Catégorie : Féminismes

L’éphéméride du 28 octobre

La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne est présentée à l’Assemblée législative le 28 octobre 1791 

La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne est un texte juridique français, exigeant la pleine assimilation légale, politique et sociale des femmes, rédigé le 5 septembre 1791, par l’écrivaine Olympe de Gouges sur le modèle de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen proclamée le 26 août 1789, et publié dans la brochure Les Droits de la femme, adressée à la reine1,2. Premier document à évoquer l’égalité juridique et légale des femmes par rapport aux hommes, la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne a été rédigée afin d’être présentée à l’Assemblée législative le 28 octobre 1791 pour y être adoptée.

La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne constitue un pastiche critique de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, qui énumère des droits ne s’appliquant qu’aux hommes, alors que les femmes ne disposaient pas du droit de vote, de l’accès aux institutions publiques, aux libertés professionnelles, aux droits de propriété, etc.

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Hommage à Paulette Nardal

Vendredi 24 octobre à 18h Hôtel L’Impératrice – 15 rue de la Liberté, Fort-de-France
Avec la chorale « Joie de Chanter » et l’autrice Léa Mormin-Chauvac
Entrée libre et gratuite

Paulette Nardal, une femme, un siècle, une vision universelle

Femme de lettres, journaliste, musicienne, traductrice et militante, Paulette Nardal (1896–1985) fut l’une des grandes pionnières de la pensée noire et féministe du XXᵉ siècle. Originaire de Fort-de-France, aînée d’une fratrie de sept sœurs aussi brillantes qu’indépendantes, elle fit partie des premières femmes noires admises à la Sorbonne dans les années 1920.

À Paris, avec ses sœurs Jane, Alice, Lucie, Andrée, Émilie et Cécile, elle fonde le salon littéraire de Clamart, un espace de rencontre et de réflexion où se croisent les grandes figures de la diaspora noire : Aimé Césaire, Léopold Sédar Senghor, Léon-Gontran Damas, René Maran, Marcus Garvey, Marian Anderson, et tant d’autres. De ces échanges naîtra ce qu’on appellera plus tard le mouvement de la Négritude.
Paulette Nardal, souvent désignée comme sa « mère spirituelle », revendiquait avec humilité :

« Nous avons ouvert la voie aux hommes.

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« Bénissez nos seins », un film d’Angèle Marey

Le 23 octobre 2025 à 18h45 Teyat Otonom Mawon, Croix Mission  FdF
️ Un film d’Angèle Marrey – Documentaire, 52 min

— Par Sarha Fauré —

Synopsis :
Quand j’ai eu 13 ans, mes seins ont commencé à pousser signifiant au monde que je devenais femme. Trahi par notre propre corps, inlassablement arraché à l’enfance pour devenir les objets de désir des hommes. Entre « le repassage des seins » et la chirurgie esthétique d’augmentation mammaires excessive. « Bénissez nos seins » questionne le poids du patriarcat sur nos poitrines.

Présentation :

Ils sont sexualisés, fantasmés, vendus, niés, redessinés ou mutilés. Depuis toujours, les seins occupent une place centrale dans l’imaginaire collectif – souvent à mille lieues de ce que vivent les personnes qui les portent.

Dans Bénissez nos seins, la réalisatrice Angèle Marrey s’attaque à l’un des plus puissants symboles du patriarcat. À travers une série de témoignages intimes et de paroles d’expertes, ce documentaire interroge la manière dont la société s’est appropriée, contrôlée et déformée la poitrine féminine.

Pourquoi les seins sont-ils si sexualisés ? Pourquoi sont-ils soumis à autant de normes, de violences et de silences ?

