L’ unité syndicale et associative contre la suppression des contrats aidés.

Pourquoi cette mobilisation?

Lire ci-après : les différentes déclarations des acteurs socio-économiques

Parce que les contrats aidés ou les emplois aidés se retrouvent dans plusieurs secteurs d’activités :

Associations, Mairies et Collectivité, Éducation Nationale.

Ils interviennent dans les associations sportives, culturelles, d’aide à la personne, font de l’insertion profession nelle dans les différents services du périscolaire d’une part ; d’autre part, dans les écoles, ils sont affectés auprès des élèves à besoins particuliers ou porteurs de handicap et auprès des directeurs d’écoles.

Le gouvernement a décidé de manière drastique de supprimer les contrats aidés et de mettre 3000 personnes au chômage. 57% des contrats aidés sont supprimés chez nous mais 39% en France.

La Réunion a obtenu 1000 emplois supplémentaires, la Guyane 500 de plus.

Par contre, la Martinique, elle, aura moins de personnes pour :

.- assurer le contrôle des entrées et sorties des établissements scolaires (lutte contre l’intrusion de la drogue)

– contribuer à l’entretien des locaux et au bon fonctionnement des services annexes de restauration et d’hébergement

– faire le lien entre les familles et les établissements scolaires – pour prendre en charge les élèves porteurs de handicap

– veiller à la sécurité dans les établissements et dans les villes

– aider les municipalités et la CTM à remplir leurs missions au service de la population

– aider les associations à faire de l’insertion, à s’occuper des personnes âgées et des handicapés, pour les services à la personne.

Gouvelman ké kontinié fouté pamal di tèt-nou. Sof si tout pep-la mobilizé ! Konba-tala sé konba nou tout !


Déclarations des acteurs socio-économiques


COMMUNIQUE

STOP AUX ATTAQUES CYNIQUES CONTRE LES TRAVAILLEURS SOLIDARITE POUR DES EMPLOIS PERENNES !
La CGTM dénonce avec fermeté la suppression brutale par le gouvernement Macron –Philipe de plus de 3000 emplois aidés en Martinique : dans l’Education nationale, les collectivités, les associations,
Affichant leur volonté de faire des économies budgétaires pour continuer d’enrichir les actionnaires et le grand patronat, la ministre du travail a prétendu que ces emplois étaient « inefficaces » et « trop coûteux »
Il s’agit là d’une nouvelle attaque contre les travailleurs les plus modestes. Ceux -ci, comme tous les salariés, exercent des activités utiles et nécessaires, dans les écoles, les associations, dans les collectivités et souvent aux côtés des personnes les plus faibles.
La CGTM affirme que la véritable « évolution »pour ces emplois précaires est leur transformation en emplois pérennes, correctement rémunérés.
En Martinique, le non renouvellement de plus de 3000 emplois aidés s’ajoute au chômage insupportable qui frappe les jeunes, les femmes, les séniors.
La CGTM se place aux côtés de celles et ceux qui, personnels des établissements scolaires, , parents d’élèves, salariés des collectivités et associations, sont mobilisés depuis deux semaines pour exiger l’annulation de la décision du gouvernement et le rétablissement des « contrats aidés ».Des maires et élus réclament également à leur tour « le retour des contrats aidés ».
La CGTM dénonce le la posture du représentant du gouvernement, le préfet, qui nous voudrait faire accepter en remplacement des services civiques encore plus précaires que les contrats aidés, conformément aux ordres de Macron-Philippe.
Au moment où Macron, président de la république, signe, avec une arrogance affichée, ses ordonnances sur la casse du Code du Travail, la CGTM appelle l’ensemble des salariés à renforcer leur mobilisation et à exprimer leur refus dans la rue et les entreprises, seuls moyens de faire reculer le gouvernement sur toutes ces nouvelles attaques,
NON A LA SUPPRESSION DES CONTRATS AIDES EXIGEONS DES EMPLOIS PERENNES

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Fort de France, le 22 septembre 2017
La CGTM appelle tous ses syndicats, tous ses représentants et militants à se réunir, sur leur lieu de travail (administrations, entreprises, associations, etc.) afin d’organiser la riposte contre toutes les attaques qui portent atteintes aux intérêts des travailleurs.
Deux semaines se sont écoulées et la lutte continue dans les établissements scolaires de Martinique. Des milliers de travailleurs sont mobilisés pour s’opposer à la décision gouvernement Macron–Philipe de mettre fin brutalement au contrat de 3000 salariés en Martinique.
Cependant, ce plan Macron–Philipe qui frappe les travailleurs en contrat aidés n’est qu’une des nombreuses attaques que mène le gouvernement pour accroître la dégradation des conditions de vie des salariés.
Car c’est le cas des ordonnances, du gel du salaire des fonctionnaires, du plan de suppressions de 120000 postes dans la fonction publique. Il s’agit là d’une succession d’attaques touchant les actifs, les retraités, les chômeurs, les jeunes, avec une logique unique : faire reculer le monde du travail et les classes populaires, pour renforcer le pouvoir des patrons et leur permettre d’aggraver l’exploitation, de précariser et de licencier comme bon leur semble.
Le moyen de contrer cette politique serait d’unir toutes les forces disponibles dans une réaction collective, une mobilisation qui englobe l’ensemble du monde du travail et ainsi exprime sa puissance autour d’objectifs correspondant aux intérêts généraux de tous les travailleurs.

