culture fragile, toujours menacée. À mesure que la société le marginalise, le récupère ou le dénature, c’est une manière d’habiter le monde qui s’efface. Ce deuxième volet explore les dynamiques contemporaines qui absorbent le vélo au lieu de l’émanciper.

→   Lire Plus

Guadeloupe à la croisée des chemins

Le déni collectif de réalité économique et les non dits sur la question identitaire et raciale ne sont-ils pas les principaux freins au développement harmonieux de la Guadeloupe ?
— Par Jean-Marie Nol —
La Guadeloupe traverse une période charnière de son histoire institutionnelle et économique, mais au lieu d’affronter lucidement les réalités, elle semble souvent s’enfermer dans un déni collectif nourri de non‑dits identitaires et raciaux. Le récent congrès des élus sur l’autonomie a été un révélateur brutal de cette fracture : alors qu’il était question de l’évolution statutaire du territoire, aucun dialogue préalable n’avait été engagé avec les acteurs économiques et sociaux par le président du conseil départemental , comme si le monde de l’entreprise ne méritait pas voix au chapitre. Un forum citoyen ultérieur, organisé en urgence par le président du conseil régional, a tenté de corriger le tir, mais le mal était fait. Cette omission volontaire illustre la persistance d’un vieux réflexe idéologique où l’économie réelle est tenue à distance, comme contaminée par une histoire coloniale douloureuse et par le fait que, dans l’imaginaire collectif, la majorité des chefs d’entreprise seraient extérieurs à l’identité antillaise.

→   Lire Plus

Le vélo, un patrimoine vivant 

— Par l’association Les Vélos Marin Martinique —

Chapitre numéro 1 

Ce texte est le premier volet d’un article en quatre parties. Ce n’est ni un simple plaidoyer, ni une dénonciation. C’est une tentative de compréhension, une analyse argumentée, mais aussi un appel à faire évoluer le rapport de force actuel. Le vélo, dans sa forme populaire, ne pourra avancer qu’à condition d’être pensé comme un bien commun, et reconnu dans sa dimension culturelle, sociale et immatérielle. Face à l’oubli ou à l’instrumentalisation dont il est souvent l’objet, nous plaidons pour une reconnaissance du vélo populaire comme faisant partie du Patrimoine Culturel Immatériel (PCI), au sens de l’UNESCO : un ensemble de savoirs, de gestes, de pratiques et de relations qui méritent d’être protégés, transmis et valorisés.

Le vélo n’est pas qu’un assemblage mécanique. Il n’est pas seulement un moyen de transport, ni un simple symbole de “mobilité douce”. Le vélo est une culture vivante. Un espace commun de savoir-faire et de savoir-être, de récits et de gestes transmis. Une manière d’habiter le monde, ancienne, mais toujours renouvelée.

Cette culture est fragile.

→   Lire Plus

Journée internationale des mangroves : un patrimoine naturel à préserver

En Guadeloupe comme ailleurs

— Par Sabrina Solar —

Chaque 26 juillet, la Journée internationale des mangroves nous rappelle l’importance cruciale de ces écosystèmes uniques, situés à la frontière entre terre et mer dans les régions tropicales. Bien que ne couvrant que 0,4 % du domaine forestier mondial, les mangroves jouent un rôle fondamental dans le maintien de la biodiversité, la sécurité alimentaire, la protection des littoraux et la lutte contre le changement climatique.

Véritables « forêts aquatiques », les mangroves sont des puits de carbone d’une rare efficacité : un hectare peut stocker jusqu’à 3 754 tonnes de carbone, contribuant ainsi à l’atténuation du réchauffement global. Elles protègent les côtes contre l’érosion, les tsunamis et les tempêtes en réduisant la puissance des vagues de près de 99 %. Leur richesse écologique est exceptionnelle : elles abritent une faune variée, allant des poissons et crustacés aux oiseaux, tortues marines et crabes.

La Guadeloupe, un territoire engagé mais vigilant

En Guadeloupe, les mangroves représentent un maillon indispensable de l’écosystème littoral. Elles soutiennent la santé des récifs coralliens et des herbiers marins, tout en filtrant les eaux et en fournissant un habitat vital à de nombreuses espèces.

