Catégorie : Les chroniques de Jean-Marie Nol

Penser la Guadeloupe de 2030 , un débat salutaire !   

— Par Jean-Marie Nol —

Au delà des questions sanitaires, l’épidémie de Covid-19 et le confinement ont provoqué un élan de remises en question du modèle économique qui régit nos sociétés. Mondialisation, sur-consommation, souveraineté sanitaire et alimentaire, révolution technologique,  renouveau du thème de l’identité nationale, retour de l’autoritarisme … Autant de sujets que la crise a replacé sur le devant de la scène. L’année 2021 aura été marquée par un triple choc sanitaire, économique et financier pour les collectivités et entreprises (perte durable de recettes et de chiffre d’affaires). Le CEROM vient de publier une nouvelle étude sur les comptes économiques de la Guadeloupe et c’est un euphémisme de dire que la situation économique n’est pas réjouissante. La reprise d’activité de l’économie guadeloupéenne observée depuis 2014 suite à la chute brutale de la croissance en 2009 (– 4,8 %) a donc été stoppée. La croissance économique de la Guadeloupe recule ainsi à – 4,9 % en volume, après le ralentissement amorcé l’année précédente ( + 0,5 % en 2019 après + 1,3 %). Elle reste néanmoins supérieure à la dynamique nationale (– 7,9 %).

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L’ex ministre Victorin Lurel prêt à abattre sa dernière carte pour rester dans le jeu politique !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

L’injonction au changement de la carte politique en France et en Guadeloupe nous renvoie tous à un sentiment diffus de l’accélération du temps. Et c’est notamment le cas pour Victorin Lurel qui s’apprête, selon notre toute récente analyse politique , à abattre sa dernière carte.
L’expression abattre sa dernière carte date du XIXe siècle et fait directement référence au jeu de cartes. A l’époque, le fait d’abattre ses cartes signifiait que l’on se dévoile totalement, que l’on ne cache rien aux autres joueurs, que l’on joue en toute franchise. Une règle importante, car le jeu amenait à affronter tant des amis que des ennemis.

Bouger, saisir les opportunités, étouffer les opposants. Fort de ses préceptes d’animal politique en reconquête du terrain électoral perdu par le PS , Victorin Lurel, qui depuis ses récents démêlés avec Josette Borel Lincertin a certainement eu le temps de méditer la leçon de Molière dans la pièce de théâtre don Juan selon laquelle  » l’hypocrisie est un vice à la mode et tous les vices à la mode passent pour vertus ».

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Pourquoi la querelle entre Mme Josette Borel Lncertin et le parti socialiste est une tempête dans un verre d’eau ?

— Par Jean-Marie Nol —

Tout d’abord pour bien comprendre ce qui se cache en toile de fond dans le règlement de comptes actuellement en cours au parti socialiste, il faut nécessairement récapituler les faits. Les bisbilles entre Josette Borel Lincertin ancienne présidente du conseil départemental et ancienne tête de liste Payi Gwadloup aux dernières élections régionales, et le parti socialiste se sont déroulés pour une sombre histoire d’argent à savoir le paiement des dettes de la campagne électorale des régionales . Les promesses soit disant non tenues d’un Victorin Lurel , les fourberies selon Mme Borel d’un premier secrétaire de la fédération hilaire Brudey et l’irrévérencieuse attitude de la fédération du PS au sortir de la cuisante défaite électorale, il n’en fallait pas plus pour que Josette Borel-Lincertin sorte de ses gonds et tire en rafale rapprochée sur tous ses anciens camarades désormais ennemis révélés. Il faut savoir qu’il s’agissait de faire tout bonnement de faire exploser le parti socialiste sous un feu roulant de bombes à fragmentation. Pour ce faire une longue explication au vitriol par courrier sera mise sur la place publique et qu’elle ponctuera par l’annonce surprise de sa démission du parti socialiste.

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Pourquoi y a-t-il urgence à penser dès maintenant l’avenir de la Guadeloupe?

