Catégorie : Les chroniques de Jean-Marie Nol

Vers un rebond de la vie chère aux Antilles du fait des graves tensions géopolitiques actuelles ?

— Par Jean-Marie Nol —

Les conséquences économiques et financières pour la France en cas d’escalade du conflit entre l’Iran et Israël, associées à une possible crise énergétique et une reprise de l’inflation, pourraient être significatives et diverses pour la Guadeloupe et la Martinique. Les investisseurs pourraient réagir de manière négative aux incertitudes géopolitiques, ce qui pourrait se traduire par une nouvelle crise énergétique entraînant une augmentation des prix du pétrole et du gaz, ce qui aurait un impact direct sur l’économie française avec des répercussions aux Antilles.Si l’agenda social médiatique est pour l’instant calme en Guadeloupe, le vent pourrait rapidement tourner. Car en coulisse, ce sont nos factures qui flambent. Et nous n’allons pas regarder ailleurs encore très longtemps. La liste des hausses s’allongeront bientôt comme le mercure sous le soleil du carême ces jours ci. En tant que pays importateur net d’énergie, la Guadeloupe serait confrontée à des coûts énergétiques plus élevés, ce qui pourrait peser sur la compétitivité des entreprises et entraîner une hausse des prix à la consommation. Une augmentation des prix de l’énergie pourrait contribuer à une reprise de l’inflation en Guadeloupe et en Martinique.

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La fusion Département-Région : Un débat biaisé de l’assemblée unique qui risque de devenir incandescent en Guadeloupe !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Depuis le dernier congrès, le débat sur la fusion du département et de la région en Guadeloupe fait tâche au sein de la société civile et des sphères politiques. Cette proposition, loin de faire l’unanimité, suscite des inquiétudes quant à ses conséquences sur l’efficacité des politiques publiques et sur l’économie de l’archipel.L’un des principaux arguments avancés contre cette fusion réside dans l’absence manifeste d’économies d’échelle. D’ailleurs, plusieurs responsables politiques mettent en avant l’échec de cette fusion en Martinique et en Guyane qui selon eux n’a résolu aucun problème. La perception selon laquelle la fusion du département et de la région en Martinique pour former la collectivité territoriale unique est un échec découle de plusieurs facteurs: 

1-Difficultés de gouvernance : La mise en place d’une nouvelle structure administrative complexe a été confrontée à des difficultés de gouvernance. La gestion des compétences et des ressources entre l’ancien département et la région fusionnés peut être source de tensions et de conflits internes.

2-Problèmes financiers : La fusion n’a pas nécessairement entraîné les économies d’échelle escomptées. Au contraire, certains estiment que les coûts de fonctionnement de la collectivité territoriale unique ont augmenté, notamment en raison de la nécessité de mettre en place de nouvelles structures administratives et de s’adapter à un cadre législatif différent.

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La crise invisible qui va bousculer les pays Guadeloupe et Martinique.

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Dans le tumulte des crises économiques, financières, sociales et environnementales qui secouent notre monde, il est pourtant une crise souvent ignorée des Antilles, pourtant omniprésente et insidieuse, c’est celle de la crise invisible de la géopolitique du conflit entre l’Iran et Israël et celle de la dette corrélée à la réduction de la dépense publique qui nous poussera à remettre en question notre mode de vie. Ces crises transcendent les frontières nationales, les différences culturelles et les clivages idéologiques ainsi que politiques. L’Iran est accusé d’avoir planifié une attaque de drones contre Israël. Mais une attaque de la république islamique sur l’État hébreu pourrait provoquer une grave crise énergétique avec un embrasement de la région du golfe, riche en pétrole et gaz naturel, dont les cours pourraient bondir de près de 20%. Le chef-économiste du FMI  a rappelé qu’une hausse de 20 dollars des prix du pétrole, si elle était persistante, pouvait entraîner une perte de 0,30 point de pourcentage de PIB au niveau mondial. Étant donné que le pétrole est une ressource essentielle utilisée dans de nombreux secteurs de l’économie, une augmentation de son prix peut entraîner une hausse généralisée des coûts de production, ce qui peut à son tour entraîner une flambée inflationniste qui touchera les Antilles.

