Catégorie : Echos d’éco

Guadeloupe : le choc des réalités

Le temps presse et l’immobilisme  n’est plus une option crédible pour la Guadeloupe !

— Par Jean Marie Nol, président du cercle des économistes de la Guadeloupe  —

Avant de penser pouvoir régler les fractures profondes et les dysfonctionnements récurrents  qui minent la Guadeloupe avec un changement statutaire, chose qui s’avère illusoire , il est indispensable d’affronter d’abord le choc des réalités et ne plus faire preuve de naïveté coupable . Car les discours idéologiques et politiques, les incantations électoralistes ou les fuites en avant institutionnelles ne suffisent plus face à l’épreuve du réel. C’est à une mise à nu brutale mais nécessaire de la situation que nous invite ce temps de crise multiforme. Une crise qui, si elle n’est pas regardée en face, risque de précipiter notre territoire dans une forme d’implosion silencieuse. La lucidité est douloureuse, mais elle est le seul point de départ crédible vers une reconstruction économique, sociale et culturelle. Et cette reconstruction suppose, en premier lieu, une prise de conscience collective des chocs qui s’annoncent.

Le premier de ces chocs est climatique. Il n’est plus théorique, il est déjà à l’œuvre.

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Pauvreté en France : un niveau historique atteint en 2023

— Par Jean Samblé —
L’année 2023 marque un tournant inquiétant dans l’évolution sociale du pays. Selon les dernières données publiées par l’Insee le 7 juillet 2025, le taux de pauvreté monétaire a grimpé à
15,4 % de la population vivant en logement ordinaire en France métropolitaine, son plus haut niveau depuis que la statistique est mesurée, en 1996. Cela représente 9,8 millions de personnes vivant avec moins de 1 288 euros par mois pour une personne seule – soit 60 % du niveau de vie médian.

En une seule année, environ 650 000 personnes ont basculé sous ce seuil, une progression sans précédent. Cette hausse spectaculaire est largement attribuée à la fin des dispositifs exceptionnels mis en place en 2022 pour amortir les chocs successifs de la crise sanitaire et de l’inflation. L’arrêt de l’indemnité inflation, de la prime exceptionnelle de rentrée ou encore du chèque énergie a brutalement exposé les foyers les plus modestes à la réalité du coût de la vie.

Des inégalités qui s’accentuent

Parallèlement, les inégalités de revenus se sont aggravées. Le rapport entre les 20 % les plus riches et les 20 % les plus pauvres a atteint un niveau inédit depuis les années 1970 : les premiers gagnent 4,5 fois plus que les seconds.

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Shopping Yoles 2025 – La 13ème édition revient à Sainte-Luce !

Samedi 12 et dimanche 13 juillet 2025, à l’Hôtel Karibéa Sainte-Luce de 9h à 19h

Le salon Shopping Yoles est de retour pour sa 13ème édition, le samedi 12 et dimanche 13 juillet 2025, à l’Hôtel Karibéa Sainte-Luce ! Un événement incontournable à ne pas manquer pour tous ceux qui souhaitent être à la pointe de la mode avant le prochain Tour des Yoles Rondes.

Organisé par KB Prod & Events en partenariat avec la Fédération des Yoles Rondes, le salon sera l’occasion idéale de découvrir les dernières tendances pour l’été. Profitez de plus de 3 000 m² d’exposition avec près de 80 exposants ! Vous y trouverez des maillots de bain, des accessoires, des bijoux, ainsi que des produits cosmétiques et diététiques.

Que vous réserve cette 13ème édition ?

  • 80 exposants pour des achats mode et bien-être

  • Plus de 4 000 visiteurs attendus, dont 80% de femmes âgées de 18 à 40 ans

  • Des ateliers de maquillage, de tatouage, de yoga, de fitness, et des animations pour les enfants

  • Des DJ sets et un défilé de mode pour pimenter l’atmosphère

  • Des conseils en matière de sécurité sur l’eau et de prévention des risques sanitaires

Venez vivre une expérience unique entre shopping, animations et ambiance festive.

