Catégorie : Echos d’éco

Transparence des salaires : ce qui va changer

La directive européenne sur la transparence salariale adoptée le 10 mai 2023 doit être obligatoirement transposée dans le droit français avant le 7 juin 2026. Elle vise principalement à améliorer la transparence en matière de rémunération afin de réduire les inégalités salariales entre les femmes et les hommes.

Les entreprises tenues d’appliquer les dispositions de la directive (UE) 2023/970 doivent compter au moins 50 salariés. Il reste néanmoins possible pour les entreprises ayant un effectif inférieur à 50 salariés de mettre en œuvre les mesures prévues.

Les principales obligations de l’employeur

Les obligations avant l’embauche

La directive initie la transparence salariale dès le processus de recrutement de l’employeur.

En effet, les entreprises devront indiquer dans les offres d’emploi et avant le premier entretien la rémunération proposée ou au moins une fourchette.

De plus, le candidat pourra obtenir des informations sur les dispositions pertinentes des conventions applicables.

Aussi, une fois la directive transposée, il sera également interdit de demander aux candidats la rémunération de leurs derniers postes et obligatoire de veiller au respect du droit à l’égalité des rémunérations.

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Santé : des dépassements d’honoraires en hausse en 2024

De plus en plus de médecins libéraux pratiquent des dépassements d’honoraires, dont le montant connaît une forte accélération depuis 2019. Le Haut conseil pour l’avenir de l’assurance maladie (HCAAM) appelle les pouvoirs publics à agir « avec urgence » pour encadrer ces pratiques.

Les dépassements d’honoraires sont le supplément de prix que les médecins peuvent facturer au-delà du tarif conventionnel remboursé par la Sécurité sociale. Ce supplément est financé directement par le patient et son éventuelle assurance maladie complémentaire (AMC) et non par l’assurance maladie obligatoire (AMO). 

Publié le 2 octobre 2025, le rapport du Haut conseil pour l’avenir de l’assurance maladie (HCAAM) dresse un état des lieux des dépassements d’honoraires réalisés par les médecins libéraux en ville, en cliniques privées ou encore dans le cadre de l’exercice d’une activité libérale à l’hôpital public.

Une hausse continue des dépassements d’honoraires

Les dépassements d’honoraires ont connu un essor au début des années 1980. Face aux demandes de revalorisations tarifaires des médecins et aux difficultés budgétaires de la Sécurité sociale, deux secteurs ont été créés :

  • le secteur 1, dans lequel les praticiens s’engagent à respecter les tarifs fixés par la Sécurité sociale (dits « conventionnels ») ;
  • le secteur 2, dans lequel ils peuvent fixer librement leurs prix, sans conséquences pour les comptes de l’assurance maladie.

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Censure et risque politique

Le jeu trouble de démagogie et d’irresponsabilité des députés d’outre-mer qui fait le jeu des extrêmes.

— Par Jean-Marie Nol —

Il est un paradoxe saisissant dans la vie politique française : ceux des députés qui se posent en remparts contre la montée du Rassemblement national en viennent aujourd’hui, par calcul ou inconscience, à lui ouvrir la voie royale du pouvoir . C’est précisément ce que révèle le comportement d’un groupe de députés socialistes d’outre-mer – Christian Baptiste, Béatrice Bellay, Élie Califer, Philippe Naillet et Jiovanny William – qui selon une dépêche de l’AFP ont décidé de voter la motion de censure contre le gouvernement de Sébastien Lecornu, malgré la consigne claire du Non à la censure du Parti socialiste. En s’associant à un geste politique dont les conséquences pourraient provoquer la chute du gouvernement et, à terme, la dissolution de l’Assemblée nationale, ces élus offrent en fait, à l’insu de leur plein gré, de manière totalement irresponsable un tremplin inattendu à Marine Le Pen et à Jordan Bardella pour une prochaine accession aux responsabilités du pouvoir en France. Force est de souligner qu’ils en seront tous comptables dans le futur.

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Guadeloupe : autonomie ou statu quo ?

