— Par Jean Gabard —
Les violences faites aux femmes, par leur fréquence et par leur gravité constituent l’un des problèmes sociaux majeurs du XXIᵉ siècle. Il est indispensable et urgent de trouver les moyens de mettre fin à ce fléau.
Depuis le mouvement MeToo, les femmes victimes de harcèlement et de violences s’expriment davantage, et les auteurs sont plus exposés à des poursuites. Par ailleurs, un nombre croissant d’hommes, même s’ils restent encore insuffisants, se montrent aujourd’hui prêts à intervenir lorsqu’ils sont témoins d’agressions ou de comportements déplacés.
Ces évolutions sont positives mais ne suffisent pas, à elles seules, à éliminer les comportements violents.
Un travail d’éducation est nécessaire pour favoriser le respect d’autrui et la prise de conscience de la gravité des violences.
Mais de quelle éducation parle-t-on ?
Il est bien sûr indispensable de rappeler l’égalité en dignité et en droits entre femmes et hommes, telle qu’inscrite dans notre Constitution. Pourtant, face au constat que ces rappels restent peu efficaces, la revendication d’une « égalité réelle » risque parfois de conduire à des malentendus.
Souvent confondue avec l’égalité en dignité et en droits, l’égalité revendiquée induit que toute différence observable entre les sexes, autre que physique, résulte exclusivement de discriminations et d’une construction sociale sexiste.

En démocratie l’égalité en dignité et en droits est un impératif qui n’est malheureusement pas toujours respecté. Un autre impératif est la liberté et parmi celle-ci la liberté d’expression. Elle a été particulièrement revendiquée au moment des attentats contre Charlie Hebdo et elle l’est encore contre des islamistes qui voudraient faire taire des enseignants. Cette revendication fait l’unanimité quand il s’agit de la réclamer pour défendre ses positions, mais l’a fait elle toujours quand il s’agit de l’accorder à ceux qui présentent des points de vue qui dérangent ?
Le patriarcat résiste mais il est aujourd’hui condamné par des féministes qui réclament l’égalité. La société moderne, qui en découle, n’est pourtant pas épargnée par les incivilités, les violences, les crimes, et par la montée du sexisme, du racisme, des idéologies réactionnaires.
— Par Jean Gabard —
Il est aujourd’hui possible de faire valoir le principe de précaution quand un produit ou une mesure présente des risques pour l’environnement, pour la santé, ou simplement qu’il y a doute sur ces derniers. Ne serait-il pas possible d’étendre ce principe aux questions de société et particulièrement quand il s’agit de l’éducation de nos enfants?
Des méthodes pédagogiques ont été considérablement améliorées et elles continuent d´être perfectionnées pour rendre plus intéressants et plus efficaces les apprentissages. L´élève, de milieu aisé ou défavorisé, devenu le centre du système scolaire, est pourtant de moins en moins motivé et l´échec scolaire, loin de diminuer, s´accroît.
La place du père et de la mère dans la famille a considérablement évolué depuis une cinquantaine d’années et ne paraît toujours pas évidente aujourd’hui : plus que jamais, en ce début de XXIème siècle, elle pose question !
Dans la société patriarcale traditionnelle le père était le chef de la famille. Son rôle déterminé et indiscutable a été remis en cause radicalement par la « révolte contre le père » des années 1960. Un nouveau père est né. Après un demi siècle d’expériences diverses, pourtant, nombreux sont ceux qui s’interrogent encore sur la nouvelle place à donner à ce père dans la famille…
Depuis quarante ans l’Ecole a connu des bouleversements et s’est considérablement améliorée. La question de la rentabilité de l’école occupe pourtant le devant de la scène. Ses résultats semblent en effet en baisse et l´échec scolaire, loin de diminuer, s´accroît. Après les multiples réformes à l’école, il est toujours possible d’en proposer d’autres et même de procéder à « une refondation de l’Ecole », mais ne faudrait-il pas plutôt changer l’angle d’attaque ? Ne serait-il pas primordial, pour pouvoir les instruire, de s’intéresser à l’éducation de ceux qui deviennent des élèves à l’Ecole ?