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Une île, deux fidélités

Pourquoi en l’absence de fibre patriotique, c’est désormais l’économie qui doit primer en matière de catalyseur du développement de la Guadeloupe ?

— Par Jean-Marie Nol, président du cercle des économistes de la Guadeloupe —

L’histoire de la Guadeloupe, tissée de conquêtes, d’appropriations, d’esclavage et d’assimilation, n’a pas encore permis l’émergence d’une nation avec un sentiment patriotique au sens classique du terme. Ce constat, loin d’être une opinion isolée, plonge ses racines dans un héritage colonial profondément ancré et toujours perceptible dans les structures économiques et sociales de l’île. Depuis le 28 juin 1635, date de la prise de possession de la Guadeloupe par la France, la construction identitaire du territoire s’est faite sous le sceau de la domination. Après l’extinction du peuple premier, la Guadeloupe est née colonie. Cette naissance brutale, marquée par l’extermination des populations autochtones Kalinagos, la traite négrière et la mise en esclavage de milliers d’Africains, a laissé en héritage une société fragmentée, dépendante financièrement et économiquement , assistée socialement où l’idée de nation n’a jamais réellement pu émerger jusqu’à aujourd’hui et a fortiori s’imposer au peuple .

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12 % recyclés, 88 % gaspillés : comprendre l’impasse des déchets textiles

Saviez-vous qu’aujourd’hui seuls 12 % des déchets textiles étaient recyclés et réutilisés dans l’Union européenne ? Un chiffre extrêmement bas si on le compare par exemple au 75 % de cartons recyclés et au 80 % de verre en France. L’immense partie des déchets textiles, produits par l’industrie, est donc envoyée directement à la déchetterie et sera in fine incinérée. Mais alors, pourquoi si peu de recyclage ? Cet état de fait est-il voué à rester inchangé ? Pas forcément.

Mais, avant de voir comment les choses pourraient évoluer, commençons d’abord par voir ce que sont les déchets textiles et pourquoi ils sont si peu recyclés. Les déchets textiles sont issus des vêtements fabriqués. Ce sont des chutes de tissu, des fibres et autres matériaux textiles en fin de vie, après usage ou production. Le prêt-à-porter ou la fast fashion, avec le renouvellement rapide des collections, aggrave le problème de gestion et de traitement avec des quantités croissantes de déchets textiles issues de la surproduction et de la surconsommation.

Les défis du recyclage des déchets textiles

Mais si une grande partie de ces textiles finit ainsi en déchetterie, contribuant alors à la pollution et au gaspillage des ressources, c’est également faute de solutions de recyclage adaptées ou économiquement viable.

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Le temps économique n’est pas celui de l’idéologie politique !

— Par Jean-Marie Nol —

Alors que la Guadeloupe s’interroge sur son avenir institutionnel, une dissonance de plus en plus manifeste s’impose entre les discours politiques et les réalités économiques. Le débat sur l’autonomie, relancé par une majorité d’élus locaux en quête de différenciation, masque une réalité bien plus urgente : celle d’un modèle économique et social à bout de souffle, pris en tenaille entre les impératifs budgétaires de l’État et l’effondrement progressif des équilibres sociaux locaux . Car le temps politique, dicté par les échéances électorales et les stratégies de communication, entre en collision frontale avec le temps économique, lent, exigeant, structurel. Cette fracture n’est pas théorique : elle se traduit, au quotidien, par l’incapacité de la Guadeloupe à initier les transformations nécessaires à sa résilience, et par la surdité croissante d’un État centralisé, plus préoccupé par la réduction de son déficit que par la reconstruction d’un projet économique partagé avec ses territoires d’Outre-mer.

Le contraste est d’autant plus frappant que le gouvernement s’engage désormais dans une austérité affirmée. « On est en situation de danger extrême. Ça ne rend pas populaire de dire ça, ce n’est pas agréable… Un très grand nombre de Français l’ont entendu mais un grand nombre ne croit pas que ça les concerne », a déclaré le locataire de Matignon.

