
Écrits
Berlin au temps du mur

La Ville du Carbet, à travers sa commission Vie associative, organise ce samedi la troisième édition de l’Asso-Fiesta. Cette manifestation vise à mettre en lumière les associations locales et leur rôle au sein de la commune.
L’événement se déroulera en deux temps : une première partie consacrée à la présentation des activités menées par les associations tout au long de l’année, puis un second temps dédié à la participation du public à différents ateliers et initiations. Les visiteurs pourront découvrir et essayer gratuitement des activités variées : bien-être, sport, culture.
Des démonstrations et spectacles sont également prévus, mettant en avant la diversité des pratiques artistiques et culturelles locales.
Informations pratiques
Date : Samedi 7 juin
Horaires : de 9h à 23h
Lieu : Espace associatif (ancienne école maternelle, en face de la poste), Le Carbet
Entrée libre
Contact : 0696 78 45 00
Programme (extrait)
9h : Activités bien-être
9h30 à 13h : Caraïbe Groove
10h : Initiation au Bèlè
10h30 : Démonstration de judo et sport équilibre
— ContreChroniques d’Yves-Léopold Monthieux —
Dans une précédente tribune faisant suite à un écart de Laurent Wauquiez, je signalais la ressemblance de certaines déclarations d’hommes politiques avec des idées racistes. S’agissant des exemples contenus dans la tribune visée, l’affaire n’avait pas une grande importance pour les élus ordinaires. En revanche, ceux qui sont en situation et qui envisagent de faire une carrière nationale se relèvent difficilement d’une accusation de racisme même lorsqu’elle est erronée.
Une remontada réussie de Jacques Chirac.
La récente déclaration de Marine Le Pen en Nouvelle-Calédonie ainsi que les propos musclés de Manuel Vals sur la colonisation rappellent le précédent de la bourde des “odeurs” de Jacques Chirac et l’exercice de remontada de l’opinion passé inaperçu dans la presse, qui a suivi. Il avait vivement réagi pour maintenir dans les DOM la bonne opinion qu’on avait de lui et qui avait commencé à fléchir. On sait que Jacques Chirac est réputé avoir été le président de la République le plus proche des Antilles, pas seulement pour avoir fait entrer le rhum à l’Elysée. Avait-il été grisé par l’abus de ce nectar lorsqu’il laissa échapper une réflexion sur les difficultés de cohabitation de deux familles sur le même palier d’une HLM, l’une composée de Français de souche, l’autre de résidents d’origine maghrébine ?
— Par Les Vélos Marin Martinique —
Souvent présentées comme un levier essentiel, les subventions sont censées financer des projets, encourager la participation citoyenne et renforcer les dynamiques territoriales. Mais notre expérience avec Les Vélos Marin Martinique nous a confrontés à une réalité bien plus complexe. Loin d’être un simple appui, ces financements conditionnent en profondeur l’orientation des associations. De manière implicite, parfois insidieuse, ils les poussent à se conformer à des logiques souvent éloignées des besoins réels du terrain. Cette dynamique transforme des objectifs qui devraient être , endogènes et ancrés dans les réalités sociales, en projets standardisés . Les critères de sélection de dossiers sont rigides, et le suivi ainsi que la communication des institutions offrant ces financements sont eux-mêmes impersonnels et déconnectés. Ces éléments limitent, voire empêchent, des approches ou des initiatives pourtant porteuses d’un fort potentiel de transformation sociale. Plutôt que de soutenir ces dynamiques organiques, les subventions tendent à les orienter, à les influencer, et de plus en plus souvent, même dès la genèse d’un projet, à les dénaturer.
Un constat de terrain, notre propre expérience
Le contexte local nous a conduits à adopter un modèle basé sur la gratuité, non par idéologie, mais à la suite d’une observation des réalités du terrain.
Cinéma Madiana – Jeudi 5 juin 2025 – 19h
L’AKAM (Association des Kinésithérapeutes de Martinique) vous convie à une soirée exceptionnelle le jeudi 5 juin 2025 à 19h au cinéma Madiana, pour la projection du court-métrage ANAÏS, un film poignant qui mêle sport, santé et résilience.