—Par Jean-arie nol, économiste —

L’année 2021 aura été marquée par un triple choc sanitaire, économique et financier pour les collectivités et entreprises (perte durable de recettes et de chiffre d’affaires). Elle se traduit par des changements de tendance économique qu’il faut savoir décrypter et intégrer rapidement. Pour cela il n’a jamais été aussi urgent de mobiliser les experts économistes pour mieux comprendre les grands enjeux sociétaux du 21ème siècle, notamment ceux de la révolution technologique et du développement des compétences collectives pour augmenter la maîtrise de chacun et appréhender les changements à venir. Ces enjeux d’aujourd’hui doivent être revisités par la prospective. La prospective doit permettre de se poser les bonnes questions sur l’avenir du territoire de la Guadeloupe en se fixant symboliquement un horizon temporel de réflexion. Il est conseillé de travailler sur une échelle de temps d’au moins 10 à 20 ans (une génération), ce qui permettra de s’affranchir des carcans du quotidien et en particulier des échéances électorales.
Mieux accompagner les entrepreneurs, anticiper les mutations de l’économie et préparer aux ruptures à venir… Telle doit être l’ambition de nos responsables politiques avec pour projet celui d’anticiper les défis à relever afin de construire la Guadeloupe de demain.

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L’intolérable appauvrissement intellectuel et culturel de la Guadeloupe et dans une moindre mesure de la Martinique !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —
La crise économique multiforme que nous vivons avec la covid s’impose avec la force d’une évidence, mais qu’est-il fait pour prévenir, éviter ou même contenir la « crise aiguë intellectuelle et culturelle » qui se profile depuis déjà un long moment en Guadeloupe et présentement en Martinique ?
Cette crise du Covid interroge les rouages de notre humanité à l’aune de questionnements tant éthiques que métaphysiques. Avec, en toile de fond, la question de la mort ravivée par la pandémie et ses dégâts collatéraux au CHU . Mais aussi celle de la survie de notre économie , entendu comme propension très historique à la destruction créatrice de l’économiste Shumpeter . Pour autant, le débat est biaisé tant en Guadeloupe qu’en Martinique par l’outrance et la vacuité des propos tenus sur les réseaux sociaux. Si on ne fait rien, le biais dans la tendance est plutôt vers le bas, car le débat intellectuel et idéologique aux Antilles est comme un théâtre d’ombres. En Guadeloupe : Plus de structures culturelles opérandes à ce jour , plus d’autorités universitaires vers qui se tourner, plus de dirigeants politiques manieurs d’idées, lanceurs de thèmes.

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La lente plongée de la Martinique dans les pièges de l’outrance et de la radicalisation !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Depuis quelques mois, la Martinique s’embrase en marge du mouvement des activistes nationalistes rouge-vert-noir dans une dérive antivax . Émeutes, pillages, incendies criminels d’un vaccinodrome et très récemment d’un centre de la poste avec la destruction de 25 véhicules , menaces envers les médecins, et pour couronner le tout, injures et insultes à l’aéroport envers les soignants de la réserve sanitaire venus de la France hexagonale pour aider à désengorger le CHUM : déjà quelques années que l’île est le théâtre d’une flambée de violences diverses. Pourquoi une telle inflation de violence ? Est il besoin de souligner à l’attention de certains esprits critiques que la Martinique est actuellement le seul territoire français d’outre-mer à connaître ce type de désagréments. Certains font valoir que la résurgence du débat sur la vaccination vise peut-être à faire oublier les effets sociaux de la crise économique engendrée par la COVID-19. L’explication demeure insuffisante. Cette disjonction entre « l’obligation vaccinale » et les questions sociales et économiques est cruciale pour comprendre le débat actuel en Martinique. Faut-il pour autant relativiser ces événements sous prétexte que ces faits sont commis par une poignée d’individus , que l’immense majorité de la population désapprouve, même si bien sûr elle demeure passive ?.

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La politique de relance de la région est-elle à fonds perdus et contre-productive pour la croissance ?