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Socfin, l’empire toxique des Fabri et Bolloré

Une enquête internationale confirme les abus de Socfin en Afrique et en Asie : des plans d’action jugés insuffisants

— Par Jean Samblé —

1er juillet 2025 – Une enquête indépendante commandée par la Société financière des caoutchoucs (Socfin), menée entre 2023 et 2025 par le cabinet suisse Earthworm Foundation, confirme une longue série de violations graves des droits humains et de l’environnement dans ses plantations d’Afrique et d’Asie. Les résultats, rendus publics en juin 2025, révèlent que 70 % des 139 plaintes déposées par les communautés locales sont fondées, partiellement fondées ou indéterminées, confirmant la responsabilité de la multinationale luxembourgeoise dans des abus systémiques.


Des abus systémiques dans 12 plantations

L’enquête a couvert 12 plantations de palmiers à huile et d’hévéas au Cambodge, Cameroun, Côte d’Ivoire, Ghana, Liberia, Nigeria et Sierra Leone, représentant à elles seules 87 % des terres contrôlées par Socfin.

Fondé en 1909, le groupe Socfin (Société financière des caoutchoucs) est aujourd’hui détenu majoritairement par deux grands actionnaires familiaux : la famille belge Fabri, qui détient environ 50 % du capital via le holding belge Intercultures, et le groupe français Bolloré, qui en détient plus de 38 % via diverses sociétés, notamment Socfinasia et Socfinaf.

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Le monde selon Trump : force, peur, repli

La dérive autoritaire de Donald Trump ouvre -t-elle une boîte de Pandore dans le monde ?

— Par Jean-Marie Nol —

La trajectoire politique de Donald Trump semble aujourd’hui marquer un tournant décisif non seulement pour les États-Unis mais pour l’ensemble du monde démocratique. En s’affranchissant des règles diplomatiques traditionnelles, en affaiblissant les contre-pouvoirs institutionnels, et en imposant une lecture autoritaire des fonctions présidentielles, Donald Trump pose les jalons d’un modèle politique qui pourrait bien faire école dans le monde . L’inquiétude grandit : et si les dérives autocratiques du président américain ouvraient une boîte de Pandore, encourageant des gouvernements du monde entier à s’affranchir à leur tour des cadres démocratiques ?

À l’approche de la présidentielle de 2024, Trump avait dressé un tableau binaire du monde, où l’ennemi extérieur – Chine, Russie – passait au second plan face à l’ »ennemi intérieur », qu’il identifiait dans les immigrés clandestins et les militants progressistes. Et que penser de cette volonté de Donald Trump de remettre en service le pénitencier d’Alcatraz de triste réputation et de la construction d’une prison pour les migrants en Floride au milieu d’un environnement hostile peuplé d’alligators et de pythons .

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Guadeloupe : le tourisme à l’épreuve du climat

Quid de la mutation de l’activité touristique en Guadeloupe qui entre dans une zone de turbulences avec le changement climatique ?

— Par Jean-Marie Nol —

Alors que la Guadeloupe continue de projeter l’image séduisante d’un paradis tropical baigné de soleil, d’eaux cristallines et de plages de carte postale, une réalité bien plus sombre gagne du terrain, à savoir que le changement climatique va profondément impacter le modèle économique du tourisme en Guadeloupe. Derrière le vernis d’une destination encore prisée par les touristes, notamment hexagonaux, se dessine un processus lent mais inéluctable de transformation profonde du modèle touristique de l’archipel. Cette mutation n’est pas dictée par un choix volontaire, mais imposée par une force bien plus puissante et implacable : le changement climatique. Ce dernier ne se contente plus d’être une perspective lointaine évoquée par les experts, il s’invite désormais dans le quotidien de l’activité touristique guadeloupéenne, en modifie les contours et en érode silencieusement les fondements.La Guadeloupe, longtemps perçue comme une destination phare du tourisme tropical français, voit peu à peu s’effriter les fondements de son modèle économique touristique sous les assauts conjugués du changement climatique, de l’insécurité , de la conjoncture économique mondiale et des limites structurelles de son territoire.