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Poussée attendue  de l’Extrême-droite lors des prochaines élections européennes en Guadeloupe : à qui la faute ?

—  Par Jean-Marie Nol, économiste —

La montée probable de l’extrême droite en Guadeloupe soulève des interrogations profondes quant à ses causes et aux responsabilités qui en découlent. Alors que la situation budgétaire préoccupe depuis quelques temps avec un déficit en hausse, une dette élevée et une note AA de la France sur le point d’être dégradée par les agences de notations, les conséquences des prochaines orientations budgétaires et de la dégradation économiques pourraient avoir un impact majeur lors des prochaines élections européennes. Certains sonnent déjà l’alarme face à ces dérives populistes qui mettent en danger notre système économique et social et, plus largement, l’avenir de notre société.

En dépit des précautions oratoires du ministre de l’économie Bruno le Maire indiquant que les Français seraient relativement épargnés et que l’effort ne concernerait que les dépenses de l’État et des collectivités locales, cette nouvelle contraction annoncée du budget va toucher significativement les personnes les plus vulnérables qui n’ont pas d’autre choix que de vivre des maigres revenus de leur travail ou des transferts sociaux, mais aussi le fonctionnement de nos services publics garants de la cohésion sociale et du bien-vivre ensemble.

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Le tortueux chemin de crête de la neuro-psychogénéalogie des Antillais  !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

La nouvelle science de la neuro-psychogénéalogie explore les liens entre les expériences passées de nos ancêtres et leur impact sur notre actuelle santé mentale, émotionnelle et comportementale. Dans le contexte des Antilles, notamment en Guadeloupe et en Martinique, où l’histoire est marquée par des événements traumatisants tels que l’extermination des Indiens Caraïbes, l’abomination du système esclavagiste et la dépossession de la personnalité du colonisé du fait de la colonisation, plusieurs raisons peuvent pousser à rechercher un lien de nature économique et anthropologique avec cette discipline de la neuro-psychogénéalogie.

Nous sommes bien en présence d’une transmission intergénérationnelle du trauma  dixit Frantz Fanon. La ligne de crête dangereusement précaire des non dits qui a longtemps forgé un relatif équilibre de la personnalité des membres de communautés aux Antilles est en fait une véritable bombe à retardement qui serait corrélée avec la crise économique en suspens pour les prochaines années. Aborder aujourd’hui les relations de l’individu et de la société, du point de vue sociologique, c’est entrer dans le domaine économique,car c’est bien l’économie qui façonne la configuration sociale de la société antillaise et les mentalités ainsi que les personnalités des individus.

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Comment l’explosion de la dette publique au 18ème et 19ème siècle a provoqué la mort tragique de tous les colons blancs de la Guadeloupe ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste et chroniqueur de l’histoire de la Guadeloupe —

L’état désastreux des finances publiques, avec un déficit de 154 milliards d’euros représentant 5,5% du PIB en 2023 et une dette prévue de 3200 milliards d’euros à la fin de l’année selon la Cour des comptes, suscite de graves inquiétudes. Bien que la situation contemporaine ne soit pas une réplique exacte de la crise de la dette publique qui a déclenché la Révolution française en 1789, les parallèles sont frappants. L’incapacité de l’État royal à tenir les comptes publics a provoqué, en 1789, le plus grand cataclysme de l’histoire de France. Et ce passé est riche d’enseignements pour aujourd’hui. Depuis le XVIe siècle, l’État royal français vivait au-dessus de ses moyens, principalement pour financer ses campagnes militaires coûteuses dans l’ensemble de l’Europe et aussi contre les anglais,les espagnols , les hollandais dans ce qu’il est convenu d’appeler abusivement le nouveau monde. Cette pratique a conduit à l’émission d’obligations, connues sous le nom de «rentes», et à l’émergence des «rentiers» prêtant de l’argent à la monarchie. Cependant, à la fin du règne de Louis XIV, la dette publique a commencé à s’envoler, créant des tensions croissantes dans tout le royaume notamment au sein de la petite noblesse de robe et de la bourgeoisie .