— par Jean-Marie Nol économiste et ancien directeur de banque —

Nous connaissons depuis début 2020 une situation inédite, liée à la pandémie mondiale, qui bouleverse nos repères. Cette crise est avant tout un défi humain et surtout économique pour la Guadeloupe . Ainsi avec la révolution numérique, l’e-commerce, la robotisation, et le télétravail, l’on va bientôt assister à une transformation de l’économie guadeloupéenne à marche forcée. Dans les années qui viennent, il sera question de transformer le modèle économique en Guadeloupe pour le mettre au diapason du changement de paradigme dans le monde actuel. Un monde où la transition écologique est l’affaire de l’État, des collectivités locales, mais aussi des entreprises, des agriculteurs, des citoyens ; un monde où le numérique a réduit les distances et pose de nombreuses questions dans la sphère du travail ; un monde où les bouleversements de la robotisation, de l’e commerce et du télé-travail auront des incidences directes sur notre croissance .
C’est dans ce contexte que nous estimons que le plan de relance de la région en Guadeloupe manque d’ambition réformatrice et est trop trop beau pour être vrai.

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Confinement : La crise s’installe-elle durablement aux marges de notre société de consommation ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

A l’instar de la Martinique, la Guadeloupe va connaître un prolongement du couvre-feu et du confinement pour trois semaines, et la rentrée scolaire est repoussée au 13 septembre 2021 . C’est maintenant acté que les grands perdants seront une fois de plus les entreprises touristiques et commerciales fermées, mais également les agriculteurs et les pêcheurs. Désormais, l’asphyxie financière guette les entreprises martiniquaises et guadeloupéennes. Il est étrange que la gravité de la situation n’interpelle pas davantage les hommes politiques et nos élites économiques et sociales. Au risque d’une belle gueule de bois post « Covid-19 « , la Martinique et la Guadeloupe risquent de rester longtemps bloquées dans cette pesante apesanteur où rien de décisif ne se décide au niveau de la réflexion sur l’indispensable émergence d’un nouveau modèle économique et social . En fait, les économistes ne comprennent pas ce climat de légèreté, d’apesanteur, face à une réalité qui exigerait des décisions bien plus audacieuses, d’imagination. C’est comme si les responsables politiques pensaient que, comme à chaque fois, un peu de déficits publics et de contrats aidés vont suffire et que tout va rentrer dans l’ordre.

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Les ressorts occultés de la peur qui grandit au sein de la société Antillaise ?

— Jean-Marie Nol, économiste —
La crise du Covid n’est pas anodine, car elle va marquer les esprits et imprimer la peur dans les têtes, et pour cause, elle n’est pas quelque chose qui s’oubliera vite . Et comme le dit un proverbe persan :  » Ouvrons les yeux, de peur qu’on ne ( nous ) les ouvre « …. Ainsi, l’onde de choc de la COVID-19 a engendré une crise humaine planétaire à nulle autre pareille à savoir une crise sanitaire mondiale qui, en plus d’un bilan humain extrêmement lourd de plusieurs millions de décès ( 4 401 486 morts dans le monde dont 113.165 morts en France au 20 août 2021) est à l’origine de la pire récession économique mondiale depuis la Seconde Guerre . L’année 2021 sera ainsi marquée par une contraction de l’économie mondiale et des revenus par habitant, ce qui fera basculer environ 150 millions de personnes supplémentaires dans l’extrême pauvreté , selon les différents scénarios élaborés par la Banque mondiale . L’espoir d’une ère nouvelle n’est plus, car entre la peur du virus et la crainte de l’effondrement de l’économie, le monde, où la peur de la crise sanitaire et économique se répand comme une traînée de poudre, retient son souffle.

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Le déclin de l’occident est-il inexorable ?