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Ce qui change en juillet 2025

Argent

Vous pouvez faire valoir le droit à l’erreur et établir une déclaration de revenus rectificative si vous vous apercevez que vous avez transmis une information inexacte à l’administration fiscale. La saisie sur salaire, aussi appelée saisie sur rémunération, fait l’objet d’une réforme à partir du 1er juillet 2025. Quel est le taux d’intérêt légal applicable au second semestre 2025 ? Le prix repère de vente de gaz naturel ?

Déclaration de revenus 2025 : comment la corriger ?
Quels changements pour la procédure de saisie sur salaire ?
Quels sont les taux de l’intérêt légal applicables durant le second semestre 2025 ?Publication du prix repère du gaz naturel pour le mois de juillet 2025
Soldes d’été 2025 : les dates

Travail

Nouveau formulaire d’arrêt de travail, revalorisation des allocations chômage, nouvelles obligations de l’employeur pour protéger les salariés exposés aux risques de la chaleur, financement de l’apprentissage…

Arrêt de travail : un nouveau formulaire papier obligatoire
Allocations d’assurance chômage : quelle revalorisation au 1er juillet ?
Chaleur : de nouvelles obligations pour l’employeur
Apprentissage : des changements au 1er juillet

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Antilles : crise aux marges de la République

— Par Jean-Marie Nol —

Alors que le gouvernement de François Bayrou s’apprête à dévoiler le budget 2026, les Antilles françaises abordent un tournant décisif. En effet, force est de souligner que nous sommes à l’orée d’une fin de cycle economique et surtout sociétal . Ainsi , il ressort que face à la baisse des aides publiques, les risques de toute nature vont augmenter pour la Guadeloupe  .Derrière la façade d’une rigueur budgétaire habilement dissimulée, la réalité est brutale : la Guadeloupe , territoire historiquement dépendant des aides publiques de l’État, va être confrontée à une raréfaction sans précédent de ses ressources financières. Ce changement de cap, symbolisé par le plan de redressement « Himalaya budgétaire » — visant 40 milliards d’euros d’économies — bouleverse tous les équilibres établis. Dans une France endettée à hauteur de 3 350 milliards d’euros et affichant un déficit public proche de 6 % du PIB, l’exécutif a choisi de privilégier une réduction massive des dépenses plutôt qu’une hausse de la fiscalité, avec des conséquences d’autant plus lourdes pour les territoires ultra -marins les plus fragiles.

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Une mise en œuvre du Budget 2026 qui devrait être semée d’embûches pour la Guadeloupe ?

— Par Jean-Marie Nol —

Alors que le gouvernement français s’apprête à tailler à la hache dans les dépenses publiques pour combler un déficit abyssal, c’est une fois de plus l’outre-mer, et en particulier la Guadeloupe, qui risque de faire les frais de ce recentrage budgétaire brutal. Le gouvernement de François Bayrou se trouve aujourd’hui confronté à un véritable casse-tête budgétaire : réussir à bâtir une loi de finances pour 2026 en réalisant 40 milliards d’euros d’économies, tout en évitant une hausse généralisée des impôts. Ce défi colossal, présenté comme un « Himalaya budgétaire » par l’exécutif, s’inscrit dans un contexte de tension extrême sur les finances publiques, avec une dette culminant à 113 % du PIB, une inflation persistante, et une croissance molle. Conscient du risque politique et social majeur que représente une telle entreprise, Matignon entend jouer la carte de la vérité et de la transparence pour légitimer une austérité dont on ne veut pas prononcer le nom. Dès le printemps, un comité d’alerte budgétaire a été mis en place, réunissant élus et partenaires sociaux afin d’anticiper les résistances.