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« Entre 2 rives », un film de Mariette Monpierre – écrit par Christelle Théophile

Mardi 21 octobre à 18h30 au Téyat Otonom Mawon à FdF par Culture Égalité

Notre saison « Cinéfanm » reprend. Nous avons le plaisir de vous inviter à la première séance. 
Un sujet que connaît bien notre Martinique.
Une petite quête solidaire pour payer les droits de diffusion. La militance coûte.  Aidez-nous à continuer. A mardi.
Bonne journée
Nos salutations féministes
Culture Égalité

Entre 2 rives raconte l’histoire bouleversante de Cristina et Johanna, deux femmes originaires de la République dominicaine, installées en Guadeloupe depuis près de dix ans. Deux mères, deux parcours, un même combat : celui de reconstruire leur vie loin de chez elles, tout en tentant, coûte que coûte, de faire venir les enfants qu’elles ont dû laisser derrière.

À travers ces portraits croisés, ce documentaire de 52 minutes lève le voile sur une réalité méconnue de l’immigration dans les territoires français d’Outre-mer : celle de femmes venues majoritairement des îles voisines, prêtes à affronter la mer et l’exil dans l’espoir d’un avenir meilleur. Mais à quel prix ?

Séparation familiale, précarité, isolement : Entre 2 rives aborde avec délicatesse et justesse les conséquences humaines de l’immigration, et interroge la possibilité d’un regroupement familial dans un contexte souvent hostile.

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Traite des êtres humains : le nombre de victimes explose en France

Plus de 7 200 personnes recensées en 2024, dont une écrasante majorité de femmes

— Par Sabrina Solar —

Le dernier rapport de la Mission interministérielle pour la protection des femmes contre les violences et la lutte contre la traite des êtres humains (Miprof) révèle une hausse spectaculaire du nombre de victimes de traite en France. En 2024, 7 285 personnes ont été identifiées par les associations spécialisées, soit plus de 20 % de plus qu’en 2023. En deux ans, leur nombre a presque doublé.

Des femmes et des jeunes en première ligne

Selon la Miprof, 89 % des victimes recensées sont des femmes, toutes formes d’exploitation confondues. Dans la grande majorité des cas, il s’agit de traite à des fins d’exploitation sexuelle. Le Nigéria reste le principal pays d’origine, avec 1 223 femmes dénombrées, presque toutes contraintes à la prostitution.

Autre donnée inquiétante : plus de la moitié des victimes majeures accompagnées avaient commencé à être exploitées alors qu’elles étaient mineures. En 2024, 14 % des victimes étaient encore des enfants, principalement exploités sexuellement ou par le travail.

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Journée internationale des femmes du monde rural : le 15 octobre

— Communiqué de l’Union des Femmes de Martinique ( UFM ) —

En cette Journée internationale des femmes du monde rural, et à la veille de la grande réflexion lancée par la Collectivité Territoriale sur ses pouvoirs et ses compétences territoriales, l’Union des Femmes de Martinique a rencontré plusieurs agricultrices.

Nous vous livrons la réflexion de l’une d’elles.

« Cinquante-trois ans, fille d’agriculteurs, diplômes de second cycle en poche, et viscéralement attachée à la terre de notre Martinique …

J’ai fait le choix, de revenir au pays avec le projet d’y vivre de mon travail en prenant la relève de parents âgés et comme eux, d’apporter ma contribution à la production vivrière en offrant des produits sains à la population martiniquaise.

Cinq ans plus tard …

Je décide de mettre un terme à cette expérience.

Epuisée, moralement et physiquement, et malgré le soutien de mes parents, je renonce à mon projet sans renoncer à me battre

Je renonce à mon projet et j’y suis forcée, car ma présente réalité professionnelle n’est qu’un parcours d’obstacles :

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Mères en lutte

Un documentaire de Johanna Bedeau  | 59 minutes | Disponible sur France.tv

Quand dénoncer l’inceste devient un crime aux yeux de la justice.

En France, 160 000 enfants sont victimes de violences sexuelles chaque année, soit un toutes les trois minutes. Pourtant, lorsqu’une mère dénonce des faits d’inceste commis par le père de l’enfant, la justice ne la croit pas toujours. Pire : dans de nombreuses affaires, elle l’accuse de manipulation ou d’aliénation parentale.