→   Lire Plus

Une jeune Martiniquaise revient au pays avec un projet solidaire d’ampleur

Communiqué de presse su Secours Catholque —

 Fort-de-France, le 26 juillet 2025

Noémie Zaïre fête ses 30 ans avec un acte de générosité fort : offrir 25 colis solidaires à des familles martiniquaises, en partenariat avec le Secours Catholique.

Le jeudi 31 juillet 2025, à 10 heures, à la salle paroissiale de Saint-Christophe à Fort-de-France, se déroulera une action solidaire d’une rare humanité. À l’initiative de Noémie Zaïre, jeune femme d’origine martiniquaise vivant en France hexagonale, 25 familles en situation de précarité recevront des colis d’aide contenant de l’alimentaire, des produits d’hygiène et des fournitures scolaires.

Révolution fraternelle en action

Cette initiative personnelle s’inscrit dans la lignée de la mission du Secours Catholique, présent en Martinique depuis 1960, qui lutte chaque jour contre la pauvreté et l’exclusion. Le projet de Noémie est porté par les valeurs de foi, de fraternité et de solidarité : des convictions profondes forgées par son histoire familiale, son éducation et son ancrage dans la culture martiniquaise.

« Il faut porter son regard sur l’autre, on peut faire même avec rien », affirme Noémie.

Deux palettes ont été préparées en métropole, puis acheminées jusqu’en Martinique.

→   Lire Plus

Justice climatique : un tournant historique dans le droit international

— Par Sabrina Solar —

Le 23 juillet 2025, la Cour internationale de justice (CIJ) a rendu un avis consultatif qui pourrait bien marquer une rupture décisive dans l’histoire de la lutte contre le dérèglement climatique. À l’unanimité, les quinze juges siégeant au Palais de la Paix à La Haye ont reconnu que le droit à un environnement propre, sain et durable constitue un droit humain fondamental, intrinsèquement lié aux droits à la vie, à la santé, à l’alimentation et à l’eau.

Une reconnaissance juridique de l’urgence climatique

Cet avis, sollicité par l’État insulaire du Vanuatu avec le soutien de plus de 100 pays, souligne les obligations juridiques des États en matière de protection de l’environnement. La CIJ établit que les États ont non seulement le devoir de prévenir les dommages significatifs à l’environnement, mais aussi celui d’agir avec diligence pour atténuer les effets du changement climatique, en coopérant de manière effective à l’échelle mondiale.

Pour la première fois, la Cour relie explicitement les émissions anthropiques de gaz à effet de serre aux violations du droit international. Elle affirme qu’un État qui ne prend pas de mesures suffisantes pour limiter ses émissions peut être tenu juridiquement responsable.

→   Lire Plus

Évolution statutaire versus développement économique de la Guadeloupe

— Par Jean-Marie Nol —

Une fois refermée, la « parenthèse enchantée » du Congrès sur l’autonomie,  a laissé la place à des responsables publics jugés déprimants par les Guadeloupéens, eux-mêmes pas franchement optimistes. Tous les élus locaux s’entendent sur la nécessité d’apporter de l’espoir dans le débat, mais le peuvent-ils ?

Non, car à notre sens, ils en sont incapables tant l’axiome de départ est faussé par l’idéologie et est grande l’anomie de l’économie . En Guadeloupe, la formule créole « Ou ni espwa a mal papay » revient souvent dans les conversations, comme un adage lucide sur l’état du territoire. L’image est parlante : le papayer mâle fleurit mais ne porte jamais de fruits. C’est l’espoir vain, celui qui nourrit les discours mais jamais les lendemains. Et c’est précisément ce sentiment qui traverse aujourd’hui le débat public autour de l’avenir économique de l’archipel. Après la clôture également de la « parenthèse tout aussi enchantée » des forums citoyens faisant suite au Congrès sur l’autonomie, les illusions d’un bouleversement salvateur se sont vite dissipées, laissant place à une morosité que les élus, jugés eux-mêmes désabusés, ne parviennent plus à dissiper.

→   Lire Plus

La violence en Guadeloupe : Symptôme d’une déliaison sociale

La flambée  des violences en Guadeloupe est l’indice d’un affaissement de l’autorité et non plus d’une fracturation sociale .