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La grande supercherie du congrès sur l’autonomie de la Guadeloupe

— Par Jean-Marie Nol —

«Crier haro sur le baudet.» Cette drôle d’expression continue de faire vivre le mot «haro». Elle désigne une «manifestation d’indignation, de réprobation envers quelqu’un/quelque chose qu’on désigne comme responsable», ainsi que l’indique le Trésor de la langue française.C’est à La Fontaine que l’on doit la postérité de l’expression. Dans sa fable Les Animaux malades de la peste, le lion, le loup et d’autres puissants décident d’accuser un âne innocent d’être à l’origine de l’épidémie ; toute la faute est remise sur le baudet: «A ces mots on cria haro sur le baudet». Vous l’aurez compris dans le sujet qui nous préoccupe et dans le contexte d’actualité du congrès des élus de la Guadeloupe, le baudet c’est l’article 73 du statut de départementalisation. Depuis plusieurs années et encore ce mois ci le 17 juin 2025 , la Guadeloupe est le théâtre d’un débat institutionnel majeur : celui d’un éventuel changement de statut. Ce débat, aujourd’hui relancé avec insistance par nos élus à travers les congrès successifs et la promesse d’une « loi organique relative à l’évolution statutaire de la Guadeloupe », peine à convaincre une population de plus en plus sceptique.

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Une demande illusoire de responsabilité locale, avec un congrès en trompe-l’œil ?

— Par Jean-Marie Nol —

En ces temps de grande incertitude, la Guadeloupe s’engage dans un débat institutionnel d’une rare intensité, entre espoir d’émancipation identitaire voire politique et angoisse d’un futur affaiblissement économique et social . Certains économistes adressent une sérieuse mise en garde sur ce projet institutionnel quant à ses conséquences funestes prévisibles pour la Guadeloupe.
À l’issue du Congrès des élus du 17 juin 2025, une question hante plus que jamais l’archipel : où allons-nous ? Derrière l’apparente rationalité des discussions sur la fusion du département et de la région, corrélé à un changement statutaire avec une bascule sur l’article 74 c’est une profonde crise existentielle qui s’exprime, nourrie par les convulsions de la société française et les secousses d’un monde en pleine recomposition. Et dans cette zone de turbulences, le projet de plus de responsabilités locales, présenté comme une promesse d’avenir, pourrait bien se révéler être une dangereuse illusion. Au cœur des débats sur l’avenir institutionnel de la Guadeloupe, la question financière se révèle centrale et constitue d’ores et déjà un point de tension majeur entre l’État français et les élus locaux de la Guadeloupe .

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Texte de la CGTM sur la question de la vie chère

• Il n’y aurait pas eu d’Assises Populaires sur la Vie Chère s’il n’y avait pas eu le mouvement de masse initié par le RPPRAC et soutenu notamment par la CGTM, la CDMT et certains partis politiques.

• Il n’y aurait pas eu d’Assises Populaires sur la Vie Chère sans les puissantes manifestations aussi bien en Martinique que dans l’Hexagone par le mouvement initié en Martinique.

• Il n’y aurait pas eu d’Assises Populaires sur la Vie Chère sans l’explosion de colère dans les quartiers de Fort-de-France à la fin de l’année 2024.

• Il n’y aurait pas eu d’Assises Populaires sur la Vie Chère si la presse française et internationale n’avait pas relayé le mouvement de masse et de rue contre la vie chère.

Ce mouvement de masse venu des quartiers pauvres a fait peur au pouvoir et à une partie de la classe politique.

C’est finalement lui qui a obligé le groupe Bernard Hayot (GBH) à dévoiler des bénéfices de plus de 220 millions en 2023 et en même temps des subventions de 55 millions de l’État. Tout un chacun a pu se rendre compte que l’argent public servait bien à renflouer les grosses sociétés.

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CTM : un équilibre budgétaire fragile en 2024 malgré un effort de redressement

La Collectivité Territoriale de Martinique (CTM) a clos l’année 2024 sur un équilibre budgétaire fragile mais réel, après avoir traversé plusieurs exercices marqués par des déficits structurels, des tensions de trésorerie et des retards accumulés dans ses projets d’investissement. Le compte administratif présenté en juin 2025 par Justin Daniel, professeur émérite de science politique et ancien président du CESECEM, dresse un bilan lucide et met en lumière les leviers indispensables pour assurer une trajectoire plus durable.


Un déficit de fonctionnement inédit, en partie compensé

Pour la première fois depuis la fusion Région-Département, la CTM a enregistré un déficit de fonctionnement de 26,2 millions d’euros en 2024. Ce déséquilibre est dû principalement à la hausse continue des dépenses sociales : RSA (près de 150 M€/an), APA et autres aides sociales, qui ne sont pas compensées intégralement par l’État.