Dans Mères en lutte, la réalisatrice Johanna Bedeau suit le combat de trois femmes — Pauline, Cynthia et Virginie — qui, après avoir tenté de protéger leurs enfants d’agressions sexuelles intra-familiales, se retrouvent condamnées pour non-représentation d’enfant, privées de garde, et parfois même poursuivies pénalement.

Un système à rebours de sa mission

Plutôt que de déclencher la chaîne de protection attendue — signalement, expertise médicale, protection de l’enfant —, ces mères voient le système judiciaire se retourner contre elles. La parole des enfants, pourtant appuyée par des éléments médicaux, psychologiques, ou des témoignages concordants, est souvent reléguée au second plan, considérée comme suspecte parce qu’elle viendrait de la mère.

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Mouv’Man : l’activité physique au service de la santé mentale et physique des femmes

Dimanche 12 octobre à l’IMS quartier Mangot Vulcin Le Lamentin

MOUV’MAN, c’est l’événement de la rentrée pour remettre l’activité physique au cœur de la santé mentale et physique des femmes ! Le dimanche 12 octobre 2025 à l’IMS au Lamentin, venez vivre une journée festive et engagée mêlant conférences inspirantes, activités physiques gratuites, forum associatif, témoignages forts et espace enfants avec garderie et château gonflable.

Porté par la dynamique Inga de Chadirac créatrice de l’Instant Maman et soutenu par l’ARS, l’APASAM, Martinique la 1ère, cet événement s’inscrit dans le cadre d’Octobre Rose et de la Semaine internationale de la santé mentale.

L’entrée était gratuite sur inscription jusqu’au 08 Octobre pour une meilleure organisation

Mouv’man, un moment pour soi, entre femmes, pour se reconnecter à son corps, à sa force et à sa santé.

Entrée conférence & Témoignage L’Instant Maman (9h-11h)

La matinée sera rythmée par des interventions de professionnels de santé autour des bienfaits de l’activité physique sur la santé mentale et physique des femmes, avec une approche à la fois éducative et concrète. À cette occasion, Inga de Chadirac, fondatrice de L’Instant Maman, partagera l’histoire de ce projet engagé, depuis sa naissance jusqu’à son rayonnement actuel, en présentant des données clés sur la santé mentale maternelle, l’impact du sport et les freins persistants auxquels sont confrontées les femmes.

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 » Explosion féministe »

Nouvelle génération politique & féminismes de la différence

Depuis deux décennies, un souffle nouveau traverse le féminisme porté par les voix puissantes du Sud global. Au Brésil, une nouvelle génération de féministes engagées investit la rue, les universités, les réseaux sociaux et les espaces militants. Héritières des luttes passées, elles bousculent les cadres du féminisme classique et universaliste.

Ce livre donne à entendre cette polyphonie insoumise, où la théorie s’entrelace au vécu, et où les marges deviennent force transformatrice. Une véritable explosion de voix, dont l’onde de choc projette des perspectives nouvelles qui redessinent le paysage des luttes féministes contemporaines.

À l’heure où, en France, les mouvements féministes se confrontent à des questions cruciales d’intersectionnalité, de décolonisation des savoirs et de justice sociale, les réflexions et pratiques portées par les féministes brésiliennes résonnent avec acuité, ouvrant un dialogue transnational indispensable pour repenser les alliances, les imaginaires politiques et les solidarités féministes du 21e siècle.

Cet ouvrage collectif, organisé par la féministe Heloisa Buarque de Hollanda, rassemble les voix d’une génération qui avance sans compromis, décidée à renverser les normes conservatrices et à imposer de nouveaux repères.