✨ Le film : une histoire vraie, un message d’espoir
Réalisé par Hélène Hadjiyianni (@hlenie) et produit par Shanice Mendy (@shanice.mendy), ce documentaire retrace le parcours d’Anaïs Quemener, aide-soignante et athlète de haut niveau. À seulement 24 ans, Anaïs est diagnostiquée d’un cancer du sein de stade III. Loin de renoncer, elle continue de courir, s’accroche à sa passion, et en fait une force pour avancer.
Malgré les traitements, la fatigue et les doutes, elle devient championne de France de marathon en 2016 et 2022, et première Française au Marathon de Paris 2023. Ce film, salué à l’international et déjà primé à plusieurs reprises, raconte comment elle a transformé l’épreuve de la maladie en un combat victorieux, aussi bien sur le plan physique que mental.
À travers des images sensibles et un témoignage fort, « ANAÏS » met en lumière la force de caractère, la discipline sportive, et la solidarité humaine.
— Par Sabrina Solar —
Les territoires ultramarins français, bien que géographiquement éloignés de l’Hexagone, sont au cœur de la tempête climatique. Le dernier rapport du Réseau Action Climat, La France face au changement climatique : les Outre-mer premiers exposés, dresse un constat alarmant : cyclones, montée des eaux, stress hydrique et effondrement de la biodiversité s’abattent déjà sur ces régions avec une intensité croissante. Cette vulnérabilité est aggravée par des inégalités sociales et des fragilités structurelles profondes, plaçant les Outre-mer en première ligne de la crise.
Lire aussi : Comment la Martinique va être impactée par le changement climatique ? — Par Nicolas Quénard —
Une exposition extrême aux dérèglements climatiques
Qu’il s’agisse de cyclones tropicaux plus puissants, d’érosion côtière accélérée ou de sécheresses prolongées, les Outre-mer subissent déjà de plein fouet les effets du réchauffement climatique.
Éditions : Caraïbéditions
Dans Schwarz-Bart, de la littérature à la musique, l’autrice et chercheuse Esther Eloidin nous invite à plonger dans l’univers foisonnant et singulier de Jacques Schwarz-Bart, saxophoniste de renommée internationale, porteur d’un héritage culturel d’une richesse rare. Ce livre dresse le portrait sensible et vibrant d’un musicien aux multiples influences, à la croisée des cultures caribéennes, juives et afro-américaines.
Fils du romancier André Schwarz-Bart, Prix Goncourt 1959 pour Le Dernier des Justes, et de Simone Schwarz-Bart, figure majeure de la littérature antillaise (Pluie et vent sur Télumée Miracle, L’Ancêtre en Solitude), Jacques Schwarz-Bart est né au sein d’un foyer où la création artistique était au cœur du quotidien. L’ouvrage met en lumière l’influence de ce double héritage littéraire sur la trajectoire musicale de Jacques, qui a su traduire en notes ce que ses parents exprimaient par les mots.
— Par Daniel M. Berté —
Bou-ou-ou-ou-ou !
Touououououou !
Toutoutou-ououou !
Tou ! Tou ! Tou ! Tououou !
Lé grangrek dénonmen’w Strombus gigas
Yo kriyé’w Caracol pa bò Nicaragua
Butoto Bénézwel, Cambombia Panama
Carrucho Potorik ek Cobo a Kiba
Queen conch sé non yo ba’w adan péyi anglé
Pa koté Matinik ou sé an Kòn-lanbi
Ou dan léritaj-nou dépi Kalinago
Pou té sèvi manjé an lasos pimanté
Épi pou té sa fè braslé ek bel kolié
A lépok ladjoukan ou sèvi Neg-mawon
Pou té kominiké épi fè gawoulé
Pou yo té sa trapé an wouspel libèté
Ou matjé lé moman potalan lavi-nou
Di nésans a mayé, rivé jik a lanmò
Ou té la lè péchè té ka sòti lapech
Ou té ka ba’y signal larékot bokodji
Du 6 au 8 juin 2025
Thème national : “La pierre dans tous ses états”
Écolieu de Tivoli, Fort-de-France
L’association Ypiranga est heureuse de participer à la 22e édition des Rendez-vous aux Jardins, une manifestation nationale placée sous l’égide du Ministère de la Culture, célébrant cette année la pierre sous toutes ses formes dans l’univers des jardins.