Face à ce déficit, la section investissement a dégagé un excédent de 40,9 M€, ramenant le solde global à +26,7 M€ avant prise en compte des restes à réaliser (RAR), puis à un quasi-équilibre (-2,5 M€) après intégration des engagements non soldés.

La CTM a ainsi évité un creusement de son déficit global, mais ce rétablissement reste précaire : aucun excédent significatif n’a pu être dégagé pour renforcer le fonds de roulement ou anticiper d’éventuels chocs futurs.

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Aux Antilles, une jeunesse désabusée entre ombre et lumière  !

— Par Jean-Marie Nol —

Dans les Antilles françaises, un malaise profond semble s’installer durablement, prenant racine dans la violence d’une certaine jeunesse en perdition , gangrenant le tissu social et mettant à mal les fondements mêmes de la démocratie locale. A mon avis le pic de la débandade générale n’est pas encore atteint et c’est pourquoi j’enfonce le clou . La violence, désormais quasi quotidienne en Guadeloupe tout comme en Martinique , apparaît comme le symptôme d’une société en décomposition silencieuse, où les repères collectifs s’effritent au même rythme que les espoirs de transformation économique .

Les Antilles françaises ont aujourd’hui mal à une certaine jeunesse à la croisée des chemins, entre désespoir, stigmatisation et potentiel refoulé.

Dans l’imaginaire collectif de l’hexagone, les Antilles françaises évoquent encore des images de plages paradisiaques, de soleil éclatant et de paysages luxuriants. Mais derrière cette carte postale séduisante se cache une réalité bien plus sombre : celle d’une fraction de la jeunesse antillaise en souffrance, en quête de repères et de perspectives, plongée dans un climat d’insécurité grandissante. Cette fraction importante de la jeunesse est à la dérive, et il y a urgence d’un sursaut collectif pour endiguer le phénomène de la violence responsable à coup sûr d’un prochain délitement total de la société antillaise.Ce

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Violence aux Antilles : le cri d’alarme d’une société en crise durable !

— Par Jean-Marie Nol —
Dans les Antilles françaises, un malaise profond semble s’installer durablement, prenant racine dans la violence d’une certaine jeunesse en perdition , gangrenant le tissu social et mettant à mal les fondements mêmes de la démocratie locale. La violence, désormais quasi quotidienne en Guadeloupe tout comme en Martinique , apparaît comme le symptôme d’une société en décomposition silencieuse, où les repères collectifs s’effritent au même rythme que les espoirs de transformation économique . Le premier semestre 2025 témoigne déjà d’un niveau d’insécurité dramatique : 27 homicides volontaires en Guadeloupe et dans les îles du Nord, dont 16 par arme à feu, ainsi que 110 tentatives d’homicide. En Martinique, le 15e meurtre de l’année vient d’avoir lieu, victime d’une balle tirée en pleine rue. Ces chiffres, au-delà de leur brutalité, illustrent une dérive inquiétante, où la banalisation de la mort côtoie l’indifférence citoyenne. Nous sommes confrontés à une faillite collective.
Cette explosion de violence ne peut plus être interprétée comme une succession d’actes isolés. Elle s’inscrit dans une dynamique structurelle, une forme de délitement social irréversible où une partie de la jeunesse, désenchantée, tourne résolument le dos aux institutions.

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« Fast fashion » : la Commission européenne engage une action contre la plateforme d’e-commerce Shein

La Commission européenne a engagé une action contre « les pratiques trompeuses ou abusives » de Shein, plateforme chinoise de commerce en ligne. Cette initiative fait suite aux enquêtes des services de contrôle de quatre États européens. Shein qui a un mois pour répondre aux constats de commerce déloyal encourt des sanctions financières.

Faux rabais, pression à l’achat… la Commission européenne demande à la plateforme chinoise de vente en ligne Shein de cesser ses « pratiques trompeuses ou abusives envers les consommateurs européens » selon le communiqué du ministère de l’économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique. L’action engagée le 26 mai 2025 par la Commission européenne pourrait conduire à des sanctions du site d’e-commerce.