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L’éphéméride du 10 octobre

Fondation de l’Union Sociale et Politique des Femmes le 10 octobre 1903

La Women’s Social and Political Union (en français, Union sociale et politique des femmes) souvent désignée par son sigle WSPU, est une organisation féministe créée en 1903 et dissoute en 1917, qui a milité en faveur du droit de vote des femmes au Royaume-Uni.

Histoire
Fondation et débuts

La Women’s Social and Political Union est fondée le 10 octobre 1903 à Manchester par Emmeline Pankhurst et ses filles Christabel Pankhurst et Sylvia Pankhurst ; elles sont les leaders de ce mouvement. Les membres de la WSPU sont les premières à être connues sous le nom de « suffragettes ». Elles s’opposent aux organisations suffragistes, qu’elles estiment trop modérées. En 1905, Christabel Pankhurst crache sur un policier, ce qui entraîne plusieurs arrestations arbitraires visant la famille Pankhurst.

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Aux vertus qu’on exige d’une femme politique…(1)

— Huguette et Méliné Bellemare, de Culture Égalité —

Pendant des siècles, (voire des millénaires), dans le monde occidental, les femmes ont été écartées du pouvoir comme elles l’ont été du savoir, de certaines profession, de certains sports ou loisirs… lesquels étaient le monopole des hommes.

Aussi, aujourd’hui, la parité en politique, imposée par l’action des associations féministes, n’est toujours pas acceptée par un certain public et les femmes politiques sont étroitement surveillées.

Elles le sont pour leur tenue : telle est sifflée pour sa robe, une autre, épinglée pour sa chevelure bouclée… À tel point que certaines en sont réduites à tenter de se dissimuler sous de quasi uniformes !

Elles sont critiquées aussi pour leur ton : on attend d’elles qu’elles soient tout miel et tout sourire, sinon elles sont vite qualifiées d’hystériques (là où l’on admirerait, chez les hommes, le « franc-parler », une « saine et virile colère » !)

Du coup, dans les assemblées, elles hésitent à intervenir…. D’ailleurs, quand elles le font, leurs collègues masculins s’empressent souvent de profiter de ce « temps mort » pour bavarder entre eux, consulter leur téléphone, et même les interrompre !

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L’éphéméride du 5 septembre

Olympe de Gouges rédige la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne le 5 septembre 1791.

La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne est un texte juridique français, exigeant la pleine assimilation légale, politique et sociale des femmes, rédigé le 5 septembre 1791, par l’écrivaine Olympe de Gouges sur le modèle de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen proclamée le 26 août 1789, et publié dans la brochure Les Droits de la femme, adressée à la reine1,2. Premier document à évoquer l’égalité juridique et légale des femmes par rapport aux hommes, la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne a été rédigée afin d’être présentée à l’Assemblée législative le 28 octobre 1791 pour y être adoptée.

La déclaration sur plaque de marbre.
La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne constitue une réplique critique de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, qui énumère des droits ne s’appliquant qu’aux hommes, alors que les femmes ne disposaient pas du droit de vote, de l’accès aux institutions publiques, aux libertés professionnelles, aux droits de propriété, etc.

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Courage d’une femme migrante et victoire de la justice. Un procès exemplaire !

— Par Culture Egalité —

Une femme migrante, sans titre de séjour et mère de quatre enfants, a fait preuve d’un courage exemplaire en franchissant les portes du commissariat pour porter plainte contre la publication abusive de vidéos à caractère intime. Malgré sa situation administrative précaire, elle a choisi de passer outre l’opprobre, la peur et le silence, pour poser un geste fort au nom de sa dignité et de ses droits.

Mais l’horreur a redoublé : sous prétexte d’accompagner la victime dans sa démarche, un agent de police a abusé de sa position d’autorité pour lui imposer un acte sexuel en échange de son aide administrative ! Ce comportement, contraire à toute éthique et à toute humanité, a été fermement condamné par la justice: treize ans de réclusion criminelle ont été prononcés à l’encontre de ce criminel.