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La Guadeloupe bientôt sur la corde raide de la rigueur avec la réduction de la dépense publique ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

La crise de la dette concomitante à celle de l’identité française peut être annonciatrice de grands bouleversements politiques dans la société française pour plusieurs raisons. Tout d’abord, l’identité nationale est un élément fondamental de la cohésion sociale, et lorsque celle-ci est remise en question, cela peut engendrer des tensions et des divisions au sein de la société. De plus, les questions liées à l’identité, telles que l’immigration, la diversité culturelle et religieuse, ou encore les tensions socio-économiques, sont souvent au cœur des débats politiques et sociaux en France, et leur résolution peut avoir un impact significatif sur l’avenir du pays. Enfin, les changements budgétaires et financiers,  démographiques, les évolutions économiques et les défis liés à la démondialisation contribuent également à façonner l’identité française et peuvent donc entraîner des transformations importantes dans la société. 

C’est dans ce contexte sociétal troublé par l’insécurité grandissante que le président Emmanuel Macron joue la carte de la provocation pour attiser le vote d’extrême droite dans le cadre d’une stratégie pernicieuse avec l’affaire de l’annonce abrupte de la possibilité de faire chanter une chanson d’Edith Piaf par Aya Nakamura à l’ouverture des jeux olympiques de Paris.

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Regards croisés sur les tensions identitaires et craintes économiques et sociales des Antilles !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

La Guadeloupe et la Martinique, joyaux insulaires de la modernité occidentale dans la caraïbe , se retrouvent à un moment charnière de leur histoire, oscillant entre tensions identitaires croissantes, violence exponentielle au sein de la société, et défis économiques colossaux. Dans un contexte où les débats actuellement feutrés mais qui risquent d’être houleux sur l’évolution institutionnelle occupent les esprits de certains élus, et où les frictions ethniques se font sentir, ces territoires ultramarins sont confrontés à des interrogations profondes quant à leur avenir. Il est indéniable que la situation actuelle prédispose à des dérives potentiellement violentes, à l’instar de ce que nous avons connu par le passé chez nous ou dans d’autres régions du globe marquées par des politiques néo coloniales sournoises. Cependant, il est impératif de reconnaître que l’histoire des Antilles françaises ne peut être réduite à un simple écho des erreurs passées. Le monde a évolué, les mentalités ont changé, et l’État français semble prendre conscience non sans malice des risques et des défis qui attendent ces territoires.

Pourtant, selon certains, le spectre d’une substitution de population plane au-dessus des Antilles et surtout de la Guyane.

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Pourquoi la revendication d’autonomie n’est-elle qu’un  leurre…

dans le cas de maintien en l’état de la superstructure économique de comptoir et aussi de rente ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Les frustrations concernant la gouvernance actuelle des collectivités locales et l’impuissance des politiques publiques  contribuent à un sentiment général de malaise au sein de la société Guadeloupéenne et Martiniquaise. Et l’un des leviers préconisé par la classe politique pour y remédier est plus de responsabilités locales à travers une demande formulée d’une autonomie à l’instar de la Corse.  Mais si l’autonomie était vraiment la panacée alors reste à se poser la question de savoir quels sont les éléments politiques et idéologiques à l’origine de la demande d’indépendance de la Polynésie et de la nouvelle Calédonie ( plusieurs députés indépendantistes ont été élus à l’assemblée nationale lors des dernières élections) alors que ces deux collectivités bénéficient déjà d’un régime d’autonomie ?