—Par Jean-Marie Nol, economiste —
Échec et mat pour les États-Unis première puissance mondiale. La guerre de 20 ans d’Afghanistan tourne à la déroute pour les américains qui ont dépensé là bas au bas mot plus de mille milliards de dollars pour soutenir soit disant l’éradication du terrorisme islamique et la restauration de la démocratie. Le résultat des courses est que le mouvement islamiste radical des Talibans revient au pouvoir, vingt ans après en avoir été chassé par une coalition occidentale menée par les Etats-Unis en raison de son refus de livrer le chef d’Al-Qaida, Oussama Ben Laden, dans la foulée des attentats du 11 septembre 2001. Mais une question se pose déjà en dépit du retrait déjà préalablement négocié des forces armées des Etats-Unis . Comment une armée afghane quatre fois supérieure en nombre, entraînée, financée et équipée par la première puissance mondiale, les Etats-Unis, a-t-elle pu ainsi être mise en déroute aussi rapidement devant les Talibans ?
Ainsi, l’effondrement de l’armée régulière afghane et du pouvoir fantoche en place face à la progression fulgurante des talibans, est un terrible avertissement pour l’occident et ce alors même que l’évacuation précipitée des derniers ressortissants rappelle la chute de Saïgon, en 1975.

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La Martinique sur la corde raide entre contestation et violence !

— Par Jean-Marie Nol, economiste —
Peu importe que nous soyons pour ou contre la vaccination et une « solution martiniquaise » à la crise sanitaire dont la réponse aux yeux de certains serait une évolution statutaire de nature à instaurer un pouvoir local . Faut il alors remettre sur le tapis la question statutaire ?… Ce n’est plus le sujet dans l’immédiat tant le terrain s’avère miné… . Tout simplement parce que la question du statut revêt dans le contexte actuel une connotation par trop négative à mon sens aux yeux du peuple, et ne saurait donc être la panacée au malaise identitaire actuel. Cette problématique statutaire est devenu hors sujet du fait de la défiance de la population envers la classe politique, et qui se trouve aujourd’hui renforcée par l’immixion de la violence au sein de la société martiniquaise . Nous avions tantôt mis en garde contre le scénario du pire en Martinique à savoir la montée des tensions sociales et de l’extrémisme. Ainsi pour la troisième fois de violentes émeutes et affrontements avec les forces de l’ordre ont de nouveau éclaté hier soir (samedi 31 juillet) à Fort de France, après une manifestation contre le couvre feu et l’obligation vaccinale.

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Imaginer l’après covid en Martinique !

—Par Jean-Marie-Nol, économiste —

La Martinique se retrouve de nouveau dans la mouise avec le couvre feu et un quatrième confinement vu la progression de la pandémie et la pression qu’elle fait subir au système hospitalier. La triste réalité s’impose désormais à nos yeux, car comment imaginer un tel scénario il y a encore peu de temps ? Ne rêvons pas à un retour à la normale de sitôt. La crise provoquée par le coronavirus n’est pas un mauvais moment à passer, c’est un changement d’ère pour la Martinique. Nous voici une nouvelle fois immergés dans le présent par des crises sanitaires, identitaires, économiques, sociales, qui se superposent et se répètent dirait on à l’infini et ce sans que ayons la moindre prise sur les événements … A tel point d’ailleurs qu’on ne peut plus vraiment parler de crises, mais d’un état permanent qui nous plonge dans la déprime et rend difficile toute projection dans l’avenir.
A l’heure où la pandémie met en lumière les fragilités de la Martinique c’est, indirectement, le modèle social français qui se trouve aujourd’hui réhabilité.
La crise de la COVID-19 a en effet montré la nécessité de l’intervention de l’Etat sur l’urgence, humaine et sanitaire, et économique dans le déblocage de fonds de soutien aux divers secteurs d’activités de la Martinique .

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Covid-19 : contestation et désobéissance aux Antilles : quelle sortie de crise possible ?