Jardins de pierres, pierres de jardin…
Cette édition vous invite à explorer la richesse du minéral dans nos espaces verts : du jardin sec japonais aux rocaillages du XIXe siècle, des statues aux canaux d’irrigation, en passant par les cimetières-jardins et les terrasses nourricières.
Création d’une parcelle en rocaille
Participez à la mise en place de la première rocaille de l’Écolieu, mêlant pierres locales et plantes adaptées : un mariage esthétique et durable !
Pensez à venir avec chaussures fermées et gants de jardinage.
La chanteuse, comédienne et danseuse Nicole Croisille est décédée le 4 juin 2025 à Paris, à l’âge de 88 ans, des suites d’une longue maladie. Artiste aux multiples talents, elle laisse derrière elle une carrière de plus de six décennies, marquée par une grande diversité de styles et de registres.
Née le 9 octobre 1936 à Neuilly-sur-Seine, Nicole Croisille était la fille unique de Jean Croisille, accompagnateur de voyages, et de Germaine Decorde, pianiste amatrice. Elle grandit dans un environnement sensible à la musique classique, bercée par les œuvres de Chopin et Liszt que sa mère jouait à la maison. Formée dès son plus jeune âge à la danse classique, elle manifeste très tôt un fort désir de scène, malgré les réticences de son père. Adolescente, elle découvre le jazz dans les caves de Saint-Germain-des-Prés, une révélation qui influencera durablement son parcours.
À la fin des années 1950, elle se forme au mime auprès de Marcel Marceau et intègre sa troupe pour une tournée en Amérique du Sud en 1957, puis aux États-Unis en 1960. Passionnée par les comédies musicales américaines, elle enchaîne les engagements outre-Atlantique : meneuse de revue à Reno, chanteuse au Playboy Club de Chicago, participation à la tournée des Folies-Bergère à New York.
Du 3 au 14 juin à la Maison de la Culture Armand Nicolas, Avenue Casimir Banglidor, La Trinité.
Le programme
Samedi 7 juin 19h30
Troupe Téyat Lanbéli « Sa’w pé ka konprann ? de Michel Platon, mise en scène Michel Platon Avec Bruno Dubréas – Gaspard Bionville – Gina Coranson – Gladys Mélo – Nicole Claudant – Christine Nortia
Jeudi 12 juin 19h30
Troupe Lesseniors doubout douvan de l’OMASS (Oce Missions Action Sociale et Santé)
«Mi jounen» de Raymonde Résidant, mise en scène Raymonde Résidant avec
Liliane De Percin – Julie Tuzo – Clément Avenel – Claude Euloga – Myrella Choisy – Marie-Josée Duboyer – Christine Tarrieu – Évelyne Gauchet – Alice Avenel – Simone Capron Galim – Claudine Jean-Marie Tarif : 10 euros Renseignements et réservations :
Les rendez-vous du Off
Mardi 10 juin 19h
Troupe Rézilyans «Plein emploi» de Stéphane Titéca, mise en scène Éric Delors, avec Rita Ravier – Virgil Venance –
Fiona Soutif – Marc Julien Louka
Mercredi 11 juin 15h
Représentation jeune public «Ciara» Bannann jòn pa ka vini vet, de Nasséra Zahar, mise en scène Nasséra Zahar avecAndréa Raulet – Anna Di Paplo Églo – Léna Smaïl – Lucie
Pinet – Océane Voortuizen – Kanèle Bellance – Thida Gilles Kéo – Romain Brosille – Antone Boujon – Sayan Bellance
Samedi 14 Juin 10h
Lakou Lib : Débriefing/Pawol lib alantou téyat Site de la Maison de Quartier de Tracée
Vendredi 6 juin – 19h30 – Tropiques-Atrium
Wilhem Latchoumia
Pianiste français, né à Lyon en 1974, Wilhem Latchoumia est diplômé du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Lyon, où il a étudié avec Éric Heidsieck et Géry Moutier. Il y obtient un Premier Prix à l’unanimité, avec les félicitations du jury, puis poursuit sa formation en classe de perfectionnement. Il a également travaillé auprès de Claude Helffer et a suivi les masterclasses d’Yvonne Loriod-Messiaen et de Pierre-Laurent Aimard. Parallèlement à ses études musicales, il obtient une licence en musicologie.