Autonomie ou nouvel acte de décentralisation pour la Guadeloupe , telle est la question posée avec Naïma Moutchou au ministère des outres-mers ?

— Par Jean-Marie Nol —
Avec la nomination de Naïma Moutchou au ministère des Outre-mer, c’est un signal fort qu’envoie Emmanuel Macron et Sébastien Lecornu : celui de l’ouverture d’un processus inédit, celui de l’autonomie de la Guadeloupe. Dans un contexte politique explosif, où le nouveau Premier ministre peine déjà à éviter une censure parlementaire synonyme de dissolution, cette décision s’inscrit dans une recomposition politique incertaine, mais aussi dans une stratégie de rupture avec le vieux modèle institutionnel de la départementalisation. Après les épisodes fugaces de Michel Barnier, François Bayrou et Sébastien Lecornu, c’est un pouvoir à bout de souffle qui tente de se réinventer. Ce Sébastien Lecornu bis, installé à Matignon, incarne moins un souffle nouveau qu’une continuité contrainte, dans un moment où l’État central vacille sous la pression conjuguée d’une gauche revancharde, d’une droite fracturée et d’un centre sans repères.

Dans la France d’aujourd’hui, la fracture entre les élites mondialisées et les classes moyennes reléguées s’est muée en abîme social et culturel.

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Pourrait-on, un jour nourrir toute la population en bio?

— Par Michel Duru (*) —

L’agriculture biologique est souvent jugée irréaliste à grande échelle, en raison de ses rendements moindres par rapport au conventionnel. Pourtant, les recherches montrent qu’une France 100 % bio serait possible si nous réduisions notre consommation de viande et réorientions nos productions vers plus de végétal.

Pour notre santé comme pour celle des écosystèmes, l’agriculture biologique apporte des bienfaits qui ne sont plus à prouver. Ses détracteurs aiment cependant dire qu’il serait impossible de la généraliser, car sa production par hectare étant souvent moindre, notre dépendance aux importations s’accroîtrait, assurent-ils.

C’est une vision parcellaire de notre système alimentaire. En effet, des études observationnelles, tout comme des scénarios de systèmes alimentaires, montrent qu’une généralisation de l’agriculture biologique serait possible si l’on réduisait en même temps notre consommation de produits animaux. Cela permettrait, d’une part, de libérer des terres arables pouvant compenser ces rendements moindres et, d’autre part, de produire ce dont notre alimentation manque cruellement pour notre santé et que, de plus, nous importons : fruits, légumes et légumineuses. Notre santé comme notre environnement s’en porteraient mieux.

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Le Sucre, pour la douceur et pour le pire

Un documentaire en deux volets, réalisé par Mathilde Damoisel
Disponible sur Arte jusqu’au 5 novembre 2025
Partie 1 – Aux origines d’un empire sucré : esclavage, colonialisme et capitalisme naissant

La première partie de ce documentaire éclairant retrace les origines sombres et sanglantes de l’industrie sucrière, née dans les plantations coloniales et consolidée au prix d’une violence inouïe. Dès le XVIIe siècle, le sucre devient une denrée de luxe en Europe, dont la consommation explose au XVIIIe siècle. Cette ruée vers le sucre transforme la canne à sucre en moteur économique global, ancré dans les pratiques les plus brutales de l’histoire humaine.

Voltaire en faisait déjà le constat dans Candide en 1759 : la douceur du sucre européen repose sur le sang et les mutilations des esclaves africains. Pour répondre à une demande croissante, les grandes puissances coloniales rasent des forêts entières, détruisent des écosystèmes et déportent des millions de captifs africains dans le cadre du commerce triangulaire. Plus de la moitié des 12,5 millions d’esclaves déportés sont employés dans les plantations de canne à sucre, principalement dans les Caraïbes.

Le film de Mathilde Damoisel, nourri d’archives saisissantes, de publicités d’époque et de témoignages poignants de travailleurs agricoles, met en lumière l’importance cruciale de l’industrie sucrière dans l’émergence du capitalisme industriel occidental.