—Par Jean-Marie Nol, économiste —

La société Antillaise accorde une grande importance à la culture de la contestation , au respect de la tradition et au principe d’égalité . Mais elle est aussi régulièrement secouée par toutes sortes de rébellions, de dissidences ou de désobéissance , voire par de véritables révoltes . Si les formes de la contestation relevées sont variées et graduées, un ressort commun anime les martiniquais et guadeloupéens : celui de la défense de leurs droits et libertés. On se bat donc pour ses idées, jusqu’au bout s’il le faut. On défend ce que l’on croit être la meilleure solution, même si elle est irréaliste, et cela au prix d’un éventuel conflit qui fait souvent la part belle à la politique de la terre brûlée . Une réputation de peuples contestataires , habitués à battre le pavé et à bloquer le pays pour préserver ses avantages sociaux . Derrière cette image d’Épinal, que nous disent les défilés de rue sinon l’existence d’un fondement culturel à l’état d’esprit contestataire des martiniquais et guadeloupéens comme on peut l’entrevoir dans l’actuel mouvement de contestation syndical antivax ?

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Jusqu’où ira l’utopie identitaire martiniquaise ?

—Par Jean-Marie Nol, économiste —
En Martinique, des extrémistes identitaires ont percuté les valeurs républicaines de l’Etat. En dépit d’arguments sanitaires puissants, une grosse majorité de la population martiniquaise se montre rétive à la vaccination contre la covid . La spécificité de la crise identitaire en Martinique réveille de nouveaux « rebelles » aux décisions du président de la République, pourtant destinées à stopper net une recrudescence du virus et ainsi sauvegarder l’économie voire sauver des vies humaines. Et comment comprendre que le gouvernement reculera face à une poignée d’irréductibles quand on sait que plus de 64,6 millions d’injections ont été réalisées depuis le début de la campagne en France, selon le bilan quotidien de la DGS. À ce jour, plus de 30,1 millions de Français présentent un schéma vaccinal complet. Les antivax Martiniquais jouent avec le feu en croyant que des mesures comme le pass sanitaire pourraient être annulées sous la pression d’une minorité de français. Jusqu’à aujourd’hui à ce que je sache, la Martinique est soumise à l’identité législative de l’article 73 de la constitution française. Mais certains, au détriment de la raison, ne sont pas prêts à lâcher le morceau, quitte à faire fi du caractère indivisible des lois de la République qui s’appliquent mécaniquement à tous les territoires de la République française.

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L’inquiétant déni de réalité va -t- il finir par miner l’économie de la Martinique et de la Guadeloupe ?

—Par Jean-Marie Nol—

Aujourd’hui, on se désole partout à travers le monde, de ce que l’économie soit une des principales victimes collatérales de la pandémie actuelle.
De fait, rien n’est plus vrai pour la Martinique et la Guadeloupe qui ont connu en 2020 une croissance négative , et pourtant les martiniquais et guadeloupéens persistent à ne pas comprendre qu’il faut mettre le paquet sur la vaccination pour éviter un nouveau confinement qui serait cette fois catastrophique pour l’économie et donc in fine pour l’emploi. En effet, si rien ne bouge au niveau de la vaccination , c’est le mur des faillites d’entreprises et d’un chômage de masse qui nous guettera fin 2021. C’est là avec le risque d’une nouvelle vague imputable aux variants, une question de bon sens et d’intelligence pratique pour préserver la cohésion sociale . Pourquoi faire état de l’intelligence et faire appel au bon sens du citoyen lambda ?
Tout simplement parce qu’il y a des interactions puissantes avec la vaccination et l’économie. Le niveau d’intelligence baisse de façon inquiétante dans le monde, et la Martinique tout comme la Guadeloupe ne font pas exception à la règle.

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L’autosuffisance alimentaire aux Antilles : mythe ou réalité à travers l’exemple de Cuba ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