Lauréat de plusieurs concours internationaux, il reçoit notamment en 2006 le Premier Prix mention spéciale Blanche Selva ainsi que plusieurs autres distinctions au Concours international de piano d’Orléans. Il est également lauréat de la Fondation Hewlett-Packard et du Concours Montsalvatge de Gérone.
Wilhem Latchoumia se produit en récital, avec orchestre ou en musique de chambre en France et à l’étranger. Il a été invité par de nombreuses institutions et festivals, parmi lesquels l’Auditorium de Radio France, la Cité de la Musique, l’Opéra-Comique, le Théâtre des Bouffes du Nord, La Roque d’Anthéron, Piano aux Jacobins, Présences, ou encore Musiques en Scène à Lyon.
Danemark, Suisse… réduire pesticides et engrais chimiques, c’est possible !
— Collectif —
En France, en Allemagne, aux Pays-Bas, c’est une petite musique qui monte : celle des agriculteurs assaillis sous les contrôles et les réglementations environnementales qui menacent la viabilité de leurs exploitations. Une petite musique devenue un cri de colère lors de manifestations un peu partout en Europe, en 2024, et qui a permis de faire retirer en France, par exemple, la version renforcée du plan Écophyto.
L’agriculture se retrouve ainsi à jongler entre plusieurs objectifs : nourrir une population mondiale croissante, assurer un revenu décent aux agriculteurs, tout en protégeant la santé humaine et l’environnement pour la génération actuelle mais aussi pour les générations futures.
Des intrants jugés essentiels… mais problématiques
Un exemple frappant est celui des intrants chimiques, notamment les engrais synthétiques et les pesticides. Ces derniers répondent à des besoins essentiels : nourrir les plantes et protéger les cultures contre les maladies et les ravageurs. Mais l’utilisation excessive de ces intrants a des effets néfastes sur la biodiversité, sur la qualité des sols, des eaux et de l’air et sur la santé publique.
–— Par Marc Fontecave. & Yves Bréchet (*) —
C’était un texte attendu de longue date. La programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), qui doit fixer les objectifs de la politique énergétique nationale à l’horizon 2035, a été rendue publique en mars 2025. Il s’agit d’une version révisée, faisant suite à une première version soumise à la consultation publique organisée à la fin de l’année 2024.
Ce document se donne notamment l’ambition de transformer notre système énergétique pour réduire sa dépendance vis-à-vis des ressources carbonées fossiles tout en garantissant la sécurité d’approvisionnement. Est-il à la hauteur des enjeux climatiques et énergétiques ? Après avoir procédé à son analyse rigoureuse, l’Académie des sciences a récemment diffusé un avis sur cette nouvelle PPE assorti de recommandations. Nous en livrons ici les principaux messages.
Nucléaire et barrages, un bon point de départ
Commençons par rappeler quelques spécificités du mix énergétique français. L’électricité constitue 26 % de la consommation d’énergie totale des Français. Comme l’a montré le dernier bilan électrique de RTE, l’intensité carbone de notre production électrique, soit 21,3 g équivalent CO2 par kilowatt-heure (kWh) en 2024, est l’une des plus faibles du monde.
(Suite du chapitre XIII)
LES ÉCHANGES
Tout d’un coup, Richard l’emporta sur Silas. La main de sa conscience ébranlée, de son cerveau perturbé, de son esprit troublé, le tout plongé dans un bassin de confusion caustique, corrodante, depuis sa fuite héroïque, désempoigna cette rampe de tergiversation qui lui faisait dandiner à la manière du bateau de Rimbaud. Richard se sentit éjecter de sa caverne de scepticisme. Les ombres s’évaporèrent. L’univers intelligible, comme dans un conte de fée, s’ouvrit devant ses paupières froissées. Un frisson de révolte, de la tête à la nuque, traversa son corps aminci et momifié. Il venait de découvrir « les chemins de la liberté » : cette route véritable capable de conduire les pas des pauvres jusqu’aux écluses de la régénérescence spirituelle et matérielle. Richard enleva son chapeau de paille, qui ressemblait à un canotier de montagnard, et exposa ses cheveux courts et bouclés au soleil des revers de l’existence humaine. Ses regards, pareils à un panoramique effectué au moyen du kinétographe de Thomas Edison et William Kennedy Dickson, exécuta un mouvement célère de la droite vers la gauche.