— Par Jean-Marie Nol —

La flambée de violences que connaît actuellement la Guadeloupe ne peut se comprendre uniquement comme le symptôme d’une fracture sociétale classique comme en France hexagonale. Elle apparaît d’abord comme le signe inquiétant d’un affaissement général de l’autorité , d’un délitement de la valeur travail, et d’une perte de repères collectifs qui laissent la société guadeloupéenne livrée à elle-même. Penser qu’une société réputée pacifiée par le progrès social et l’existence d’un certain niveau de vie d’une importante classe moyenne serait à l’abri d’un basculement dans la violence extrême est une illusion dangereuse. L’histoire locale, marquée par l’esclavage, la période coloniale et des épisodes de guerres meurtrières, démontre que les sociétés créoles n’ont jamais été totalement éloignées de la brutalité. En analysant les choses sous cet angle de vue, faudrait -il alors se référer à l’épigénétique ou encore à la neuro -psycho généalogie ? Quoiqu’il en soit, la violence à laquelle nous assistons en Guadeloupe interpelle jusqu’à la sidération.

→   Lire Plus

La loi Duplomb : Quels sont les dangers de ce texte pour la santé et la biodiversité ?

— Par Sabrina Solar —

Le 8 juillet 2025, l’Assemblée nationale a adopté la proposition de loi Duplomb, qui a suscité de vives inquiétudes parmi les défenseurs de l’environnement et les syndicats agricoles. Ce texte, légèrement modifié lors de la commission mixte paritaire (CMP), introduit plusieurs reculs environnementaux majeurs, notamment en ce qui concerne les pesticides, l’élevage industriel et les méga-bassines. Retour sur les principales dispositions de cette loi controversée.

Une réintroduction inquiétante des néonicotinoïdes

L’une des mesures les plus alarmantes concerne l’acétamipride, un pesticide de la famille des néonicotinoïdes, interdit depuis 2020 en raison de sa dangerosité pour les pollinisateurs. La loi Duplomb autorise désormais sa réintroduction par décret, en cas de « menace grave compromettant la production agricole », à condition qu’aucune alternative viable ne soit disponible. Cette décision, sans garantie de contrôle à long terme, a été fortement critiquée par les associations écologistes, qui soulignent le risque pour la biodiversité et la santé publique. Le texte prévoit seulement une réévaluation de la situation après trois ans, ce qui n’est pas suffisant pour apaiser les craintes.

Thomas Gibert, porte-parole de la Confédération Paysanne, a réagi en affirmant que cette loi constitue une véritable « écocidée », et que des mesures aussi destructrices risquent de dégrader encore davantage l’environnement, la santé des citoyens et les conditions de travail des agriculteurs.

→   Lire Plus

Woulo pou konba travayè Préchê

— Communiqué De la CGTM de la Métallurgie de Martinique —

Les travailleurs de la Chambre syndicale de la Métallurgie de la Martinique apportent leur soutien total à la lutte courageuse des grévistes de la mairie du Prêcheur entamée depuis le 23 juin dernier.

En 2024, après des années de dur labeur, ils ont pu enfin arracher un accord prévoyant un plan d’amélioration de leurs situations : titularisations pour certains, augmentation du nombre d’heures effectuées pour d’autres.

Mais aujourd’hui, le maire refuse de l’appliquer sous prétexte de restrictions budgétaires et de COROM (contrat de redressement outremer) signé avec l’Etat. Il n’entend faire aucune concession. C’est un véritable mépris pour les camarades en grève.

De leur côté, les salariés de la mairie : titulaires, précaires, temps partiels imposés, refusent de faire les frais d’un tel désengagement. Ils refusent aussi d’être les victimes de choix politiques dont ils n’ont jamais bénéficié, mais qui ont assurément bénéficié aux gros patrons sous forme de subventions et d’aides diverses.

Ils ont 1 000 fois raison.

Nous, salariés de la Chambre syndicale de la Métallurgie, saluons la lutte courageuse des travailleurs de la mairie du Prêcheur.

→   Lire Plus

Pourquoi ce silence sur le dysfonctionnement de la chloration de l’eau du robinet ?

Par Florent Grabin, président de l’association écologique P.U.M.A.
Il y a des silences qui pèsent lourdement, dont les conséquences sanitaires, sont incalculables.

Le 20 mai 2025 nous avons alerté par courrier Monsieur le Président du Conseil Exécutif de la CTM, que nous avions été informés par une indiscrétion qu’entre le mois d’avril et mai 2025, qu’il y a eu un dysfonctionnement de chloration dans la production de l’Eau de Vivé au Lorrain.