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Inflation modérée, vie chère persistante : le paradoxe économique martiniquais

— Par Jean Samblé —

En août 2025, les prix à la consommation en Martinique ont augmenté de 0,3 %, une évolution mensuelle stable par rapport à juillet, selon les données de l’Insee. Sur un an, l’inflation s’établit à 0,9 %, un taux conforme à la moyenne nationale. Pourtant, cette stabilité apparente masque une réalité bien plus complexe : la vie demeure sensiblement plus chère sur l’île qu’en France hexagonale.

Une hausse portée par les services et l’alimentation

La hausse des prix en août est principalement tirée par les services (+0,9 %) et l’alimentation (+0,3 %), notamment les produits frais (+0,8 %). Les services de transport enregistrent une envolée spectaculaire de +8,7 %, portée notamment par le transport aérien national (+14,7 %). Les prix de l’habillement et des chaussures augmentent également, mais plus modérément (+0,7 %).

En revanche, l’énergie recule nettement (-1,9 %), sous l’effet de la baisse des prix de l’électricité (-2,5 %) et des produits pétroliers (-1,7 %). Les produits manufacturés, eux, demeurent globalement stables, confirmant une tendance observée depuis plusieurs mois.

⏲️Un contexte structurel défavorable

Au-delà des évolutions mensuelles, les Martiniquais font face à un coût de la vie durablement plus élevé que celui de leurs compatriotes de métropole.

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Lettre ouverte à Fabrice Hazard, Directeur Général Adjoint SAUR en charge de l’Outre-mer

Comité de gève des travailleurs de SAUR Martinique, soutenu par la CGTM et l’UGTM

Dimanche 5 octobre 2025

Monsieur, Le jeudi 14 août 2025 dans l’après-midi, à Sainte-Marie, a eu lieu une première rencontre entre la délégation salariale et vous, accompagné de M. Mirabeau et de Mme Malidor, pour essayer de trouver un terrain d’entente après le démarrage de la grève le 11 août 2025. A l’issue de nos échanges, et à la demande de la délégation salariale, vous avez accepté de soumettre un projet de protocole d’accord de ¸n conflit et de reprise du travail. Petite anecdote : Au moment de nous séparer, vous avez souhaité connaître les coordonnées des lieux de culte où des messes du 15 août seraient célébrées le lendemain, ainsi que les horaires. Une telle demande ne peut venir que d’une personne ayant de profondes et sincères valeurs chrétiennes, couplées à des principes moraux solides comme : Respect, Honnêteté, Responsabilité, Intégrité, Loyauté, Authenticité, Humilité, et … COURAGE.

Préparé par les services juridiques de SAUR International, un projet de protocole s’articulant autour de 5 articles nous été transmis le 18 août.

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Guadeloupe : Un capital sans développement

À la racine du mal- développement de la Guadeloupe se trouve une distorsion dans la formation du capital local 

— Par Jean-Marie Nol —

Le mal-développement de la Guadeloupe ne peut se comprendre sans remonter à la racine profonde de son déséquilibre économique : la mauvaise formation du capital.La formation de capital est essentielle au développement économique, car elle améliore la capacité productive et l’efficacité d’une économie. Toutefois, la formation de capital n’est pas un processus simple ou automatique. Cela dépend de divers facteurs tels que la disponibilité de l’épargne, la répartition de l’épargne, la qualité de l’investissement, l’environnement institutionnel et politique, ainsi que les facteurs sociaux et culturels qui influencent le comportement d’épargne et d’investissement. Sous des apparences de prospérité relative entretenue par la consommation et la fonction publique qui sont les principaux facteurs de croissance , l’archipel souffre d’un désordre structurel qui empêche la transformation de son épargne en moteur de croissance. En d’autres termes, le capital existe, mais il ne circule pas là où il devrait ; il s’accumule sans produire, il s’épargne sans investir. Cette déconnexion entre richesse disponible et création productive constitue le nœud gordien du problème de la structure déséquilibrée de l’économie guadeloupéenne .

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Taxe foncière : comment contester le montant ou le bien-fondé de votre imposition ?