Ce verdict marque une étape importante: il vient rappeler que nul n’est au-dessus des lois et que les victimes, quelle que soit leur origine ou leur situation, doivent pouvoir compter sur la justice. Le traumatisme de cette jeune femme demeurera longtemps, mais son acte de courage éclaire le chemin pour toutes celles et ceux qui hésitent à dénoncer la violence.

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L’éphéméride du 3 septembre

Entrée en vigueur de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes le 3 septembre 1981.

La Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (en anglais Convention on the Elimination of All Forms of Discrimination Against Women, CEDAW) a été adoptée le 18 décembre 1979 par l’Assemblée générale des Nations unies. Elle est entrée en vigueur le 3 septembre 1981 après avoir été ratifiée par 20 pays.

Les États-Unis l’ont signée en 1980 mais ne l’ont toujours pas ratifiée. Les États qui n’avaient pas signé le traité lors de son entrée en vigueur y adhèrent aujourd’hui, sans le signer. Le dernier État en date à l’avoir fait est le Qatar, le 29 avril 2009. De nombreux pays l’ont signé en émettant toutefois des réserves, de nature à fortement en affaiblir la portée. Aujourd’hui, les seuls membres de l’ONU à n’avoir pas adhéré à la convention sont le Vatican, l’Iran, la Somalie, le Soudan et les îles Tonga.

La présidente du CEDAW est actuellement Dalia Leinartė.

Cette convention est adoptée dans la lignée de l’année internationale des femmes de 1975.

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Femmes en danger : quand les coupes budgétaires mettent en péril la lutte contre les violences

— Par Sarha Fauré —

« Les coupes budgétaires tuent », alerte Laura Slimani, cheffe du pôle projet à la Fondation des Femmes. Derrière cette déclaration alarmante se cache une réalité brutale : en 2025, les associations féministes, en première ligne dans la lutte contre les violences faites aux femmes, traversent une crise financière sans précédent. Une enquête menée cet été auprès de 148 structures révèle que 71 % d’entre elles déclarent une santé financière dégradée, mettant en péril des milliers de vies et affaiblissant gravement un tissu associatif essentiel.

Un recul historique du financement

Les résultats de l’enquête « Ne leur fermons pas la porte », publiée le 27 août 2025, montrent une baisse moyenne de 15 % des subventions par rapport à 2024, soit 31,6 millions d’euros manquants pour l’ensemble des structures interrogées. Les conséquences sont immédiates : 50 % des associations ont dû réduire leurs activités, 30 % ont fermé des permanences, et 6 258 femmes et enfants ne seront pas accompagnés cette année. En moyenne, chaque structure accompagne 53 personnes de moins qu’en 2024.

Ce recul est d’autant plus préoccupant que le besoin d’accompagnement n’a jamais été aussi fort.

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L’éphéméride du 26 août

Dépôt de gerbe à la femme du Soldat inconnu le 26 août 1970

Le dépôt de gerbe à la femme du Soldat inconnu désigne une des premières actions médiatiques du Mouvement de libération des femmes le 26 août 1970 à Paris en France. Elle consistait à déposer des fleurs en hommage à la femme du Soldat inconnu sur la tombe de ce dernier. Cette action était réalisée par neuf femmes, dont Cathy Bernheim, Christine Delphy, Monique Wittig, Christiane Rochefort et l’Américaine Namascar Shaktini1,2,3. Elles ont été arrêtées par la police dès l’approche de l’Arc de triomphe.

Traitement médiatique

Certains médias parlent d’une trentaine de femmes (neuf en réalité). L’analyse journalistique de Marianne Lohse dans France-Soir précise que « Plusieurs [manifestantes] sont jeunes et jolies »4.

La télévision nationale réalise un court reportage sur la manifestation5.

Deux slogans ont retenu l’attention éditoriale :

« Il y a plus inconnu que le soldat inconnu. Sa femme » ;

« Un homme sur deux est une femme ».