Nous lui avons fait comprendre notre émoi face à un éventuel risque sanitaire si cette information s’avérait exacte. Dans le même temps nous avions relevé dans un article : Les fortes pluies perturbent la distribution de l’eau potable dans le Nord-Atlantique, qu’il y avait un mensonge par omission. Pourquoi ne pas avoir parlé de la chloration qui est un élément capital pour désinfecter l’eau lors de son stockage et transport ?

Le 20 mai 2025, nous avions saisi Monsieur le Préfet de Région de la Martinique sous le même thème en lui adressant la copie du courrier CTM, tout en lui précisant : nous vous saurions gré de bien vouloir nous communiquer la courbe de chlore injectée entre avril et mai 2025 avant distribution dans le réseau.

→   Lire Plus

Pani doktè ba la psikatri …Kanno a ka pwan dlo

CDMT CGTM UGTM

CENTRE HOSPITALIER MAURICE DESPINOY

PSYCHIATRIE EN DANGER

Les Syndicats CDMT, CGTM, UGTM du CENTRE HOSPITALIER MAURICE DESPINOY, appellent les Agents et la population à une mobilisation massive le :

JEUDI 24 JUILLET 2025.

L’heure est grave. Nous déplorons depuis plusieurs mois le manque quasi-total de psychiatres, entrainant des délais d’attente inacceptables dans les CENTRES MEDICO-PSYCHOLOGIQUES(CMP), des non prises en charge aux urgences, dans les Services de Soins, ainsi que dans le MEDICO-SOCIAL.

Pas de médecins au CHMD pour soigner NOS FAMILLES

La continuité des soins ne peut plus être assurée.

Cette situation a pour conséquences une Population et des soignants en danger, par une montée de la violence et des incivilités, avec l’intervention des forces de l’ordre, relayées dans les Médias.

Que font nos Tutelles sensées nous donner les moyens de soigner la population.

Plus aucune vie ne doit être perdue ni retirée

Suite à plusieurs demandes de rencontre avec le Directeur Général de l’AGENCE REGIONALE DE SANTE laissées sans suite,

RENDEZ-VOUS dès 06h30 au Rond-Point MANGOT-VULCIN devant la CITE HOSPITALIERE, pour une OPERATION MOLOKOI EN DIRECTION DE L’ARS

La santé mentale est notre affaire à tous y compris celle des élus.

→   Lire Plus

Maintenant !

— RS n° 404 lundi 21 juillet 2025 —

« Résister est un verbe qui doit se conjuguer au présent ». Cette phrase que l’on attribue à Rosa Luxemburg, a, par définition, toujours le mérite de l’actualité.

Il n’y a pas de résistance capable de se muer en offensive sans programme. Les programmes, eux, ne sortent pas tout faits d’un livre déjà écrit. Ils ne naissent pas non plus de l’activité solitaire d’un cerveau génial.

Les programmes, sans lesquels l’action n’est qu’une agitation désordonnée, se forgent dans le débat collectif, constamment renouvelé à la chaleur des luttes communes.

Plusieurs évènements en cours en Martînique méritent d’être analysés à l’aune de ce bon sens pas aussi partagé qu’on le voudrait. Voyons cela.

Le débat à l’initiative de RESPÉ et du GRS

Tout entière tournée sur la question du programme et des moyens pour le faire avancer, la réunion du 13 juillet fut éminemment positive, même si elle n’a pas atteint tous ces objectifs en termes de forces représentées.

Parmi les 53 participant·e·s (33 sont restées pour la collation conviviale qui a prolongé certains échanges), nous avons eu le plaisir de partager des réflexions avec des militantes et militants venu·e·s soit à titre personnel (des camarades de la CDMT, du PPM, de la CGTM, du PCM).

→   Lire Plus

21 juillet : Journée mondiale de la malbouffe – Un miroir critique de notre époque

— Par Sabrina Solar —

Chaque 21 juillet, une journée mondiale singulière et encore méconnue est discrètement inscrite au calendrier : celle de la malbouffe. Si elle nous vient des États-Unis sous l’appellation Junk Food World Day, elle ne célèbre en rien une tradition culinaire ; elle met en lumière un fléau alimentaire globalisé aux conséquences sanitaires redoutables. Cette journée est, paradoxalement, l’occasion de réfléchir à nos choix nutritionnels dans un monde dominé par la rapidité, la sédentarité et l’ultra-industrialisation.