Nous devons tous travailler à la réalisation de cet objectif !

 

Les mairies et les écoles seront fermées lundi 25 septembre .

 

Rendez-vous lundi 25 septembre à 9h00, à la Maison des Syndicats

 

Le 23 septembre 2017


Combat Ouvrier

Mobilisation contre la suppression des emplois aidés et pour des emplois pérennes ! Tous ensemble contre le plan d’attaques anti-ouvrières de Macron!
La colère soulevée depuis trois semaines par la décision brutale du gouvernement Macron-Philippe de supprimer près de 3000 contrats aidés en Martinique, s’étend jour après jour.
Des centaines d’enseignants, de personnels des établissements scolaires, de parents d’élèves, se sont mobilisés devant le rectorat. Puis, ils ont manifesté dans les rues de Fort-de-France et devant la préfecture. Des associations employant des contrats aidés, ont, elles aussi, rejoint les manifestations. Le vendredi 22 plusieurs municipalités ont fermé les écoles et services liés, voire tous leurs services. Aujourd’hui, d’autres catégories de travailleurs, notamment les agents territoriaux, des mairies, des collectivités, telles Espace-Sud ou la CTM, sont appelés par leurs syndicats à se mobiliser. Sentant le vent tourner, l’association des maires a pris, elle aussi, position et appelle à une journée ville morte ce lundi 25 septembre.
Contre une décision inique du gouvernement.
L’application de cette décision serait pour les 3000 contrats aidés le retour à la case chômage, alors que plus de 20% de la population pointe déjà à Pôle emploi. Ce serait accepter une dégradation sévère des conditions de travail et de sécurité pour les élèves, pour ceux qui travaillent à leurs côtés. Et pour de nombreux usagers ce serait l’arrêt des prestations d’aides et d’encadrement social organisées par les associations.
Inadmissible !
Les contrats aidés sont des contrats à temps partiel occupés par nos sœurs, nos frères, des jeunes, salariés privés d’emplois depuis longtemps. Ils vivent avec des revenus oscillant entre 400 et 700 euros et sont constamment sur un siège éjectable ! Pourtant ils accomplissent des tâches indispensables à la société. Ils comblent le manque de travailleurs dans les collectivités territoriales, les services publics, les associations, du à la politique de suppression de postes des gouvernements successifs, de gauche comme de droite.

Le maintien de ces contrats aidés est une nécessité ! De plus, ces contrats précaires doivent être transformés en véritables emplois pérennes permettant à ceux qui le veulent d’être maintenus dans leur activité et d’en vivre correctement.
Aujourd’hui, le plan social qui frappe les travailleurs en contrat aidés fait partie du plan des attaques anti ouvrières du gouvernement Macron-Philippe.
Les ordonnances permettent soi-disant une simplification « …drastique [du] Code du travail » avec plafonnement des indemnités en cas de licenciement abusif, l’augmentation de la CSG, la baisse de 5 euros de l’allocation logement, la réforme de l’indemnisation des chômeurs, ou encore le gel du salaire des fonctionnaires, un plan de suppression de 120.000 postes dans la fonction publique ou la poursuite de la baisse des dotations aux collectivités locales. Ces attaques ont comme objectif d’affaiblir le monde du travail et les classes populaires, et de renforcer les patrons en leur permettant d’aggraver l’exploitation et d’augmenter leurs profits.
Il s’agit bien d’une guerre de classe !
Alors, Il faut opposer à la guerre de classe que mène la bourgeoisie possédante contre les travailleurs, la force sociale des exploités.
Les mobilisations engagées depuis 3 semaines contre le plan social du gouvernement vont dans ce sens. Elles peuvent infliger un premier recul au gouvernement.
Il y a eu celles organisées par certains syndicats contre les ordonnances Macron en Juillet ou Septembre D’autres mobilisations ouvrières sont prévues par les syndicats du privé et du public, comme celle du 10 octobre. Cela doit être des occasions pour l’ensemble de notre classe, celle des travailleurs d’exprimer sa colère et de montrer sa force, seuls moyens pour faire reculer le gouvernement.
Combat Ouvrier appelle à se joindre à ces mobilisations et à les préparer dans les entreprises pour qu’elles soient massives. C’est la meilleure réponse à opposer aux exploiteurs et à leurs serviteurs politiques.
Dans l’immédiat il faut souhaiter le renforcement et l’élargissement du mouvement sur les contrats aidés. Un recul effectif de la Préfecture et du gouvernement serait un encouragement pour tous les travailleurs.