Naissance de Joséphine Baker à Saint-Louis ( Missouri) le 3 juin 1906
Joséphine Baker, de son vrai nom Freda Josephine McDonald, née le 3 juin 1906 à Saint-Louis, dans le Missouri, aux États-Unis, et morte le 12 avril 1975 dans le 13e arrondissement de Paris, en France, est une chanteuse, danseuse, actrice, meneuse de revue et résistante française d’origine américaine.
Pétition: Osez Joséphine Baker au Panthéon !
En 1937, après son mariage avec un jeune raffineur français de confession juive – religion à laquelle elle se convertit alors –, elle obtient la nationalité française et, pendant la Seconde Guerre mondiale, elle joue un rôle important dans la résistance à l’occupant. Elle utilise ensuite sa grande popularité dans la lutte contre le racisme, et pour l’émancipation des Noirs, en particulier en soutenant le Mouvement des droits civiques de Martin Luther King.
Années de jeunesse
Freda Josephine McDonald, alias Joséphine Baker, née dans le Missouri, aux États-Unis, est une chanteuse et danseuse américaine naturalisée française en 1937, d’origine espagnole, afro-américaine et amérindienne1. Elle descendrait probablement d’Eddie Carson, musicien de rue itinérant aux origines espagnoles2.
Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas en octobre 2023, le terme « génocide » est de plus en plus utilisé par des ONG, des chercheurs, des personnalités politiques et des institutions internationales pour qualifier la politique israélienne à Gaza. Ce mot, historiquement lourd et juridiquement précis, suscite un débat intense et divise fortement l’opinion publique.
Des ONG comme Amnesty International, Human Rights Watch et Médecins du Monde dénoncent un « génocide en cours », évoquant des actes interdits par la Convention de l’ONU de 1948 : meurtres, atteintes à l’intégrité physique ou mentale, privation délibérée de ressources vitales. Des experts de l’ONU et certains responsables européens, comme Josep Borrell, partagent cette analyse, bien que peu de dirigeants emploient officiellement le terme.
Dans le monde académique, plusieurs spécialistes des génocides, comme Raz Segal ou Melanie O’Brien, estiment que la situation à Gaza correspond à la définition juridique du génocide. D’autres appellent à une approche nuancée, invoquant des « pratiques » ou « logiques génocidaires », sans forcément trancher juridiquement.
Essai de présentation d’un célèbre personnage
— Par Michel Pennetier —
Le Diable et moi
Le Diable me plonge dans un océan de perplexité. Où le trouver ? Partout je vois sa trace, nulle part je ne le rencontre … à moins que ce ne soit au fond de moi-même ! Ne serait-ce pas lui qui me fait fourcher la langue et me pousse à faire ce que je ne veux pas faire, me murmurant : « Mais si, c’est bon puisque c’est ton désir ! » . Obscure connexion entre le diable et le désir que j’aime et qui me fait peur, que je veux et que je refuse. Voilà d’emblée ce qui est diabolique : la coupure entre moi et moi-même. Et, en effet, il n’a pas volé son nom, ce diable, puisqu’il signifie la séparation, la division. Le Diable est le maître du Deux. Suivons cette piste, voyons si en toute dualité, le Diable ne s’y cache pas.
Le Serpent
A Eve, le Serpent offre le fruit de l’arbre de la Connaissance du Bien et du Mal. Connaissance dualiste donc, par où l’on reconnaît la présence du Diable.
— Un opéra ressuscité à voir sur France 4, lundi 2 juin à 21h —
Et si vous pouviez voir Carmen comme les tout premiers spectateurs de 1875 ? Ce lundi soir sur France 4, replongez dans l’éclat d’une époque avec une version exceptionnelle de l’opéra de Bizet, telle qu’elle fut imaginée pour sa création à l’Opéra-Comique. Une expérience rare, conçue comme une véritable machine à remonter le temps.