Vous êtes propriétaire ou usufruitier d’un appartement ou d’une maison ? Vous devez payer au plus tard le 20 octobre 2025 la taxe foncière sur les propriétés bâties, même si le logement est loué à un locataire. Si vous constatez une erreur, vous avez jusqu’au 31 décembre 2026 pour déposer une réclamation auprès de l’administration fiscale.

Votre avis de taxe foncière est disponible en ligne depuis le 28 août 2025 si vous n’êtes pas mensualisé, et depuis le 20 septembre si vous êtes mensualisé. Vous pouvez le consulter au sein de votre espace particulier sur impots.gouv.fr, dans les rubriques « mes événements » et « documents ».

La date limite de paiement est fixée au 20 octobre 2025 à minuit si vous choisissez le paiement en ligne.

Pour les montants inférieurs ou égaux à 300 €, vous avez jusqu’au 15 octobre à minuit.

Attention  

Les montants supérieurs à 300 € doivent être payés par prélèvement mensuel ou à l’échéance ou par paiement direct en ligne sur le site des impôts.

Exonérations de taxe foncière

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Guadeloupe : L’érosion silencieuse de la classe moyenne

— Par Jean-Marie Nol —

Pourquoi le risque de disparition de la classe moyenne en Guadeloupe n’a jamais été aussi élevé ?

La question de la paupérisation voire même de la disparition dans un proche avenir de la classe moyenne en Guadeloupe s’inscrit dans un contexte beaucoup plus large, marqué par l’émergence de l’intelligence artificielle et ses conséquences redoutées sur l’emploi, notamment dans le secteur public. Selon une étude relayée par les médias et publiée le 30 septembre , 427.500 fonctionnaires français pourraient être remplacés à moyen terme par des systèmes automatisés, ce qui représenterait près de 8 % des effectifs de la fonction publique. Ce chiffre, vertigineux, illustre la profondeur de la transformation en cours : l’IA n’est plus seulement un outil, elle s’impose désormais comme un acteur à part entière de l’organisation des sociétés modernes. Si certains métiers liés au traitement administratif, à la gestion documentaire ou à la comptabilité sont en première ligne, cette lame de fond ne laisse personne totalement indemne. Même les professions où la dimension humaine reste centrale, comme la santé, l’éducation ou la sécurité, voient apparaître des applications d’assistance qui redéfinissent peu à peu les contours du travail.

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SAUR nous de l’Eau !!!

Par Florent Grabin, président de l’association écologique P.U.M.A.

Depuis quelque temps, l’Eau ne sort plus des robinets du consommateur, ce qui présente un grand risque sanitaire, économique et environnemental. (Décidément ce précieux produit nous donne le tournis et risque de nous noyer tous).

Le sanitaire et le social se sont invités à l’Hôpital du Lorrain, le jeudi 25 septembre 2025. Le personnel soignant de cet établissement a débrayé, exaspéré par les nombreuses coupures d’Eau. Cette action est venue confirmer la crainte que nous avions évoquée le vendredi 19 septembre 2025, lors de notre rencontre avec la Direction de l’ARS. A cette réunion, nous avions attiré l’attention sur différents paramètres en termes de qualité de l’Eau distribuée chez le consommateur, alerté sur les différents problèmes liés à la production de l’usine de Vivé au Lorrain. Nous avons mis en évidence le risque sanitaire suite aux observations faites par le Laboratoire de la Drôme qui met en garde sur le délai trop long pour l’acheminement des éprouvettes provenant de Martinique. Considérant les menaces, nous avons insisté pour que soit réactivé le Laboratoire d’analyse de la CTM.

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La surprenante stratégie secrète du pas de deux d’Emmanuel Macron avec le R.N.