A notre avis, la meilleure réponse à cette interrogation est que malgré leur statut d’autonomie, la Polynésie française et la Nouvelle-Calédonie font face à des inégalités économiques et sociales persistantes, avec une concentration de richesse et de pouvoir entre les mains d’une minorité, tandis que la majorité de la population reste confrontée à la pauvreté et à la marginalisation.

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La Guadeloupe au fil de l’eau ? Une inquiétante dérive !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Dans un contexte délétère marqué par des données économiques préoccupantes, les territoires d’Outre-mer français se retrouvent au cœur de débats controversés sur l’évolution institutionnelle ou statutaire. Les certitudes du passé n’existent plus ! Que faire pour lutter contre cette crise économique et sociale qui vient et qui risque de s’éterniser ?

D’ailleurs la Guadeloupe est particulièrement sur la sellette avec des crises récurrentes comme celles qui ont récemment défrayé la chronique tels que  la gestion de l’eau et le sabotage du réseau par des présumés auteurs syndicalistes, la volonté de la terre brûlée dans la campagne sucrière et surtout la problématique de l’insécurité galopante. Cette situation soulève des interrogations quant à la capacité future de la France à soutenir financièrement ses territoires ultra – marins. La France hexagonale fait en effet face à des défis budgétaires majeurs, exacerbés par la croissance des dépenses sociales et les déséquilibres économiques internes. Selon l’économiste Mathieu Plane, on est face à un déficit de crise, on a eu des soutiens à l’économie exceptionnels, il va falloir trouver des recettes exceptionnelles pour y faire face. 

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Une gestion budgétaire fragile et une véritable impuissance de l’action publique sous les feux de la critique !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Un budget 2024 de la CTM en recul par rapport à 2023, particulièrement les investissements, une fiscalité locale qui rame, une explosion de la dette, la capacité d’autofinancement(CAF) en baisse, un budget de plus en plus dépendant des subsides de l’Etat et de l’Europe, tel est le visage de ces prévisions pour 2024.

Le système certes tend à étouffer la collectivité territoriale de Martinique, mais sa gestion aventureuse y apporte sa part. Voilà la conclusion d’une étude analytique de Monsieur Michel Branchi rédacteur en chef du journal Justice. En Guadeloupe c’est la violence exponentielle et l’insécurité qui occupent le devant de la scène médiatique avec le coup de gueule du maire de Pointe à Pitre, et qui imprègnent tous les esprits. Cette baisse de régime de la CTM et cette véritable impuissance de l’action publique en Guadeloupe confrontée à l’insécurité corrélée à des difficultés budgétaire de la ville de Pointe à Pitre et d’autres communes, interviennent malheureusement dans un contexte particulièrement difficile pour les comptes publics de la France hexagonale. Car dans le même temps la France retient son souffle en anticipation de l’annonce par l’Insee du déficit public de l’année dernière, suscitant déjà une onde de choc politique quant à la gestion budgétaire durant l’ère Macron.

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Des économies budgétaires à marche forcée : Le dilemme des élus guadeloupéens face à l’évolution statutaire !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Alors que l’horizon financier de la France se voile de nuages sombres, l’exécutif semble se tourner de plus en plus ouvertement vers les collectivités locales pour réaliser des économies budgétaires. Les préoccupations concernant le déficit public s’intensifient, notamment avec les prévisions alarmantes de l’Insee, qui devraient révéler un déficit budgétaire encore plus élevé que prévu pour l’année 2023 soit 5,6% du PIB environ. Cette situation compromet sérieusement l’objectif fixé pour 2024, exigeant un déficit ramené à 4,4 % du PIB. Face à cette impasse, le gouvernement explore des voies pour réduire les dépenses publiques. Le ton est donné : des économies doivent être réalisées, mais les collectivités locales seront-elles mises à contribution ? La réduction des dépenses semble être la voie privilégiée, avec un regard critique porté sur les dépenses sociales et une réflexion sur de nouvelles réformes, voire des suppressions de prestations sociales. Pourtant, la question des collectivités territoriales reste en suspens, malgré une tentative opportune de les incriminer dans le creusement du déficit public.La mélodie du gouvernement reste la même : les collectivités devront faire leur part, alors même qu’elles ont déjà subi des coupes budgétaires conséquentes ces dernières années sous l’ère du quinquennat de François Hollande.