Qu’est-ce que la mode éphémère ?

La « fast fashion« , mode éphémère, est une pratique commerciale qui se caractérise par la mise sur le marché d’un très grand nombre de nouveaux modèles, un renouvellement quasi permanent des collections, des prix très bas et de fortes incitations à l’achat par une publicité très agressive. Le chiffre d’affaires de la plateforme Shein a augmenté de 900% en trois ans.

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Soldes d’été 2025 : les dates

Les soldes d’été débutent le dernier mercredi du mois de juin à 8 heures du matin. Cette date est avancée à l’avant-dernier mercredi du mois de juin lorsque le dernier mercredi intervient après le 28 du mois.

Les soldes d’été se dérouleront du mercredi 25 juin au mardi 22 juillet 2025 inclus pour la majorité des départements métropolitains sauf :

À noter

Concernant La Réunion, les soldes d’été précèdent les soldes d’hiver. Les soldes d’été ont eu lieu en février 2025.

À savoir  

Les dates des soldes du commerce en ligne ou vente à distance (e-commerce) sont alignées sur les dates nationales du commerce traditionnel, quel que soit le lieu du siège de l’entreprise.

Produits soldés

Les produits soldés doivent avoir été proposés à la vente et payés depuis au moins un mois avant le début des soldes. Il est interdit de procéder à un approvisionnement spécialement destiné aux soldes quelques jours avant la date de début de l’opération commerciale, sans que les produits aient été proposés à la vente au préalable.

Dans le magasin, la distinction entre les articles soldés et non soldés doit clairement apparaître aux yeux des consommateurs : étiquetage précis, localisation séparée dans le magasin, notamment.

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Changer de statut ou changer de cap?

Les illusions perdues de l’autonomie face à la réalité implacable du desengagement de l’État !

— Par Jean-Marie Nol —
Alors que la Guadeloupe s’apprête à accueillir, le 17 juin 2025, un nouveau Congrès des élus, une question traverse les esprits, plus lancinante que jamais : où va l’archipel dans un monde en pleine recomposition ? En apparence, le débat portera sur l’autonomie et sur les évolutions statutaires attendues ou redoutées. Mais en profondeur, c’est bien une autre réalité, autrement plus lourde, qui impose son tempo : la mutation inexorable de la société sous l’effet combiné de la crise économique hexagonale et de la révolution technologique mondiale. Et dans cette collision entre aspirations locales et contraintes globales, le rêve d’une autonomie salvatrice se heurte de plus en plus à la dureté des faits. En effet, un statut d’autonomie sans base productive et sans argent c’est à dire en l’absence de marge financière , cela ne peut pas fonctionner normalement , et encore moins répondre aux aspirations concrètes des guadeloupéens .

Depuis le Congrès du 12 juin 2024, les élus guadeloupéens ont exprimé leur volonté d’engager une refondation institutionnelle.

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Un modèle économique et social français en crise – quelles conséquences pour les Antilles ?

— Par Jean-Marie Nol —

Nous sommes en présence d’un modèle économique en crise et un modèle social devenu insoutenable financièrement en France avec  la désindustrialisation  , et les conséquences prévisibles pour les Antilles devraient être très dommageables !

Alors que la France s’évertue aujourd’hui à relancer sa souveraineté industrielle à travers des discours politiques volontaristes et des plans de réindustrialisation, une question demeure lancinante : comment le pays en est-il venu à ne plus savoir fabriquer ce qu’il consomme ? Cette interrogation, qui prend tout son sens à la lumière des crises récentes, notamment celle du Covid-19 mais également de la crise de la dette , dépasse le simple constat économique pour interroger les fondements mêmes du modèle social et productif français. Ce modèle, longtemps porté par l’illusion de la croissance tertiaire et par une consommation dopée à la mondialisation, est aujourd’hui au bord de l’épuisement. Et si l’Hexagone en paie déjà le prix, les départements d’outre-mer, au premier rang desquels les Antilles françaises, pourraient bientôt en faire les frais de manière encore plus brutale.