L’autosuffisance alimentaire est bien une chimère en Martinique et en Guadeloupe comme le montre l’exemple de Cuba. Malgré les projets politiques mis en place par le régime révolutionnaire, Cuba n’a jamais pu prétendre à l’autosuffisance alimentaire. Après la chute de l’URSS et la fin de l’aide soviétique, le seul moyen pour nourrir les Cubains était d’acheter des ressources sur le marché mondial.L’autonomie alimentaire est la capacité à générer des revenus suffisants, grâce à l’agriculture et à d’autres activités non agricoles, pour répondre aux besoins alimentaires d’une population. Actuellement pour l’alimentation de sa population, Cuba dépend à 70% de l’extérieur. Les Cubains ont faim ! Aujourd’hui Cuba est au bord du gouffre alimentaire. Les mesures anti-castristes de Donald Trump, la crise sanitaire et la désorganisation d’un système à bout de souffle ont plongé l’île dans un marasme sans nom. La Havane n’est plus qu’une immense file d’attente, en quête désespérée d’un peu de nourriture, d’où l’explication en partie des manifestations d’une partie de la population actuellement en cours sur l’île. Cette explosion sociale qui se déroule présentement à Cuba est le reflet de ce que j’écrivais dans mon dernier article.

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Demain, les derniers avatars de la démocratie déceptive  ? 

—Par Jean-Marie Nol, économiste —

Une poudrière prête à sauter à tout instant. Voilà comment les économistes voient la société française et Antillaise. Plusieurs ingrédients détonnants montrent qu’une explosion sociale suivi d’un désordre politique peut survenir dans les prochaines années. Plusieurs indicateurs attestent de l’existence de  très fortes tensions dans la société en 2021 : Crise sanitaire du Covid, réchauffement climatique, crise de sens de la technologie et du numérique,  crise économique, financière, et sociale en vue, crise de la dette, décroissance irrémédiable en cours, crise migratoire en accélération tant dans l’Hexagone qu’en Guadeloupe avec la situation chaotique de Haïti, crise identitaire, crise de l’autorité de l’Etat, crise du vivre ensemble avec la montée exponentielle de la délinquance et de criminalité, Etc….Toutes ces crises menacent les fondements de la société française et par voie de conséquence guadeloupéenne.  Alors, qui, pour défendre encore la démocratie menacée dans ses soubassements historiques ? Qui sont ces populistes en France et en Guadeloupe qui se veulent des démocrates mais au détriment des intérêts bien compris d’un peuple qui ne participe plus à la vie démocratique du pays par le vote?

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L’opportunisme électoral : un facteur de recul de la démocratie !

— Par jean-Marie Nol, économiste —

Gouverner la Guadeloupe avec moins d’un tiers des électeurs c’est faire la part belle au sectarisme voire au populisme, et se créer une situation démocratique précaire, celle que nous voyons aujourd’hui. Certaines personnes ont beau jeu de se féliciter de la soit disant belle victoire enregistrée par le gusr et du recul des socialistes à l’occasion des dernières élections régionales et départementales , le résultat ne trompe personne. Il faut admettre que c’est une claque et même une énorme claque pour toutes les formations politiques de la Guadeloupe . Il va falloir se réveiller et trouver autre chose que des éléments de langage pour dire que c’est une réussite électorale , parce que nous avons un taux d’abstention record .
Les guadeloupéens manifestent un certain dégoût mêlé de déception vis-à-vis de la politique, certains pensent que le résultat du vote ne changera pas leur vie de toute façon. C’est vrai, et les responsables politiques doivent répondre à ces sentiments qui les interpellent, bien sûr. Mais le rôle primordial de l’opportunisme électoral explique aussi l’abstention qui est un danger à terme pour la démocratie locale.

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Les clubs Cigales, un outil financier pour soutenir autrement les entreprises .

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Depuis notre dernière publication sur le sujet des clubs Cigales, les choses ont évolué positivement. Un premier club d’investisseurs a été créée en Guadeloupe. Reste l’objectif d’implantation d’un ou plusieurs clubs en Martinique. Le club CIGALES est en premier lieu un club d’investisseurs, qui réunit ses membres plusieurs fois par an, recueille leurs cotisations régulières pour former une cagnotte collective, et comme son nom l’indique, investit dans de petites entreprises quelque soit leur stade de développement (création, croissance, restructuration) en création ou encore œuvrant principalement dans le secteur productif .