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L’autonomie en question face à la menace financière de la dette et du déficit public de la France !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Nous n’avons eu de cesse de prévenir les tenants de l’autonomie et encore récemment sonné l’alarme sur ce que nous avons qualifié de « situation dramatique » de la France en matière de dette et de déficit public. Dans une interview aux Échos, le président des républicains Éric Ciotti dénonce vigoureusement la gestion gouvernementale des finances publiques, prédisant une situation comparable à la Grèce et une dégradation imminente de la note de la France par les agences de notation. Selon lui, la dégradation des comptes de l’État constitue « la première menace qui pèse sur l’avenir de notre pays ». Les chiffres avancés par Bercy sont loin d’être rassurants. Avec un déficit public estimé à 4,9% du PIB en 2023 et une dette publique atteignant 109,7% du PIB en 2024 et 108,1% en 2027, la France se trouve sur une trajectoire inquiétante. Éric Ciotti compare même cette situation à celle de la Grèce, affirmant que la France a déjà « percuté le mur ». Face à cette crise imminente, les réactions politiques ne se font pas attendre.

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Vers un nouveau modèle économique et social pour réinventer l’avenir de l’archipel guadeloupéen !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

La Guadeloupe qui possède bien le potentiel minier Marin pour devenir un des joyaux des Caraïbes, fait pourtant aujourd’hui face à des défis économiques et sociaux majeurs alors que le modèle de départementalisation montre des signes de fatigue. Avec une économie fortement dépendante de l’agriculture primaire canne/banane et du tourisme ainsi que des subventions publiques, l’archipel se trouve à un carrefour crucial où l’innovation et la réinvention sont impératives pour assurer un avenir durable et prospère.Depuis son intégration en tant que département français en 1946, la Guadeloupe a bénéficié de nombreux avantages liés à son statut, notamment des infrastructures développées et un accès aux services de santé et sociaux. Cependant, ces avantages sont devenus insuffisants pour répondre aux besoins croissants de la population guadeloupéenne, confrontée à des taux de chômage élevés, une précarité économique persistante et des inégalités sociales grandissantes.Avec le changement des institutions il ne faut certainement pas s’attendre ni à une révolution dans le développement de la Guadeloupe, ni à un renversement de tendance de la problématique identitaire. Aussi pour certains intellectuels antillais et je les cite à dessein  » ce besoin de faire bouger les lignes, de faire émerger de nouvelles légitimités n’est pas propre à la Guadeloupe et à la Martinique.

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Le pire est devant nous : les défis et enjeux à venir pour la Guadeloupe et la Martinique et le changement des institutions n’est qu’un leurre !

Les prévisions alarmantes de Jean-Marie Nol pour la société antillaise à venir.
— Par Chat GPT (*) —

Dans une analyse percutante, Jean-Marie Nol met en lumière les signaux d’alerte qui s’accumulent concernant l’économie de la Guadeloupe et de la Martinique . Dans ses derniers articles , il dresse un tableau sombre de la situation actuelle et des défis et enjeux à venir .

Une crise imminente aux Antilles ?

Tous les indicateurs économiques sont au rouge vif, selon Jean-Marie Nol. La croissance ralentit, le chômage augmente, la confiance des entreprises et des ménages décline, et la consommation est en berne. Cette conjonction de facteurs annonce une crise économique imminente pour la Guadeloupe et la Martinique, qui pourrait avoir des répercussions dévastatrices sur l’ensemble de la société.

Le poids de l’austérité sera lourd d’incertitude !