Grâce au travail minutieux de l’Opéra de Rouen Normandie et au soutien scientifique du Palazzetto Bru Zane, cette production redonne vie à la mise en scène, aux costumes et aux décors d’origine de Carmen. Le tout sublimé par les créations hautes en couleur de Christian Lacroix, qui marient avec finesse reconstitution historique et élégance théâtrale.
On redécouvre ainsi l’histoire brûlante de Carmen, la cigarière sévillane, libre et insaisissable, qui entraîne Don José dans une spirale de passion et de perte. Une tragédie en musique devenue l’un des opéras les plus joués au monde — et dont les airs vous trottent sûrement déjà en tête.
Cette reconstitution, fondée sur des archives rares (aquarelles, plans de scène, livrets annotés), redonne corps à la Carmen d’origine, celle qui, à l’époque, choqua autant qu’elle fascina.
Mercredi 4 juin à 18h 30 au T.O.M. Croix Mission à FdF
Reprise de l’article publié le 26 avril 2015 sur Madinin’Art
Comment avancent les droits des femmes dans le monde du travail ?
Au printemps 1968 en Angleterre, une ouvrière d’une succursale de Ford, sous l’impulsion de son supérieur et partant d’une simple demande d’augmentation de salaire promise par sa direction depuis longtemps pour elle et ses collègues, va mener un mouvement visant à instaurer l’égalité de salaire entre les hommes et les femmes…
We Want Sex Equality ou Les Dames de Dagenham au Québec (Made in Dagenham) est un film britannique réalisé par Nigel Cole et sorti en 2010 (2011 en France). Scénarisé par William Ivory, ce film historique traite de la première grève des ouvrières de l’usine automobile du constructeur américain Ford à Dagenham, ainsi que des négociations que conduisirent ses meneuses pour obtenir une complète égalité salariale entre hommes et femmes, notamment auprès de la secrétaire d’État travailliste Barbara Castle⋅ Il met en scène Sally Hawkins dans le rôle principal, ainsi que Daniel Mays, Miranda Richardson et Rosamund Pike⋅
La véritable histoire de « WeWant Sex Equality »
La grève
Pour la première fois en Angleterre, des femmes décident de faire grève.
CARMEN présenté à l’Opéra Bastille
et PORGY & BESS cet été à Avignon lors du festival.
Depuis sa création, le Concours des Voix des Outre-mer fondé par 2 passionnés de musique, soucieux de transmission artistique (Fabrice Di Falco, contre ténor de renommée internationale originaire de Martinique et Julien Leleu, contrebassiste de jazz) a permi la révélation de nombreux artistes au monde professionnel.
Côté grand public, en 2024, grâce aux jeux Olympiques, celui-ci à pu découvrir : Axelle Saint Cirel (Prix du jury des Voix des Outre mer en 2023) qui a interprété La Marseillaise lors de l’ouverture et Luan Pommier (Lauréate des Voix d’Outre Mer 2020) également remarquée à l’ouverture des jeux paralympiques en interprétant, voix et piano l’hymne des jeux paralympiques.
L’envie d’aller plus loin avec certains artistes des Outre-mer a amené Fabrice di Falco et Julien Leleu à créer deux spectacles :
CARMEN présenté à l’Opéra Bastille le 30 juin 2025
et PORGY & BESS qui sera présenté cet été à Avignon lors du festival.
francoisvila@gmail.com
Naissance de Donatien Alphonse François de Sade le 2 juin 1740
Donatien Alphonse François de Sade, mort le 2 décembre 1814 à Saint-Maurice (Val-de-Marne), est un homme de lettres, romancier, philosophe et homme politique français, longtemps voué à l’anathème en raison de la part accordée dans son œuvre à l’érotisme et à la pornographie, associés à des actes de violence et de cruauté (tortures, incestes, viols, pédophilie, meurtres, etc.). L’expression d’un athéisme anticlérical virulent est l’un des thèmes les plus récurrents de ses écrits et la cause de leurs mises à l’index2.
Détenu sous tous les régimes politiques (monarchie, République, Consulat, Empire) il est emprisonné pour divers motifs, notamment pour dettes, empoisonnement et sodomie, puis enlèvement et abus sur des jeunes filles, et enfin pour modérantisme. Sur les soixante-quatorze années de sa vie, il passe un total de vingt-sept ans en prison ou asile de fous. Lui-même, en passionné de théâtre, écrit : « Les entractes de ma vie ont été trop longs3 ». Il meurt à l’asile d’aliénés de Charenton Saint Maurice.
