— Par Hélène Lemoine —
Sur le papier, Rebuilding a tout pour toucher : un Ouest américain ravagé par les incendies, un homme qui a tout perdu, une tentative de reconstruction intime et collective. À l’écran, le film séduit d’abord par la beauté de ses paysages et par une atmosphère mélancolique soigneusement travaillée. Les personnages sont globalement attachants, et l’on sent un vrai respect pour ces figures marginales, incarnées avec justesse par des comédiens professionnels comme amateurs. Pourtant, cette délicatesse formelle finit par devenir un piège.
Le film s’enferme dans une tristesse constante, presque écrasante, sans jamais offrir de véritable respiration. La relation père-fille, pourtant porteuse d’émotion, peine à dépasser un registre attendu. Josh O’Connor, très présent dans le cinéma récent et souvent célébré, se contente ici d’un jeu minimaliste : regard mélancolique, épaules voûtées, mutisme poli. Cela fonctionne, mais sans surprise ni profondeur supplémentaire. À force de rester aussi figé que son personnage, le film donne l’impression d’attendre un événement ou un basculement qui n’arrive jamais, ce qui devient frustrant pour le spectateur.
On peut deviner en filigrane une critique sociale – de l’abandon des plus précaires, du réchauffement climatique, d’une Amérique incapable de protéger les siens – mais Rebuilding reste trop lisse politiquement pour que ces thèmes prennent une réelle ampleur.

Le 24 décembre 2025, la Martinique a perdu une de ses plus grandes figures musicales : Paul Julvécourt, à l’âge de 98 ans. Originaire du quartier de Redoute à Fort-de-France, cet homme d’exception a traversé plus de sept décennies de musique, laissant une empreinte indélébile sur la scène musicale antillaise.
Par Hayao Miyazaki | Avec Billy Crudup, Billy Bob Thornton, Minnie Driver
Par Hayao Miyazaki, Cindy Davis Hewitt | Avec Chieko Baishô, Takuya Kimura, Akihiro Miwa | Titre original Hauru no ugoku shiro | 12 janvier 2005 en salle | 1h 59min | Animation, Aventure, Fantastique
Le documentaire Le Jour se lèvera (Douvan jou ka lévé) de la réalisatrice haïtienne Gessica Généus a remporté le Prix du public lors de la première édition du Festival international du film documentaire Outre-mer, organisée à Paris du 10 au 14 décembre. Cette distinction, attribuée à l’issue d’un vote du public tout au long du festival, est venue clore cinq jours intenses de projections, d’échanges et de débats autour des réalités ultramarines.
Histoire improbable d’une rencontre avec Samuel Beckett
Le 10 décembre 2025, le son cubain a été officiellement inscrit sur la Liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO, une reconnaissance bien méritée pour ce genre musical qui incarne l’âme de Cuba. Véritable pilier de la musique cubaine, le son est plus qu’un style musical : c’est un reflet de l’histoire, de la culture et de l’identité de l’île. Il a traversé les siècles, fusionnant des influences espagnoles et africaines pour créer un son unique qui, dès les années 1930, a conquis le monde entier.
En 2025, le Compas (ou Konpa, ou Konpa Dirèk) a été officiellement inscrit sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO, une reconnaissance qui célèbre à la fois son héritage musical et son impact social profond. Ce genre musical, véritable vecteur d’identité pour Haïti et ses communautés, incarne plus qu’une simple forme de divertissement : il représente l’âme du peuple haïtien et joue un rôle central dans la culture et l’histoire de ce petit pays des Caraïbes.
Par Simón Mesa Soto Avec Ubeimar Rios, Rebeca Andrade, Guillermo Cardona | Titre original Un Poeta | 29 octobre 2025 en salle | 2h 03min | Comédie dramatique
De
Par Kaouther Ben Hania
Par Dominik Moll, Gilles Marchand
La pièce
Par Ethan Coen, Joel Coen | Avec William H. Macy, Frances McDormand, Steve Buscemi | 4 septembre 1996 en salle |Date de reprise 5 décembre 2018 | 1h 37min | Drame, Policier
Bernard Lubat aime rappeler que « la musique n’est pas que de la musique », que « l’échange nous change », que « le rap, c’est du tambour de bouche », que «‘imiter limite » ou encore que « on ne s’improvise pas improvisateur ». Multi-instrumentiste fulgurant, volontiers provocateur et pétri d’humour, il a offert, aux côtés de
Il existe, dans le paysage musical caribéen, une figure presque mythique dont le nom circule à voix basse, comme un secret que les initiés se transmettent : 
Comment rendre visible une maladie longtemps ignorée et encore trop mal diagnostiquée ? C’est la question à laquelle tente de répondre Vivre avec l’endométriose, documentaire réalisé par Léa Ménard et produit par « Beau comme les Antilles », avec la participation de France Télévisions – Pôle Outre-mer. Le film, tourné au cœur des territoires ultramarins, sera projeté en avant-première dans plusieurs communes de Martinique début décembre, en présence de la réalisatrice et de Nataly Dabon, patiente experte et présidente de l’association Endo Form 972.
Hier soir, 2 décembre, Tropiques-Atrium — l’ex-CMAC qu’elle dirigea pendant plus de trente ans — a ouvert ses portes pour un hommage émouvant à Fanny Auguiac. Dans une salle à moitié remplie mais profondément recueillie, plusieurs grandes figures de la scène artistique martiniquaise se sont succédé pour saluer celle qui a tant marqué la vie culturelle de l’île. Alex Bernard, Alain Jean-Marie, Claude Césaire, Ronald Tulle, Micky Téléphe, Dominique Bougainville, Tony Chasseur ou encore Malavoi, etc. ont chacun rappelé, par leurs mots ou leur musique, l’empreinte inaltérable qu’elle laisse derrière elle.