Issu de l’Économie Sociale et Solidaire, dans les années 80/90 , le mouvement des CIGALES s’est construit sur le constat qu’il est possible à de simples citoyens d’accompagner celles et ceux qui se lancent dans la grande aventure de la création d’entreprise ou du développement de la production locale.
Il prend la forme d’un apport financier au capital ou sous forme de prêt, d’un soutien humain et de conseils adaptés. Chaque club CIGALES regroupe de 5 à 20 personnes pour une période de 5 ans renouvelables.

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La notion paradoxale de peuple souverain battue en brèche par l’abstention ? 

— Par Jean-Marie Nol, économiste —
Aujourd’hui en Guadeloupe la démocratie est prise dans un redoutable cercle vicieux. Les élections régionales et départementales ne font pas exception : à chaque scrutin, un nouveau record d’abstention. Les Guadeloupéens , qui ont longtemps tout attendu depuis l’ère de la départementalisation du politique (« trop », disent certains), n’en espèrent plus rien. Plus de 60  % des électeurs inscrits ne sont pas allés voter aux deux  tours des élections régionales et départementales  . Ce chiffre est révélateur d’un nouveau rapport à l’expression politique dans lequel le vote et les institutions n’occupent plus un rôle central. Nos élus, censés avoir prise sur le réel, semblent désormais s’y cogner. L’enseignement principal des élections régionales et départementales ,outre la reconduction attendue du président de région sortant,  c’est sans aucun doute le taux d’abstention, qui est un taux record. On aurait tort de ne pas voir le mouvement tellurique en dessous qui est tout simplement le désamour, le désintérêt, le désarrimage profond d’une grande partie des guadeloupéens pour la chose électorale.
Il faut analyser l’abstention et comprendre le message du citoyen qui dit des choses très différentes.

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La Guadeloupe au défi de la responsabilité !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Le mot « responsabilité » est actuellement à la mode en Guadeloupe avec les prochaines élections régionales et départementales. L’élection régionale n’est-t-ellle pas placée sous le signe du « gouverner autrement »? Le mot renvoie au sentiment que chacun éprouve plus ou moins clairement qu’il faut repenser, dans le fond et non seulement dans la forme, nos valeurs et nos modes de vie, si on ne veut pas aller, comme on dit, dans le mur. Depuis le début de la crise sanitaire liée au COVID-19, jamais un changement aussi profond ne s’était opéré sur nos modes de vie avec une mutation du travail qui intervient en accéléré sous pression de la crise sanitaire. Le télétravail ou plutôt le travail à distance est devenu la norme pour un grand nombre d’entre-nous sans que nous y soyons réellement préparés. En effet, l’on assiste en Guadeloupe à une accélération de la transformation numérique de la société et des entreprises. Avec à la clé, un prochain bouleversement des modes de consommation, de production, d’approvisionnement, d’interaction ou encore de travail.

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Plaidoyer pour une place prééminente des femmes Antillaises dans l’économie !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

L’inexorable montée en puissance des femmes en politique ne s’est pas démentie depuis notre premier article sur le sujet et dont nous reprenons pour partie une analyse actualisée. Le prise de pouvoir par les femmes est une réalité qui s’impose depuis tantôt à l’ensemble de la société guadeloupéenne et depuis peu en Martinique où les choses ont positivement évoluée sur le plan politique. Les femmes mènent de plus en plus la danse aux Antilles. Et pourtant en économie, elle piétine aux portes du pouvoir au sein de l’entreprise. Dans les deux cas, elles concilient pourtant savoir et pouvoir. Partout, elles sont désormais plus influentes et plus diplômées que les hommes. De plus, elles occupent actuellement des positions fortes au sein des organismes ou se situent les lieux de pouvoir (politique, et culturel ). On peut citer pour la Guadeloupe en politique l’exemple de marie luce Penchard (deuxième vice présidente du conseil régional et ancienne maire de B/T et ministre), Josette Borel Lincertain (présidente du conseil Général et prétendante à la présidence de la région ), Marcelle Pierrot ( ancienne préfète et troisième de liste aux élections régionales), Gabrielle Louis Carabin (présidente de communauté et maire du moule) Justine Bénin et Hélène Christophe( députés) victoire Jasmin( sénatrice) et de plus plusieurs femmes maires .