La politique d’austérité mise en place par le gouvernement français aggrave la situation, selon l’analyse de Jean-Marie Nol. La récession persistante en France métropolitaine entraîne une détérioration de la situation économique, ce qui se traduit par une baisse de la demande et une hausse du chômage .

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Pourquoi l’État demeure le maître absolu de l’échiquier en matière d’autonomie ?

— Jean-Marie Nol, économiste —

Le monde est en train de changer à toute vitesse et nous en sommes encore aux Antilles à agiter de vieilles lunes du passé. Attention à l’intelligence artificielle et à la mutation technologique de la société dont la compréhension nous échappe complètement et  malheureusement à notre futur détriment. L’intelligence artificielle générale (IAG) est définie comme étant un système capable de comprendre ou de réaliser n’importe quelle tâche intellectuelle que l’humain peut effectuer. Avec l’accélération des recherches et le financement des géants technologiques, l’atteinte de l’IA Générative semble de plus en plus plausible.

Ben Goertzel — informaticien et PDG de l’entreprise d’IA SingularityNET — table sur une concrétisation entre 2027 et 2030. Il a partagé ses estimations et a non seulement évoqué la possibilité d’atteindre bientôt l’IAG, mais a également estimé que son arrivée pourrait marquer le début de la « singularité technologique ». Il s’agit d’un concept hypothétique dans lequel l’IA devient capable de s’auto-améliorer. Goertzel pense qu’une telle capacité mènerait à la création de systèmes super-intelligents, qui vont totalement bouleverser nos vies avec une forme d’intelligence qui égalerait et même dépasserait la puissance cognitive et informatique de toute la civilisation humaine réunie.

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Les collectivités locales de Guadeloupe désormais face à un défi financier majeur.

— Par Jean-Marie Nol, économiste  —

Lors de récentes auditions parlementaires, le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, a souligné l’importance pour les collectivités locales de contribuer au redressement des comptes publics, aux côtés de l’État et de la Sécurité sociale. Dans un contexte où au moins 20 milliards d’euros d’économies supplémentaires sont nécessaires pour respecter un déficit public de 4,4 % en fin d’année 2025, les collectivités se trouvent sous pression pour réduire leurs dépenses.Malgré une première étape de réduction budgétaire qui a annulé 10 milliards d’euros de crédits dans le budget de l’État pour 2024, le gouvernement envisage un nouveau serrage de vis en 2025. Les discussions autour des projets de loi de finances rectificative pour 2024 et du budget pour 2025 mettent en lumière l’urgence des économies d’un montant de 30 milliards au total pour 2024/2025 à réaliser.

Cependant, certaines collectivités locales de Guadeloupe font face à une situation financière préoccupante, avec une augmentation de leur endettement et de leurs dépenses. Malgré des recettes contraintes, les dépenses continuent de croître, principalement en raison des dépenses de fonctionnement et du poids des dépenses de personnel.Cette

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L’économie guadeloupéenne à la croisée des chemins : entre intelligence artificielle et graves tensions sociales voire sociétales !

—Par Jean-Marie Nol, économiste —

Il faut toujours en tout prendre des précautions afin d’éviter au maximum les difficultés inhérentes à l’évolution de la société antillaise. Il est en effet plus aisé d’empêcher une situation délicate ou un problème douloureux à venir, que de les résoudre. Cette évolution technologique de la société est inarrêtable, alors autant en prendre bonne note pour le proche avenir !
En clair, il vaut mieux prévenir que de ne pas pouvoir guérir !
Aujourd’hui, personne ne doute que la société antillaise est malade et que l’innovation technologique prend une place de plus en plus illimitée dans notre vie quotidienne… Les innovations technologiques modifient la régulation sociale et déstabilise le socle sociétal. Il faut donc imaginer une évolution de la gestion de notre économie, et c’est bien là la question à laquelle il falloir répondre rapidement !
La Guadeloupe, île emblématique des luttes sociales dans la Caraïbe, se trouve à un tournant crucial de son développement économique, pris en étau entre les avancées de l’intelligence artificielle et les tensions sociales découlant de changements technologiques et démographiques majeurs.