— Par Jean-Marie Nol —

La politique en France est un théâtre d’ombres chinoises, mais au bout du compte, c’est l’économie du pays qui est en souffrance. Depuis son arrivée au pouvoir en 2017, Emmanuel Macron a façonné une image déroutante qui oscille entre l’habileté stratégique et l’imprudence politique notamment avec ses petites phrases à l’emporte pièce . Ses partisans louent sa capacité à dépasser les clivages traditionnels, ses détracteurs le décrivent comme un joueur de poker menteur cynique qui n’hésite pas à précipiter le pays dans la crise économique et financière et le désordre pour forcer les évolutions qu’il estime nécessaires. Cette ambiguïté nourrit une théorie persistante : loin d’être le fruit d’erreurs ou de maladresses, le chaos actuel résulterait d’un plan prémédité, une stratégie du choc visant à provoquer une catharsis nationale en laissant le rassemblement national accéder au pouvoir dans l’objectif de l’user ,avant la présidentielle de 2027, dans l’exercice des responsabilités en pleine crise de la dette .

Dès son essai Révolution publié en 2016, Macron dénonçait trois décennies d’inaction, accusant les gouvernements successifs d’avoir remplacé la croissance par la dette publique.

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La société antillaise doit penser l’avenir et agir autrement à l’aide d’une vision prospective !

— Par Jean-Marie Nol —

L’avenir de la société antillaise ne se dessine pas dans un futur lointain: il est déjà là en creux dans la trajectoire budgétaire de la France hexagonale qui fait face à des mutations et des problématiques quasi insolubles à régler dans l’immédiat.

Instabilité politique, montée du RN, finances publiques dégradées… Les guadeloupéens sont particulièrement préoccupés par la situation délétère qui a cours dans l’Hexagone. Ceux parmi les responsables économiques et politiques qui sauront anticiper ces mutations et s’y adapter activement ne se contenteront pas de suivre le changement, ils en seront les acteurs. Et s’ils en sont les précurseurs, ils sauront comment minimiser les risques notamment qui résident dans le futur recul de l’investissement public et privé,et donc bénéficieront d’un avantage concurrentiel décisif avec le concours de la démarche prospective. La prospective est une démarche de réflexion sur l’avenir et d’exploration des futurs possibles , qui vise à éclairer les décisions et les actions collectives en intégrant les enjeux du temps long.. Le monde connaît une transformation sans précédent, et la Guadeloupe ne fait pas exception.

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Le plaidoyer de sept Prix Nobel d’économie pour la taxe Zucman

« Avec l’impôt sur les ultrariches, la France peut montrer la voie au reste du monde »

Tribune | Collectif

A l’heure de la dérive des comptes publics et de l’explosion de l’extrême richesse, créer un impôt plancher sur les patrimoines des milliardaires devrait être une priorité, estiment des lauréats du prix Nobel d’économie dans une tribune au « Monde ».

Cette tribune a été signée par Daron Acemoglu (MIT), Prix Nobel d’économie 2024 ; George Akerlof (Georgetown), Prix Nobel d’économie 2001 ; Abhijit Banerjee (MIT), Prix Nobel d’économie 2019 ; Esther Duflo (Collège de France et MIT), Prix Nobel d’économie 2019 ; Simon Johnson (MIT), Prix Nobel d’économie 2024 ; Paul Krugman (CUNY), Prix Nobel d’économie 2008 ; Joseph Stiglitz (Columbia), Prix Nobel d’économie 2001.

Ils n’ont jamais été aussi riches mais ils contribuent peu, par rapport à leurs capacités, aux charges communes : de Bernard Arnault à Elon Musk, les milliardaires ont des taux effectifs d’imposition plus faibles que ceux du contribuable moyen.

Des recherches pionnières menées en partenariat avec les administrations fiscales de plusieurs pays le démontrent : ces ultrariches paient entre 0 % et 0,6 % de leur patrimoine en impôt individuel sur le revenu. 

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Une nouvelle procédure pour demander le remboursement de vos billets d’avion

Annulation d’un vol, retard important, refus d’embarquement. Pour toutes ces situations, la procédure pour régler un contentieux lié à une indemnisation évolue. Un décret du 5 août 2025 définit de nouvelles règles portant sur la médiation et les recours collectifs. Voici ce qui va changer pour les passagers concernés.