La désindustrialisation française ne relève pas d’un phénomène naturel, d’une fatalité inscrite dans les lois de l’économie moderne.

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La Guadeloupe, pôle émergent d’un tourisme de bien-être et de santé

Pourquoi la Guadeloupe doit dorénavant miser sur le tourisme de santé et de bien-être ?
— Par Jean-Marie Nol —

Le tourisme de bien-être se définit comme un type de voyage mettant l’accent sur l’amélioration ou le maintien de la santé et du bien-être du voyageur. Cela peut prendre la forme d’activités et d’expériences contribuant à la santé physique, mentale et émotionnelle des touristes.Les risques psychosociaux sont devenus un problème central lorsque la vie collective dans les entreprises s’est dégradée. Au travail, comme dans la vie, on ne tient pas debout sans l’existence de lieux naturels et d’espaces de santé médical pour se régénérer au soleil et à la mer.Dans un monde en quête de sens, d’équilibre et de répit face à la frénésie contemporaine, la Guadeloupe a une opportunité historique à saisir : devenir un pôle de référence du tourisme de santé et de bien-être dans la région Caraïbe . Cette île, joyau de biodiversité et de richesses culturelles créoles, se trouve à la croisée des chemins de la refondation de son modèle touristique actuel, entre une crise globale de la santé mentale et un besoin croissant d’évasion thérapeutique.

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« Les Antilles en clair-obscur »

Quand l’identité antillaise vacille : la créolité devient un mirage , et le métissage culturel inopportun de sens !

— Par Jean-Marie Nol —

Les sociétés antillaises sont aujourd’hui traversées par des lignes de fracture identitaires de plus en plus vives, qui remettent en cause leur cohésion et leur capacité à faire société dans un nouveau contexte de créolisation. Parmi ces tensions invisibles mais profondes, une réalité souvent éludée mérite d’être mise en lumière : celle des couples mixtes et des enfants métis, pris dans un entre-deux inconfortable, à la fois révélateurs du potentiel relationnel du monde créole et victimes d’un rejet implicite pour de sombres raisons de pureté identitaire . Dans un contexte marqué par l’angoisse du déclassement culturel, ces familles mixtes, loin d’incarner une synthèse harmonieuse, deviennent parfois le miroir des contradictions non résolues : ils dérangent, car ils bousculent les frontières identitaires figées, remettent en cause les assignations ethniques, et perturbent les grilles de lecture simplistes sur le “nou” et le “yo ”. Plutôt que d’être accueillis comme les vecteurs d’une société réconciliée, ils deviennent le symptôme d’un malaise collectif, celui d’une Antillanité en quête de pureté imaginaire, prise de vertige face à la fluidité de la créolisation.

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Durabilité, obsolescence perçue et éco-consumérisme

Pourquoi renouveler des produits qui fonctionnent encore ?

— Par Emmanuelle Le Nagard, Gisele de Campos Ribeiro, Valérie Guillard. (*)

Annoncé par le gouvernement en 2024, l’indice de durabilité entre en vigueur en France en 2025 pour deux catégories de produits. C’est déjà le cas pour les téléviseurs depuis le 8 janvier, et le 8 avril, les lave-linge. En affichant une note sur dix, cet indice informe les consommateurs sur le caractère plus ou moins durable des produits concernés.Stimulées par des innovations constantes, des lancements fréquents de nouvelles versions ou des designs plus attractifs, la majorité des ventes de biens durables sont désormais des ventes de remplacement. Parmi ces biens de consommation destinés à offrir des services utiles à un consommateur, par une utilisation répétée, sur une période prolongée, une bonne partie remplace des produits qui marchent encore.

La période d’utilisation d’un bien durable est devenue un enjeu majeur de la consommation durable. Plus elle est courte, plus le problème des ressources nécessaires pour leur production et celui de la gestion des déchets sont importants. Les raisons qui poussent les consommateurs à remplacer des objets qui remplissent encore leur fonction première (c’est-à-dire la plus importante) ne sont pas encore claires.

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