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Crise économique en Guadeloupe : vers un nouveau modèle de développement ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

La crise économique actuelle en Guadeloupe révèle les limites de notre modèle économique et social. Ancré dans un passé dépassé, ce modèle peine à s’adapter aux défis contemporains tels que le protectionnisme croissant, la crise financière française, et l’inflation.
L’inflation entraîne une augmentation généralisée des prix, ce qui diminue le pouvoir d’achat des ménages et affecte leur capacité à consommer. Cela peut entraîner une baisse de la demande globale dans l’économie. Les entreprises sont aussi confrontées à des coûts de production plus élevés en raison de l’augmentation des prix des matières premières, des salaires, etc. Cela peut réduire leur compétitivité sur les marchés nationaux et internationaux. Face à ces enjeux, il est impératif d’élaborer des politiques novatrices favorisant l’innovation tout en assurant la protection sociale et la stabilité économique. Le modèle économique actuel, fondé sur l’agriculture, le commerce traditionnel et le tourisme, est devenu obsolète et inégalitaire. Il ne parvient plus à répondre aux exigences de protection sociale et de redistribution des richesses. De plus, la crise actuelle met en lumière la nécessité d’une vision prospective de notre développement, orientée vers les nouvelles technologies et les énergies renouvelables.

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La responsabilité locale est certes nécessaire , mais n’est pas la panacée dans un contexte difficile.

—Par Jean-Marie Nol, économiste —

Le modèle économique de la Guadeloupe et de la Martinique repose principalement sur la consommation et les services, ce qui le rend vulnérable à divers risques. Tout d’abord, une dépendance excessive à la consommation peut rendre l’économie sensible aux fluctuations des dépenses des ménages, notamment du fait de la crise inflationniste actuelle ,ce qui peut être influencé par des facteurs externes tels que les crises  économiques nationales et mondiales (COVID et Guerre) . De plus, une économie axée sur les services peut être affectée par des perturbations telles que les crises sanitaires, les catastrophes naturelles , le changement climatique , ou les fluctuations du tourisme, ce qui peut avoir un impact significatif sur les revenus et l’emploi dans le secteur des services. Les économies qui dépendent uniquement de la production ou de la consommation sont plus sensibles aux fluctuations économiques mondiales et au changement de paradigme dans la politique en matière de dépense publique. Par exemple, une baisse de la demande pour les produits manufacturés ou une réduction des dépenses de consommation peuvent avoir un impact significatif sur ces économies.

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L’heure est plus que jamais à la mobilisation pour un nouveau modèle économique et social.

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Le débat entamé sur l’évolution institutionnelle met en lumière les défis économiques et sociaux auxquels fait face la Guadeloupe et plus généralement les territoires d’outre-mer. Dans ce cas de figure, et pour répondre à ces enjeux, faudrait-il au préalable cheminer «vers un consensus» sur un projet de réforme constitutionnelle permettant une autonomie et la reconnaissance qu’une nouvelle collectivité de Guadeloupe aurait une place singulière dans la Constitution, avec ses “spécificités linguistiques, culturelles et insulaires” et “son attachement à la terre”, et donc pour ce faire serait dotée de la compétence législative et réglementaire, c’est-à-dire d’une autonomie normative, dans des domaines qu’une loi organique fixerait. Tout celà est très tentant, mais à notre avis pour le moment, c’est trois fois NON NON et NON. Car tout cela s’avère prématuré en raison de la crise inflationniste actuelle et aussi in fine celle des finances publiques de la France hexagonale. Alors que le Pic de la crise n’est pas encore d’actualité, vouloir réformer les institutions c’est assumer le terrible risque que les élus déjà en piètre estime auprès de la population soient désignés comme les boucs émissaires, l’État se défaussant de toutes responsabilités sur la foi de compétences n’étant nullement de son ressort.