Le décret du 5 août 2025 modifie la procédure de réglement des contentieux des passagers aériens. Il s’applique dans le cas d’un litige avec une compagnie aérienne relatif à une annulation de vol, un retard important ou un refus d’embarquement.

Ce texte intervient dans un contexte de multiplication des contentieux aériens, afin de favoriser des modes de résolution allégés.

Les mesures de ce décret entreront en vigueur 6 mois après sa publication, soit à partir du 7 février 2026.

Médiation préalable obligatoire

La médiation préalable devient obligatoire avant toute action en justice. Les passagers doivent solliciter un médiateur de la consommation. Pour ce type de litige, c’est le Médiateur Tourisme et Voyage. L’absence de médiation pourra entraîner l’irrecevabilité de la demande.

Assignation obligatoire

Les passagers doivent désormais faire leur demande par voie d’assignation, ils ne peuvent plus saisir le tribunal par simple requête.

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Crise : la France ne serait donc qu’une « vallée de larmes » ?

— Par Jean-Marie Nol —

La France donne aujourd’hui l’image d’une vallée de larmes, tant les tensions sociales, politiques et économiques s’y superposent en un enchaînement presque ininterrompu de crises. Les mouvements de grève, les blocages annoncés et les manifestations massives, qui marqueront une nouvelle étape ce 18 septembre, traduisent une colère et une profonde lassitude du pays face aux mesures d’austérité et à un modèle social fragilisé. Le nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu, à peine nommé, se retrouve déjà confronté à une épreuve de force avec les forces politiques de l’opposition et avec une rue qui refuse de céder sur des revendications essentielles : salaires, pouvoir d’achat, justice sociale et fiscale. Cette colère, nourrie par des années de frustrations accumulées, s’exprime désormais à une échelle nationale, avec des perturbations prévues dans l’ensemble du quotidien des Français, des transports à l’éducation en passant par la santé et l’énergie. Les syndicats veulent démontrer que l’arme du blocage reste encore l’ultime moyen de se faire entendre face à un pouvoir jugé sourd aux attentes populaires en raison de la problématique de la dette .

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Journée du Logement 2025 en Martinique

Mercredi 17 septembre 2025 | De 9h à 17h
Palais des Congrès de Madiana – Schœlcher
️Entrée gratuite | Inscription recommandée en ligne
Un rendez-vous incontournable pour tout savoir sur le logement en Martinique

Organisée par la Préfecture de la Martinique, en partenariat avec les principaux acteurs de l’habitat, la 3e édition de la Journée du Logement se tiendra le mercredi 17 septembre 2025 au Palais des Congrès de Madiana. Ce salon gratuit, ouvert à tous, est devenu un véritable carrefour d’informations, d’échanges et de solutions concrètes autour des problématiques liées au logement sur notre territoire.

Professionnels, institutions, experts du bâtiment, du droit ou encore de l’environnement seront réunis pour accompagner, conseiller et orienter les Martiniquais, particuliers comme professionnels.

Une trentaine d’acteurs mobilisés pour répondre à toutes vos questions

Plus de 30 organismes de référence seront présents tout au long de la journée :
ANAH, ADEME, ARS, Action Logement, CAF, EDF, ODE, GIP Indivision, Chambre des Notaires, bailleurs sociaux, EPCI (CAP Nord, CACEM, Espace Sud), Ordre des Avocats, entre autres.

Vous pourrez échanger directement avec eux sur des thématiques variées :

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Budget 2026: Quand la classe politique française se tire une balle dans le pied ?

— Par Jean-Marie Nol —

Après le  » bloquons tout » de la rue, voilà la nouvelle probabilité du »lâchons tout » de la classe politique.

