Jour : 14 octobre 2013

Notes sur les Noirs, les Métis et la discrimination raciale à Cuba

— Par Rolando López del Amo —

cubain_noirSi nous acceptons que le poème épique Espejo de paciencia  ait été écrit en 1608 et qu’il soit la première œuvre littéraire écrite à Cuba, avec un thème local, notre premier héros créole était un noir, Salvador Golomon, le nom de celui qui a tué le pirate (ou boucanier) français Gilberto Girón, qui avait séquestré l´évêque de la ville de Bayamo. L´auteur de Espejo de paciencia, le Canarien Silvestre de Balboa, appelle Salvador « un créole noir honnête » et « un Éthiopien digne de louange ».

Le gouvernement colonial espagnol n´a pas hésité à organiser des bataillons de combat de pardos (mulâtres) et de morenos (noirs) libres, qui ont réalisé des missions hors de Cuba, en Floride, qui était alors sous la juridiction du gouvernement de La Havane au XVIIIe siècle. On dit que ces troupes ont contribué à la lutte pour l´indépendance des treize colonies nord-américaines qui formaient le noyau initial des Etats-Unis d’Amérique du Nord actuel. Là était José Antonio Aponte, qui a ensuite dirigé la première conspiration nationale en 1812, non seulement pour l´abolition de l´esclavage, mais pour l´indépendance de l´île.

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Martinique : les douaniers confondent bananes et cocaïne

—Par Le Point.fr—
peau_de_bananePendant trois semaines, ils ont passé au peigne fin un cargo suspecté de transporter de la cocaïne au milieu de sa cargaison de 4000 kilos de bananes.

Peau de banane après peau de banane, les douaniers n’ont rien trouvé. Immobilisé trois semaines en Martinique à partir du 16 septembre, le cargo Stina, immatriculé à La Barbade, a été fouillé de fond en comble. Suspecté de transporter de la cocaïne colombienne, le bateau n’avait à son bord que 4 000 tonnes de bananes. Son immobilisation fait suite à un renseignement des services américaine de lutte anti-drogue, la Drug enforcement administration (DEA). Entre 10 et 15 militaires et 3 à 10 douaniers étaient constamment présents sur le navire, des équipes de recherche se relayant jour et nuit. Il leur a fallu ouvrir des centaines de cartons, « empilés les uns sur les autres, sans système de palette », ont indiqué les services des douanes.

« Parti de Colombie, le navire devait se rendre en Algérie (…) avec plus de 200 000 cartons de 15 à 20 kilos de bananes », explique le site France-Antilles.

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Ce que cache le «syndrome du sauveur»

—Par Pascale Senk—
Certains individus se sacrifient et forcent l’admiration de leur entourage. Mais quelles sont leurs motivations profondes ?

sauveur«Du plus lointain que je me souvienne, j’ai toujours eu un côté Jeanne d’Arc, confie Carla, 50 ans. Je voulais sauver ma propre mère de son enfance malheureuse qui me choquait tant lorsqu’elle me la racontait, la réconforter d’avoir sacrifié sa vie pour mes sœurs et moi… J’étais comme totalement prise dans cette lignée de femmes “sur-responsables” de la santé et du bien-être des autres.»
Une histoire personnelle qui entraîne peu à peu Carla à n’être attirée que par des amies, des collègues ou des partenaires amoureux mal en point. «Même dans une fête foraine où l’on gagnait un lapin en peluche, je choisissais en priorité le dépoilé, celui qui semblait le plus malheureux!»
Pourquoi pas? aurait-on envie de dire à Carla. Pas question de valoriser l’égocentrisme, si fréquent aujourd’hui. Après tout, ce qui fait la grandeur de l’humain, c’est son altruisme, sa capacité à aider son prochain, sa bienveillance. Certes. Dans les meilleurs des cas, cette tendance donne d’ailleurs de belles vocations de soignants… Et de psychanalystes.

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Nou Touttt Fou

—Par Scarlett JESUS, critique d’art—
nou_touttt_fouExposition de Peintures et Film
Christian SABAS et l’Atelier du non faire
Mardi 15 octobre, 19 à 21h, et jusqu’au 22 octobre. Médiathèque du GOSIER

« Nul n’a jamais écrit ou peint, sculpté, modelé, construit, inventé, que pour sortir, en fait, de l’enfer ».
Antonin Artaud, Van Gogh, le suicidé de la société, 1956

Est-ce le fait de vivre en contact avec la folie qui a fait de Christian Sabas un révolté ?
A moins que le fou ne soit que le nom donné par la société à celui qui en refuse les codes ?
Et si les fous, c’étaient nous. Nous qui nous croyons sages, refusant d’admettre que nos certitudes ne sont qu’illusions trompeuses.
Dans une annexe de l’hôpital Maison Blanche, Pavillon 53, Christian Sabas tournant le dos aux soins psychiatriques traditionnels, ouvrit un atelier artistique destiné aux personnes en souffrance.  C’était en 1983.

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