MLF : 1970, année zéro

— Par Françoise Picq, sociologue spécialiste de l’histoire du féminisme, université Paris-Dauphine.

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La propagande sexiste.

 — Par Jean Gabard —

Le mot propagande et le mot idéologie rappellent des concepts d’un autre âge. Ces mots font penser au nazisme ou au communisme et sont connotés péjorativement. Aujourd’hui, avec le progrès de la démocratie, la tendance est plutôt de se sentir à l’abri de ces idées aussi extrêmes et de ces méthodes aussi grossières. Et pourtant, une idéologie n’est-elle pas plus efficace lorsqu’elle est subtile et que l’on a la conviction d’être suffisamment libre de penser pour n’en suivre aucune ? 

Aujourd’hui une croyance domine. Elle a séduit une très grande partie de la population des pays occidentaux. Il faut dire qu’elle bénéficie d’atouts importants. Dénonçant une idéologie sexiste rétrograde, elle ne peut que faire l’unanimité. Quand la devise de la République est « liberté, égalité, fraternité » et qu’est affirmé le principe de non-discrimination en raison du sexe, l’égalité femme-homme ne peut qu’être évidente. Quand le président de la république lui-même en fait l’objectif de son premier mandat et qu’est mis en place un ministère chargé de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations ainsi qu’un Haut Conseil à l’Egalité entre les femmes et les hommes, celui qui la conteste fait figure de marginal, de sexiste, de réactionnaire, de « masculiniste ».

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Femmes, argent et pouvoir

Émancipation financière des femmes : un combat en progrès, mais encore inachevé

— Par Sarha Fauré —

Soixante ans après l’adoption de la loi du 13 juillet 1965, qui permit enfin aux femmes mariées d’ouvrir un compte bancaire en leur nom propre et de travailler sans l’autorisation de leur mari, la question de leur autonomie financière reste d’une actualité brûlante. À l’occasion de cet anniversaire symbolique, Forvis Mazars et le réseau Financi’Elles ont dévoilé une étude inédite menée par l’institut CSA. Son constat : malgré des avancées notables, l’émancipation économique des Françaises demeure incomplète.

Des progrès sensibles dans le rapport à l’argent

Les femmes s’emparent de plus en plus des outils de leur autonomie financière. Pour 88 % d’entre elles, l’argent est associé à la liberté, bien plus qu’à la soumission. Ce chiffre grimpe à 98 % chez les professionnelles de la finance. L’argent est perçu comme un levier d’indépendance et de sécurité, en particulier chez les jeunes femmes de 25 à 34 ans, dont 88 % estiment qu’il occupe une place importante dans leur vie quotidienne.

Les mentalités évoluent également dans la manière d’en parler : 71 % des femmes échangent désormais sur les questions d’argent avec leur entourage.

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L’ONU fustige un « retour de bâton » contre les droits des femmes et des minorités dans le monde

Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, a indiqué que « l’héritage brutal du colonialisme persiste. Le racisme reste un fléau ».

Les droits des femmes et des minorités dans le monde souffrent d’un « retour de bâton » et sont devenus des « boucs émissaires », a dénoncé le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme.

« Le monde d’aujourd’hui est plus égalitaire pour les femmes et les filles qu’il ne l’a jamais été auparavant, mais les progrès sont encore trop lents, trop fragiles et trop inégaux. Toutes les 10 minutes, une femme est assassinée par un membre de sa propre famille. La représentation des femmes dans la population active est restée inchangée depuis des décennies. Les femmes et les filles contribuent le moins au changement climatique et, elles en subissent pourtant les pires conséquences. À ce rythme, une fille née aujourd’hui aura 40 ans le jour où les femmes occuperont autant de sièges que les hommes au sein des parlements », a déclaré l’ONU Femmes.

Les programmes de diversité ont fait beaucoup parler d’eux depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump, notamment pour la suppression des budgets qui leurs sont alloués.