De son vivant, les titres de « marquis de Sade » ou de « comte de Sade » lui ont été alternativement attribués4, mais il est plus connu par la postérité sous son titre de naissance de marquis.
— Par Patrick Chamoiseau —
Pour le colon, le marronnage ancestral est un retour à la vie sauvage, un état antérieur à sa régie du monde. Il ne pouvait pas concevoir une projection dans un autre devenir. Il ne pouvait pas identifier le marronnage créateur du tanbouyé, du danseur, du chanteur, du conteur … Ce fut notre chance.
Le marron ancestral s’élance hors de l’écosystème esclavagiste. Mais il ne quitte pas l’écosystème colonial. Le marronnage africain (bossale) court vers un monde perdu, puis, se heurtant à l’impossible retour, il tente de recréer une communauté archaïque. Le marronnage créole (le détour) s’efforce vers la marge du système oppresseur, mais il s’y s’adapte, sans une remise en question déterminante. Ce qui se pense ou qui se fait dans ces deux écosystèmes, sont des fuites, des marginalités ou des accommodements insolents. Mais cela nous ouvre malgré tout du possible.
Le marronnage d’aujourd’hui doit, à la fois, dans un balan d’imaginaire, accéder d’emblée à une divination du post-colonial et du post-capitalisme. Mais il doit aussi se confronter à l’inconnu du devenir planétaire face aux défis qui, déjà, nous aggripent leurs vieux fers aux chevilles.
Dimanche 1er juin à 21h sur France 4
Un vaudeville en cavale : Labiche ressuscité par Alain Françon et Vincent Dedienne
Dans un tourbillon de quiproquos et de chapeaux envolés, Un chapeau de paille d’Italie, chef-d’œuvre comique d’Eugène Labiche créé en 1851, retrouve un éclat neuf sous la direction d’Alain Françon au Théâtre de la Porte Saint-Martin. Mis en scène pour la première fois par ce pilier du théâtre public, le vaudeville se pare ici d’une énergie électrisante, soutenue par la musique en live de Feu! Chatterton et porté par une troupe de comédiens d’exception, avec Vincent Dedienne en Fadinard étincelant.
Le point de départ est aussi absurde qu’irrésistible : le jour de son mariage, Fadinard, jeune rentier parisien, voit son cheval dévorer le chapeau de paille d’une dame surprise en plein adultère dans un bois. Pour sauver l’honneur de cette dernière et éviter un drame conjugal, il doit impérativement trouver un chapeau identique — tout en cachant cette affaire rocambolesque à sa future épouse et à sa belle-famille, fraîchement débarquée de la campagne.
La force de cette mise en scène réside dans son alliance improbable mais réussie entre tradition et modernité.
Linguiste-terminologue canadien originaire d’Haïti, spécialiste de l’aménagement linguistique, Robert Berrouët-Oriol a longtemps travaillé à l’Office québécois de la langue française où il a contribué à l’analyse, au stockage, à la mise à jour et à la diffusion des vocabulaires scientifiques et techniques de la Banque de terminologie du Québec (aujourd’hui dénommée Grand dictionnaire terminologique). Par la suite il a enseigné la linguistique et la terminologie à la Faculté de linguistique appliquée de l’Université d’État d’Haïti. Depuis avril 2021, il est membre du Comité international de suivi du Dictionnaire des francophones, le DDF. Auteur depuis plusieurs années d’articles de vulgarisation linguistique parus en Haïti dans Le National, il a publié en 2011 le livre collectif de référence « L’aménagement linguistique en Haïti : enjeux, défis et propositions » (Éditions de l’Université d’État d’Haïti et Éditions du Cidihca ; ouvrage réédité en France, en 2023, par l’antenne du Cidihca-France). En 2014 il a publié le livre « Plaidoyer pour une éthique et une culture des droits linguistiques en Haïti / Pledwaye pou yon etik ak yon kilti ki tabli respè dwa lengwistik ann Ayiti » (Centre œcuménique des droits humains (Port-au-Prince) et Cidihca (Montréal).