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Pourquoi l’échec électoral des nationalistes sera cuisant, durable et sans appel pour l’avenir ? 

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

En Guadeloupe,  depuis les années 60/70 les idéologies politiques  marxistes qui sous-tendaient la décolonisation et la lutte de libération nationale ont été au cœur des passions politiques et syndicales des décennies d’après départementalisation  . Les différents mouvements indépendantistes qui portaient ces revendications ont beaucoup déçu et sont entrées en crise au cours des trois dernières décennies. Le communisme, les espoirs révolutionnaires, le socialisme se présentant comme une alternative au capitalisme, la croyance dans un sens de l’histoire et celle dans la nécessité de ruptures radicales avec la France, porteuses d’un avenir meilleur se sont défaits. Ce délitement a déstabilisé la mouvance nationaliste en Guadeloupe et au contraire renforcé les tenants de l’assimilation. Tout cela a débouché,  sur la concomitance de la victoire de la démocratie occidentale  et du libéralisme, , et a finalement engendré la revendication d’un conservatisme se méfiant de tout changement radical des institutions .
A mes  yeux,  le déclin des mouvements indépendantistes en dépit de certains succès relatifs dans le champ syndical,  trouve son origine dans trois éléments de notre modernité. D’abord, l’intensification de la globalisation (au plan de l’économie, de l’accumulation du capital aux mains d’une bourgeoisie compradore, de la communication, des transports, des NTIC,  etc.)

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La crise économique du Covid-19 sera -elle le marqueur d’un futur effondrement de la démocratie française et de l’économie locale aux Antilles  ? 

— Par Jean-Marie Nol, economiste —
 
Précédemment,  nous disions dans notre dernière tribune que les dès sont désormais jetés pour le prochain match de la présidentielle en France. Dans presque tous les cas de figure,  l’avenir semble s’assombrir et la tentation d’instaurer un régime autoritaire en France après l’élection présidentielle de 2022 n’a jamais été aussi prégnante. Dans un scénario possible en 2021, on imagine l’épidémie difficilement contrôlée et les perspectives de résolution de la crise sanitaire régulièrement repoussées à des horizons de plus en plus lointains. Dans ce scénario, l’impact de la crise sur l’économie est plus fort qu’anticipé notamment du fait d’une baisse durable de la consommation des ménages. Le rebond espéré n’intervient pas. Le nombre de chômeurs et de travailleurs précaires explose, mais aussi les pénuries de main-d’œuvre dans les secteurs les plus sollicités. Le climat social et politique particulièrement dégradé contribue à accroître le sentiment d’inquiétude et d’imprévisibilité. L’on se dirige tout droit vers une nouvelle vision historique au temps long de la théorie des cycles politiques et économiques pour la France, alors quid des conséquences sur le plan des institutions  ?

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L’évolution à risque pour les Antilles de la situation politique et économique en France hexagonale ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Les dès sont désormais presque jetés pour le prochain match de la présidentielle en France. Marine Le Pen fait feu de tout bois et lance la campagne pour tenter de capter l’héritage gaullien et ainsi séduire l’électorat de la droite républicaine. Quand à Emmanuel Macron, il tente de diviser la droite républicaine et peaufine un nouveau programme politique destiné à se relancer avec à la clé des mesures innovantes qui devraient être annoncées mi septembre 2021.

Alors, du désenchantement de Macron confronté au procès de l’impuissance sur les problématiques de l’immigration voire ces temps-ci de l’insécurité et à contrario l’espoir à très haut risque de marine Le Pen du fait de troubles éventuels en cas d’élection: quel sera demain le choix politique des Français et quels sont les conséquences imaginables pour les Antillais?

L’élection de Emmanuel Macron comme président de la République nous a scotchés, sidérée , etc. Mais elle ne nous a pas changé au niveau de nos modes de pensée. Très vite après 4 années de pouvoir, chacun a constaté, un peu hébété, que rien n’avait vraiment bougé au niveau des divisions politiques en France et aux Antilles.

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