Une alimentation déséquilibrée devenue norme

La « malbouffe » n’est pas une simple exagération de nutritionnistes anxieux. C’est un terme qui recouvre une réalité massive : celle d’aliments trop gras, trop sucrés, trop salés, souvent ultra-transformés, pauvres en nutriments essentiels et pourtant omniprésents dans nos assiettes, dans nos rues et sur nos écrans.

Historiquement, la malbouffe s’est imposée dans les années 1960, dans un contexte de hausse des prix des produits frais, de transformation industrielle de l’agroalimentaire, et de mutation des modes de vie. Fast-foods, plats préparés, snacks et boissons sucrées ont peu à peu remplacé les repas faits maison, longtemps garants d’un certain équilibre diététique.

→   Lire Plus

PFAS : comment les éliminer pour de bon ?

— Par Julie Mendret & Julie Mendret —

Les PFAS, ces polluants éternels, se retrouvent dans nos sols et nos eaux, menaçant durablement la santé humaine et l’environnement. Entre séparation, destruction et innovations biologiques, les solutions émergent… mais restent encore trop peu déployées.

Des mesures d’encadrement et d’interdiction des émissions de PFAS, indispensables pour limiter leur diffusion dans l’environnement, sont d’ores et déjà en route. Selon une loi adoptée en février 2025, la France doit tendre vers l’arrêt total des rejets industriels de PFAS dans un délai de cinq ans.

Récemment, une enquête menée par le Monde et 29 médias partenaires a révélé que la décontamination des sols et des eaux contaminées par ces substances pourrait coûter de 95 milliards à 2 000 milliards d’euros sur une période de vingt ans.

Comme pour d’autres contaminants organiques, on distingue deux grandes familles de procédés de traitement.

Deux grandes approches de traitement

Certaines technologies consistent à séparer et parfois concentrer les PFAS du milieu pollué pour permettre le rejet d’un effluent épuré, mais elles génèrent par conséquent des sous-produits à gérer qui contiennent toujours les polluants.

→   Lire Plus

Réinventer le tourisme pour un développement durable et inclusif

—Par Jean Samblé, à partir des analyses de Lilia Burunciuc, Directrice régionale de la Banque mondiale pour la Caraïbe —

Pendant plus de soixante ans, les pays de la Caraïbe ont bâti leur modèle touristique sur un trio aussi séduisant que fragile : le soleil, la mer et le sable. Ce triptyque, qui a forgé l’image de carte postale de la région dans le monde entier, continue d’attirer des millions de visiteurs. Pourtant, derrière cette apparente réussite, le secteur souffre de déséquilibres profonds. Il est aujourd’hui à un tournant.

Dans une tribune récente, Lilia Burunciuc, Directrice régionale de la Banque mondiale pour la Caraïbe, dresse un constat lucide : le modèle touristique actuel, basé sur la quantité plutôt que sur la qualité, est économiquement inefficace, socialement inégalitaire, et écologiquement intenable. La crise du COVID-19 n’a fait qu’amplifier cette réalité, exposant la vulnérabilité extrême d’économies trop dépendantes d’un tourisme de masse peu structurant.

Un poids économique important, mais des retombées limitées

Le tourisme représente en moyenne plus de 22 % du produit intérieur brut (PIB) des pays caribéens, et emploie environ 2,75 millions de personnes, notamment des jeunes et des femmes.

→   Lire Plus

Quand l’IA pousse les banques hors d’Afrique

Les dessous inavouables de la recolonisation de l’Afrique et les raisons du départ accéléré des banques françaises du continent Africain !

— Par Jean-Marie Nol —

Les banques jouent un rôle crucial dans l’économie d’un pays. Alors se pose la question de savoir pourquoi et comment les banques françaises accélèrent leur départ du continent africain , notamment sous la pression de l’intelligence artificielle ? 