Tous les députés Antillo- guyanais ont voté la chute du gouvernement de François Bayrou. En participant à la chute de François Bayrou, alors même que plusieurs projets de loi cruciaux pour les outre-mer — sur la vie chère, la continuité territoriale ou les mesures sur l’insécurité et la lutte contre le narco-traffic — étaient en cours d’examen. En suivant la ligne d’opposition de leurs groupes respectifs, ils ont fait primer la logique nationale partisane sur la défense immédiate des intérêts locaux, au risque de fragiliser les dossiers essentiels à leurs territoires. A notre sens, c’est une démarche politicienne et électoraliste qui va se retourner à terme contre nos populations. Et force est de souligner que nos parlementaires sont tombés à pieds joints dans le piège de la crise de la dette, car ils n’ont rien compris à la nouvelle problématique politique qui se dessine avec l’actuelle crise budgétaire. Il va y avoir un effet boomerang pour la France et un sérieux retour de bâton pour l’outre-mer , car la crise politique ouverte par la chute de François Bayrou et l’arrivée précipitée de Sébastien Lecornu à Matignon survient dans un contexte budgétaire d’une extrême fragilité .

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L’éphéméride du 14 septembre

Première parution par Karl Marx du « Capital. Critique de l’économie politique » le 14 septembre 1867

Le Capital. Critique de l’économie politique (du titre original allemand Das Kapital. Kritik der politischen Ökonomie) est l’ouvrage majeur du philosophe et théoricien de l’économie politique allemand Karl Marx.

Marx a consacré plus de 20 ans de sa vie à l’écriture de cette œuvre, mais n’en a achevé qu’une partie : le premier livre, publié le 14 septembre 1867 et dédicacé à Wilhelm Wolff, consacré au développement de la production capitaliste. Des brouillons de Marx ont été utilisés par Friedrich Engels pour publier les livres 2 et 3, en 1885 et 1894. Les ébauches de Marx consacrées à l’histoire des doctrines économiques ont été publiées par le socialiste allemand Karl Kautsky sous le titre Les Théories de la plus-value (4 vol., 1905-1910).

C’est en observant l’industrie britannique contemporaine et ses conditions de travail ainsi qu’en s’appuyant sur les précédents théoriciens de l’économie politique (tels que David Ricardo ou Adam Smith) et en les critiquant que Marx entend démontrer la nature réelle du capitalisme, et mettre l’accent sur les contradictions internes de ce système.

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l’État providence avec son  système de modèle social  n’est plus finançable dans sa forme actuelle.

— Par Jean-Marie Nol —

La France traverse actuellement une période de crise que ne saurait régler le nouveau premier ministre Sébastien lecornu sans des réformes structurelles profondes. Alors attention aux non dits de la politique française qui menacent directement l’équilibre économique et social de la Guadeloupe et surtout de la Martinique et de la Guyane très engagée dans un processus de changement statutaire . La chute du gouvernement de François Bayrou, emporté par un vote de confiance perdu, a brutalement rappelé à quel point la question du financement du modèle social français est désormais au cœur des fragilités politiques du pays. En réalité, ce revers politique dépasse la seule trajectoire d’un Premier ministre : il symbolise l’incapacité récurrente des gouvernements successifs à affronter de front le problème de la dette publique et à poser la question taboue de la réforme de l’État providence . La crise politique et institutionnelle actuelle  a mis en pleine lumière une vérité que la classe politique française n’ose pas affronter : le modèle social, tel qu’il fonctionne aujourd’hui, n’est plus finançable. Derrière la récente nomination d’un nouveau premier ministre  se dessine une impasse structurelle qui dépasse les aléas partisans.

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Après le retrait de Bayrou, le piège invisible de la crise se referme d’ores et déjà sur l’État providence !

— Par Jean-Marie Nol —

La chute de François Bayrou, premier chef de gouvernement de la Ve République à être renversé sur un vote de confiance, marque un tournant inédit dans l’histoire institutionnelle française. Cet épisode, qui survient après l’éviction de Michel Barnier quelques mois plus tôt, installe le pays dans une spirale d’incertitudes où la stabilité politique paraît hors de portée. En effet , dixit François Bayrou le pronostic vital de la France est engagé en raison de ce «surendettement». « Nous ne pouvons pas accepter la soumission à nos créanciers », affirme François Bayrou, pour qui « ce moment de vérité ne s’effacera pas. Un vote n’efface pas la réalité. », et de marteler au prétoire de l’assemblée nationale à l’adresse des parlementaires que «vous avez le pouvoir de renverser le gouvernement, mais vous n’avez pas le pouvoir d’effacer le réel. Le réel demeurera inexorable. Les dépenses continueront d’augmenter plus encore et le poids de la dette, déjà insupportable, sera de plus en plus lourd et de plus en plus cher »