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Brisées dans leur chair : 230 millions de femmes victimes de mutilations génitales dans le monde

Dans le monde, plus de 230 millions de filles et de femmes vivent aujourd’hui avec les séquelles de mutilations génitales, selon un rapport de l’UNICEF publié en 2024. Une statistique glaçante, en hausse de 15 % depuis 2016, qui illustre l’ampleur d’une pratique profondément enracinée dans certaines cultures et toujours trop peu combattue à l’échelle mondiale.

Une violence faite corps

Les mutilations génitales féminines (MGF) regroupent l’ensemble des pratiques qui altèrent ou détruisent les organes génitaux externes des femmes sans justification médicale. Longtemps perçues comme une norme sociale ou un rite de passage à l’âge adulte dans certains pays, ces actes sont aujourd’hui reconnus internationalement comme une violation grave des droits humains. Elles portent atteinte à l’intégrité physique, à la santé sexuelle et reproductive, et parfois même à la vie des femmes.

Une géographie de la douleur

La grande majorité des cas se concentre en Afrique subsaharienne (144 millions), suivie de l’Asie (80 millions) et du Moyen-Orient (6 millions). Mais les effets des migrations ont élargi le périmètre de cette réalité. En France, on estime à 134 000 le nombre de femmes excisées.

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Lancement du Projet Phenix : un programme de reconstruction pour les femmes victimes de violences

Dans le cadre d’un ambitieux projet solidaire d’utilité publique, un nouveau programme voit le jour en Martinique : le projet Phenix, un dispositif d’accompagnement gratuit, dédié aux femmes ayant été victimes de violences, qu’elles soient physiques, psychologiques, sexuelles ou économiques.

Ce projet est rendu possible grâce au soutien financier de l’Agence Régionale de Santé (ARS), la Communauté d’Agglomération du Centre de la Martinique (CACEM), les villes de Fort-de-France et du Lamentin, la Préfecture, ainsi que de l’organisation Soroptimist International Fort-de-France Alizés Sud.

Dans une société où les violences faites aux femmes sont encore trop souvent passées sous silence, ce programme vient répondre à une urgence criante : en Martinique, près d’1 femme sur 4 déclare avoir déjà été victime de violences physiques ou sexuelles de la part de son partenaire, sans compter les nombreuses formes de violence psychologique ou financière encore trop peu reconnues.

Le programme Phenix propose un accompagnement gratuit, confidentiel et bienveillant, sur une durée de six mois, animé par une équipe de professionnels formés à la prise en charge de ce type de traumatisme.

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Lettre des organisations féministes des Antilles francophones à la présidente de la Caricom

Madame Mia MOTTLEY Présidente de la CARICOM

N/Réfs : MJS/BUR/ADM/2025/05-1035

Objet : Politique anti – haïtienne mise en œuvre en République Dominicaine

Madame La Présidente,

Nous, associations féministes des Antilles, avons l’honneur de solliciter de votre haute bienveillance, l’intervention de votre honorable Assemblée, la CARICOM auprès du Président de la République Dominicaine à propos de la situation réservée aux Haïtien.nes vivant actuellement dans son pays.

Nous ne doutons pas que vous êtes interpellée par la situation inacceptable infligée aux citoyen.nes haïtien.nes ou d’origine haïtienne présent.es actuellement en République Dominicaine qui font l’objet d’une politique massive de reconduite à la frontière d’Haïti où ne les attendent que violence et misère…

Nous souhaitons attirer votre attention particulièrement sur la cruauté et l’horreur que vivent ces femmes enceintes, ou qui viennent d’accoucher, et leurs enfants innocents traqués, pourchassés dans les hôpitaux, et expulsés dans les conditions indignes, en violation de tous les Droits Humains.