Les grandes banques françaises, longtemps perçues comme des piliers incontournables du financement en Afrique, amorcent depuis quelques années un retrait accéléré du continent. Ce mouvement, loin d’être anecdotique, s’inscrit dans un bouleversement profond du secteur bancaire mondial sous l’effet de l’intelligence artificielle et de la transformation numérique. Alors que les banques jouent traditionnellement un rôle de premier plan dans la collecte de l’épargne, l’octroi de crédits, la création de monnaie et la stabilité financière, leur désengagement en Afrique surprend et suscite de vives interrogations. Pendant des décennies, elles ont permis le financement d’entreprises locales, soutenu des investissements structurants et contribué à la bancarisation progressive des populations. Pourtant, malgré la vitalité démographique et les perspectives de croissance du continent, les grandes institutions françaises choisissent de quitter l’Afrique en cédant leurs filiales ou en réduisant drastiquement leurs opérations.Ce

→   Lire Plus

L’exposition aux écrans désormais interdite dans les lieux d’accueil des jeunes enfants

Une commission d’experts sur l’impact de l’exposition des jeunes aux écrans avait été mise en place en janvier 2024 par le président de la République. Dans le rapport de cette commission, publié le 30 avril 2024, il était notamment indiqué que : « un consensus net s’est exprimé au sein de la commission sur la nécessité de préserver de façon volontariste les plus jeunes enfants de l’exposition aux écrans, avec une vigilance particulièrement renforcée lors des premières années de la vie ». Les membres de la commission proposaient notamment de « renforcer la recommandation en vigueur de ne pas exposer les enfants de moins de 3 ans aux écrans ».

Depuis le 3 juillet 2025, il est indiqué au sein de la charte nationale pour l’accueil du jeune enfant qu’il est « interdit d’exposer un enfant de moins de 3 ans devant un écran (smartphone, tablette, ordinateur, télévision) compte tenu des risques pour son développement ».

Jusqu’alors, il était signalé dans cette charte qu’ « il n’est pas recommandé de laisser un enfant de moins de 3 ans devant un écran (smartphone, tablette, ordinateur, télévision) compte tenu des risques pour son développement ».

→   Lire Plus

La propagande sexiste.

 — Par Jean Gabard —

Le mot propagande et le mot idéologie rappellent des concepts d’un autre âge. Ces mots font penser au nazisme ou au communisme et sont connotés péjorativement. Aujourd’hui, avec le progrès de la démocratie, la tendance est plutôt de se sentir à l’abri de ces idées aussi extrêmes et de ces méthodes aussi grossières. Et pourtant, une idéologie n’est-elle pas plus efficace lorsqu’elle est subtile et que l’on a la conviction d’être suffisamment libre de penser pour n’en suivre aucune ? 

Aujourd’hui une croyance domine. Elle a séduit une très grande partie de la population des pays occidentaux. Il faut dire qu’elle bénéficie d’atouts importants. Dénonçant une idéologie sexiste rétrograde, elle ne peut que faire l’unanimité. Quand la devise de la République est « liberté, égalité, fraternité » et qu’est affirmé le principe de non-discrimination en raison du sexe, l’égalité femme-homme ne peut qu’être évidente. Quand le président de la république lui-même en fait l’objectif de son premier mandat et qu’est mis en place un ministère chargé de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations ainsi qu’un Haut Conseil à l’Egalité entre les femmes et les hommes, celui qui la conteste fait figure de marginal, de sexiste, de réactionnaire, de « masculiniste ».

→   Lire Plus

Le néant du néant… 

— Par Camille Loty Malebranche —

 Tout néant étant néant de quelque étant en sa singularité et jamais de la grande configuration matérielle et immatérielle de l’être en général, l’entendement humain ne peut que regarder de près l’impossibilité de l’absence dans cet ordre de la Présence qu’est l’Être. Présence qui évoque le monde dans tous ses schèmes possibles : matériel, immatériel, physique et métaphysique, connu et inconnu, connaissable et inconnaissable…

 À ce stade de notre réflexion, il faut saisir que l’Être est Nature qui – malgré ses conditions et spécificités matérielle ou immatérielle, tangible ou intangible – reste perceptible. L’Être est Nature, c’est-à-dire présence constituée comprise d’une manière telle, que même quand elle est indéfinie voire indéfinissable, on peut quand même préciser ce qu’elle n’est pas, par pressentiment et éprouvement de ce qu’elle est, de ce qu’elle inspire.

Nous savons que tout ce qui est, constitue une présence et est donc impossibilité pour le postulat même d’un néant comme antithèse ontologique. Le néant devient donc absence d’un étant spécifique, un non-être étantitaire et non une antithèse ontologique. Le néant ne peut et ne saurait s’imposer à l’être qui le renvoie au néant, à l’impossible. 

→   Lire Plus