Mais derrière l’apparente improvisation, certains perçoivent une stratégie plus profonde : celle d’un pouvoir qui, conscient des limites de l’État providence avec son cœur du réacteur qui n’est autre que le modèle social français,  et responsable de l’explosion de la dette publique, aurait choisi de pousser la nation au bord de la crise pour provoquer les réformes jugées inéluctables.

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Le malaise social actuel de la Martinique est d’origine politique, identitaire et surtout idéologique.

— Par Jean-Marie Nol —

Le projet de budget 2026 du gouvernement de François Bayrou arrive dans un climat tendu tant en France hexagonale que dans les DROM : l’État, accablé par une dette publique de 113 % du PIB et un déficit de près de 6%, exige 43,8 milliards d’euros d’économies, dont 5,3 milliards prélevés sur les collectivités locales. En Martinique, l’équation semble implacable : une collectivité unique, déjà fragilisée par une démographie en recul et une économie dépendante des importations, doit financer à la fois l’urgence sociale – environ 25 % de la population vit sous le seuil de pauvreté – et les investissements vitaux en eau, transport, logement, énergie, transition écologique ou infrastructures scolaires, mais également satisfaire les exigences des acteurs économiques en matière d’augmentation de la commande publique . Aujourd’hui, force est de souligner que le malaise social est palpable dans l’île. Et pourtant, dans le même temps, force est de constater que les prix sont majoritairement plus élevés en Guadeloupe,en Guyane , à la Réunion qu’en Martinique. Par ailleurs, La Martinique, dispute à l’île de la Réunion, la première place aux différents classements des départements d’Outre-mer.

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Parler vrai à nos compatriotes

— Par Marie-Laurence Delor —

J’ai dénoncé dès le début dans plusieurs articles la mystification qui consistait à fabriquer une crise sociale et un nouveau prophète venu d’on ne sait où pour la juguler.

Lire  : En finir avec la mystification de la prétendue lutte contre la vie chère

Lire : Vie chère : une lecture critique des troubles en Martinique

Ceci en instrumentalisant la détresse de certaines catégories des classes populaires et la paupérisation d’une fraction des classes moyennes. Tout cela avec l’appui des « idiots utiles ». Ceux, d’abord, qui espéraient que les barrages, les pillages, les incendies et autres exactions auraient confirmés leur jugement d’inutilité des préfets ; ceux ensuite, les plus cyniques, qui spéculaient sur ces voyous pour asseoir leur plan de carrière ; ceux enfin, militants usés, dans l’attente depuis toujours d’un « grand soir » qui ont cru que la logique de déprédation et de déstabilisation pourrait aboutir à une dynamique d’insurrection populaire.

Les médias locaux et de l’hexagone ont prêté main forte à cette opération de mystification. Leur concours a été décisif pour établir l’hégémonie des voyous sur la communication.

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Ce qui change en septembre 2025

En septembre, plusieurs nouveautés entrent en vigueur dans votre quotidien : aides financières, santé, impôts, retraite, engagement citoyen… On vous détaille les principaux changements.

Argent

Pour accompagner les ménages dans leurs dépenses, plusieurs mesures financières entrent en vigueur.

Prélèvement à la source : la répartition par défaut évolue pour les couples mariés ou pacsés

Le leasing social de voitures électriques bientôt de retour : quelles seront les modalités ?

Réouverture du guichet MaPrimeRénov’ : quelles seront les nouvelles modalités du dispositif ?

Un nouveau calcul pour le complément de libre choix du mode de garde

Une aide pour faciliter le raccordement à la fibre optique

Vie professionnelle et retraite

Des évolutions facilitent l’accès à la retraite progressive.

La retraite progressive bientôt accessible à partir de 60 ans

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