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Pawol Fanm

Jusqu’au samedi. 26 avril à 21h30
Hôtel de la CTM et Tropiques-Atrium
À propos
Pawol Fanmest une manifestation qui célèbre des femmes inspirantes et engagées du cinéma et de la télévision, en mettant en valeur leurs créations et en popularisant leurs messages. Cet événement vise à sensibiliser, inspirer et éveiller les consciences, tout en offrant plus de visibilité aux femmes. Il se veut le vecteur d’une révolution intérieure.
La marraine de cette édition, France ZOBDA, sera présente la soirée du 25 avril. Venez l’écouter, échanger avec elle et découvrir son extraordinaire parcours.

Samedi 26 avril – Tropiques-Atrium –
2 séances de projections à Tropiques Atrium de films réalisés par des femmes portant un message fort. Ces projections seront aussi suivies de courts moments d’échanges avec les réalisatrices présentes.

PROMOTION
2 tickets de cinéma pour 20€ avec le code : PROMO10

A 14h – Séance n°1 Courts Ô Féminin
6 courts métrages réalisés ou co-réalisés par des femmes martiniquaises en présence de : Florence COMBALUZIER, Nadia CHARLERY, Dr Aurélie MERLIN et d’un représentant de l’association KAP Caraïbe

PROJET H – MAHARAKI
DORLIS – Enricka MH MOUTOU
CONTE POUR ELLE – Florence COMBALUZIER
ZANMI – Nadia CHARLERY
16 SOUPAPES – Nadia CHARLERY
ABYSSE – Peggy EBRING & Junsunn LO

A 17h30 La Fête des Pères

Synopsis :
Après le succès de son premier long-métrage « Le Mythe de la Femme Noire », Ayana O’Shun nous présente « La Fête des Pères ».

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Violences systémiques dans les milieux artistiques : un rapport choc pour un changement en profondeur

— Par Sabrina Solar —

Le rapport de la commission d’enquête sur les violences dans les milieux artistiques, publié le 9 avril 2025, met en lumière une réalité accablante : des abus systématiques et persistants au sein des secteurs du cinéma, de l’audiovisuel, du spectacle vivant, de la mode et de la publicité. Cette enquête, présidée par Sandrine Rousseau, a permis de recueillir de nombreux témoignages et d’analyser les mécanismes profonds qui permettent à ces violences de perdurer. Le rapport final, rédigé par Erwan Balanant, dresse un état des lieux alarmant et propose 86 recommandations destinées à changer en profondeur ce milieu longtemps marqué par l’omerta et l’impunité.

Une culture de la violence systématique et une omerta persistante

L’enquête a mis en évidence un phénomène généralisé de violences sexistes et sexuelles, ainsi que de harcèlements, qui s’enracinent dans une culture patriarcale et sexiste propre au monde de la création artistique.

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L’éphéméride du 5 avril

Il y a cinquante-deux ans, le 5 avril 1971, le manifeste des 343 : un acte de désobéissance civile

— Par l’Union des Femmes de Martinique —

Le 5 avril 1971, le Nouvel Observateur crée le scandale en France avec un numéro qui révèle les noms de 343 femmes révélant avoir avorté illégalement. La contraception, légalisée depuis 1967, est quasi inexistante et l’Église comme l’Ordre des médecins refusent toute idée d’une modification de la loi de 1920 qui interdit l’avortement.

Or les femmes avortent quand même. Les plus aisées partaient à l’étranger, celles qui n’ont pas les moyens ont recours à toutes sortes de pratiques dans des conditions humaines déplorables et au péril de leur vies.

Ce 5 avril 1971, Le Mouvement de Libération des Femmes (MLF), pose un acte de désobéissance civile et pour la première fois la question d’un « droit à l’avortement » est posé sur le devant de la scène. Cet acte de bravoure sera suivi des procès de Bobigny d’octobre – novembre 1972, Michele Chevalier mère de Marie Claire (16 ans) dénoncée par son violeur pour avoir pratiqué un avortement clandestin et 4 autres adultes sont défendues par Gisèle Halimi.

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