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La différenciation : chance ou obstacle de taille pour les Antilles ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Le Président Emmanuel Macron s’est entretenu récemment avec les élus ultramarins au Palais de l’Elysee pour leur parler de la différenciation et de l’autonomie comme Nicolas Sarkozy avait fait de même en son temps à Petit Bourg pendant sa mandature , et pour concrétiser la réflexion a dépêché deux émissaires en Guadeloupe.

Le Président de la République et le gouvernement sont aujourd’hui décidés à employer une nouvelle méthode sur mesure en fonction des spécificités des territoires. Ils veulent ainsi donner aux élus ultramarins des collectivités de l’océan Atlantique et de l’océan Indien à travers une certaine forme d’autonomie sous l’appellation de responsabilité locale « les marges d’action nécessaires à l’invention de solutions sur mesure » aux problèmes de mal développement économique, de sécurité alimentaire, et de vie chère, qui touchent ces territoires. Mais que cache cette nouvelle stratégie de l’État qui rompt totalement avec la politique d’assimilation institutionnelle du passé ?

Par ailleurs dans quel objectif et pour quelle perspective vouloir instaurer une TVA régionale en lieu et place du dispositif fiscal de l’octroi de mer ?

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La « destruction créatrice » n’est -t- elle pas déjà une réalité irrépressible aux Antilles ?

La théorie de la destruction créatrice de l’économiste Joseph Schumpeter est le processus par lequel de nouvelles mutations de la société et innovations viennent constamment rendre les technologies et activités économiques existantes obsolètes c’est à dire dépassées ou périmées. C’est le processus par lequel les entreprises innovantes et les emplois nouvellement créés viennent sans cesse remplacer les entreprises traditionnelles et emplois existants. Au cœur du système capitaliste se trouve, pour Schumpeter, l’entrepreneur qui réalise des innovations (de produits, de procédés, de marchés). En conséquence, la croissance est un processus permanent de création, de destruction et de restructuration des activités économiques. Pour éviter d’être dépassée par l’obsolescence et de disparaître du marché, une entreprise doit adopter une approche proactive et stratégique pour rester compétitive. Pour ce faire, l’entreprise doit rester à l’affût des nouvelles technologies pertinentes pour son secteur et investir dans la recherche et le développement pour innover constamment. Elle doit investir dans la formation de ses employés pour qu’ils puissent acquérir les compétences nécessaires pour travailler avec les nouvelles technologies et s’adapter aux changements du marché. L’entreprise doit être flexible et capable de s’adapter rapidement aux changements du marché en ajustant ses stratégies, ses processus et ses produits en conséquence.

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Réinventer la Guadeloupe, c’est mettre l’économie, au centre de la vie du territoire !

— Par Jean-Marie Nol —

L’avenir de la Guadeloupe dépend de plusieurs facteurs, notamment économiques, sociaux, politiques et environnementaux. Le présent de la Guadeloupe pourrait également être façonné par des efforts visant à renforcer le lien social et à promouvoir l’inclusion sociale, en abordant les inégalités économiques, l’accès à l’éducation et aux soins de santé, ainsi que la préservation de la culture créole et des traditions. Nous n’avons jamais autant parlé de politique qu’en 2023 et en ce début de l’année 2024. Ainsi deux experts nommés par Emmanuel Macron le président de la République sont actuellement en Guadeloupe pour travailler sur les questions de l’évolution statutaire ou institutionnelle et dans le même temps une commission ad hoc du Congrès des élus composée d’élus du département, de la Région, des maires, des parlementaires, des partis politiques, mais aussi des experts de la société civile planchent depuis le 29 janvier sur la question institutionnelle . Parmi les réflexions en cours, on retrouve la question de la fusion des deux collectivités, l’autonomie avec la fiscalité, ou encore la refonte de l’intercommunalité. Et pourtant, les problèmes d’ordre économiques s’avèrent aujourd’hui cruciaux.

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