— Par Fara C —
Débat et concert Debout dans les cordages, avec le duo Zone libre et le rappeur Marc Nammour.
Dans le cadre du cycle Des lendemains qui chantent, fêtant les 80 ans du Front populaire et conjuguant patrimoines musicaux, poésie et histoire, l’espace Niemeyer accueille un débat-lecture présenté par Zebrock et célébrant l’œuvre d’Aimé Césaire, essentiel initiateur du concept de la négritude. En prologue du concert-poésie Debout dans les cordages, initié en 2013 par Serge Teyssot-Gay (guitariste, cofondateur de Noir Désir), un débat (« À quoi la poésie et la chanson nous engagent-elles ? »), animé par Rosa Moussaoui, journaliste à l’Humanité, convie Bertrand Dicale, spécialiste de la chanson, Francis Combes, poète-éditeur, et le rappeur de la Canaille, Marc Nammour.
Avec Debout dans les cordages, Serge Teyssot-Gay, Marc Nammour et le batteur Cyril Bilbeaud s’emparent avec brio de Cahier d’un retour au pays natal, de Césaire. « Ce texte, publié en 1939, est plus que jamais nécessaire en ces temps troubles où on nous impose de rentrer dans des moules, nous confie Serge Teyssot-Gay. C’est une parole émancipatrice et universelle dans son appel à sortir des carcans.

Cette 6e édition invite en fil rouge le pianiste et compositeur colombien-brésilien Leonardo Montana, découverte du Martinique Jazz Festival 2015, en 1ère partie de Richard Bona, en duo avec Felipe Cabrera pour leur CD Night poems, salué par la critique.
De la désillusion amoureuse aux illusions politiques, tel pourrait être le parcours de Véronique Kanor dans « Combien de solitudes… » paru en 2013 aux Editions Présence africaine dont est issu « Solitudes Martinique » la performance scénique avec projection de photo-vidéos présentée sous forme de pict-dub-poetry, au François dans le cadre de « Mai les Arts dans la rue ». Pict renvoie à l’idée d’image, de photo et ce soir-là avec deux écrans en angle, le premier, le plus grand, face au public, le second coté cour sur lesquels sont projetés vidéo, film, portraits statiques. Coté jardin un podium surmonté d’un pupitre avec le texte que l’auteur va délivrer au public sours forme de dub poetry (genre musical issu du reggae jamaïcain) et du sound system (système de sonorisation par bande-son). Les textes de la dub poetry sont ouvertement politiques et sociaux. Ils reprennent les thèmes et revendications des rastas mais s’intéressent de plus près à l’acte artistique, à l’engagement politique et social contre le racisme, l’impérialisme, les problèmes économiques, etc.
E.sy Kennenga est né le 17 mars 1984 en Martinique d’une famille de musiciens. Dès l’âge de 5 ans, il étudie la guitare. A 14 ans, il écrit ses premières compositions. Avec le groupe « One Day », il fait ses premiers pas sur scène et deux albums sont édités « Un jour » en 2001, puis « Il Faut Le Dire » en 2003.
Oxmo Puccino, de son vrai nom Abdoulaye Diarra, né le 3 août 1974 à Ségou, au Mali, est un rappeur français. La principale singularité d’Oxmo Puccino réside dans son écriture, fondée sur les métaphores et les phrases chocs. Ce lien à la chanson française lui vaut le surnom de « Black Jacques Brel ». Il se considère lui-même comme un « chansonnier » et un « poémien ». Oxmo est le frère de Mamoutou Diarra, international français de basketball.
Jazz à La Pointe est de retour en 2017 :
— Par Fara C. —
Sortie Nationale le 31 / 03 / 2017
Matthieu Chedid sort un album afro-pop né de sa rencontre avec l’Afrique et de sa complicité avec Toumani Diabaté.
Jeudi 13 avril 2017 à 20h Tropiques-Atrium
Le guitariste, chanteur et auteur-compositeur âgé de 90 ans a été retrouvé sans vie, ce samedi, à son domicile du comté de Saint Charles, dans le Missouri, samedi.
Déjà 16 ans qu’il nous a quittés !


Dix jours de musique contemporaine avec vingt concerts et plus de quarante compositeurs ont offert un large tableau d’un champ de création plus vivant que jamais, au-delà des clichés.Au lendemain du concert de clôture du festival de musique contemporaine de Radio-France, Présences, et à partir d’un programmation cette année de grande qualité, il n’est pas inopportun d’y revenir, ne serait-ce que pour donner un aperçu de ce qu’est la musique « classique » d’aujourd’hui. Il est fréquent de la ramener à quelques noms appartenant déjà à l’histoire, Boulez, Stockhausen et quelques autres, diversement connus et appréciés, or la réalité c’est que l’on a jamais écrit autant de musique qu’aujourd’hui. Ainsi au cours des dix jours du festival, plus de quarante compositeurs ont été joués en une vingtaine de concerts, dont nombre ont aujourd’hui une quarantaine d’années. On évoquera bien évidemment la figure de la compositrice finlandaise Kaija Saariaho. Ecrivant pour la musique de chambre comme pour les grandes formations orchestrales, intégrant la modernité pour la plier à une profonde sensibilité particulièrement présente dans ses pièces pour cordes souvent teintée d’une sorte de mélancolie secrète, elle n’en est pas moins capable de déclencher les foudres des cuivres et timbales.
Pour fêter sa 15ème édition, les Nuits Caraïbes proposent 10 concerts « pétillants » au croisement de tous les styles de musique, en Guadeloupe, à Marie-Galante et en Martinique.
Le festival des petites formes, deuxième du nom, proposé par Tropiques Atrium Scène Nationale, met heureusement en lumière(s) les artistes antillais, que leur voix emprunte, pour se faire entendre, la forme théâtrale, la forme poétique ou la forme musicale. Et les femmes y ont cette année plus que droit de cité, une place de choix !
Le festival du 9-4 convie à une célébration joyeuse et créative. Avec Jacques Schwarz-Bart, James « Blood » Ulmer, Amina Claudine Myers… Et des tambours-conférences libres d’accès.
C’est le bon moment. Cent cinquante ans et à peine plus et n’étant jamais parti le voilà de retour sous une forme qui creuse son sillon fécond celui d’une autonomie en gestation dans son expression purement musicale. Fils de l’abolition de l’esclavage, mot fourre-tout dans sa formulation générique il recouvre et la danse, et la musique, et l’instrument, et le moment ou il s’exprime, et l’ensemble des valeurs de résistance, de partage, d’entre-aide, de solidarité qu’il charroie sur les terres qui l’on vu naître et sur d’autres.