Lundi 25 septembre 2017

http://www.combat-ouvrier.net Tél : 0696286212


Emplois aidés : le spectre de Février 2009…

— Par Philippe Pierre-Charles pour le GRS —

En décidant de supprimer des centaines voire des milliers de « contrats aidés  » en Martinique (sur un total de 150 .000 en France) Macron et son gouvernement ont soulevé une pierre qui est en train de leur retomber sur les pieds. Enivré par le soi disant succès de sa « guerre éclair  » contre le code du travail, conforté par la trahison de certains leaders syndicaux et l’incohérence d’autres, le fringant président a cru pouvoir jeter à la rue toutes ces victimes et affaiblir bien des services publics avec « l’argument » hypocrite du rejet de ces contrats précaires. En somme pour guérir un unijambiste de son terrible handicap Macron décide de lui couper l’autre jambe ! Et en guise de cadeau de bienvenue c’est cette patate chaude qu’il jette dans les mains d’un nouveau préfet bien embarrassé. 
C’est l’honneur des syndicats et des parents liés à l’école d’avoir enclenché la lutte et d’avoir tenu bon le temps que d’autres se mettent en mouvement. Nous sommes heureux d’avoir contribué à un élargissement de la lutte. Finalement les faux prétextes et les petits calculs de tel ou telle, ont laissé la place à une volonté partagée : il faut arrêter la marche cynique de ce pouvoir pyromane qui au nom du refus d’un statut précaire prétend porter la précarité à son paroxysme, le chômage pur et simple. Il est juste de souligner que les maires de Martinique et, enfin, la CTM ont pris la bonne décision d’exiger un moratoire pur et simple sur le saccage projeté. La décision des maires de fermer les mairies jusqu’à ce que cette réclamation de bon sens soit satisfaite est un geste fort qui ne supprime pas la nécessité du maintien de l’indépendance du mouvement ouvrier mais qui souligne l’isolement total de Macron.
Où sont passé ses laudateurs ? Vont ils/elles défendre la baisse des moyens pour l’école, pour les municipalités et la CTM, ou pour les diverses associations qui suppléent l’État dans plusieurs de ses missions d’aide à la population ?
Dans les manifestations qui se succèdent, dans les réflexions de la population, le spectre de février 2009 ou du tout récent soulèvement de la Guyane refait surface. Bien sûr le retour réjouissant des t-shirts de février 2009, ne suffit pas. Les conditions ne sont plus les mêmes. La situation s’est aggravée. Les craintes et les colères sont plus grandes. Le pouvoir n’est pas resté inactif, répandant ses mensonges et jouant, avec un certain succès, sur nos divisions. Mais s’il poursuit son obstination, le pouvoir créera les conditions d’un durcissement dont il risque d’être le premier surpris. Malgré les intempéries chez nous et la catastrophe dominiquaise qui a légitimement déclenché nos élans de solidarité, les masses populaires ont les yeux tournés vers le combat pour la défense des emplois aidés. Personne n’a la sottise de prendre cela pour la panacée. Mais tout le monde sait qu’il serait irresponsable de se laisser dépouiller à une échelle plus importante encore qu’en Guadeloupe ou en Réunion.
Il appartient évidement à celles et ceux qui mènent le combat, qui en connaissent le poids, qui en définissent la stratégie, de décider de la suite, des rythmes et des modalités. Chacun-e comprend en même temps que le mouvement porte une responsabilité qui dépasse les intérêts de telle ou telle catégorie. Derrière les « contrats aidés » se pose la question du chômage qui ronge notre société et celle des services publics indispensables à nos vies. Le recul qu’ensemble nous pouvons imposer au pouvoir doit être le prélude à une lutte de plus grande ampleur pour l’emploi, pour les activités économiquement utiles, socialement justes, écologiquement responsables. Cela suppose un débat que seul le mouvement ouvrier peut mener à son terme avec les couches les plus larges de la population. Non pas des assises à la Macron, nouvelle entourloupe sans intérêt mais bien des états généraux des travailleurs, des travailleuses et du peuple en général. Avant cela, donnons-nous les moyens par une vraie grève générale d’arrêter la mesure scélérate et de remettre en cause toutes les attaques contre les droits sociaux contenues aussi bien dans les ordonnances que dans les projets immédiats.

Imposons déjà le maintien du nombre des emplois aidés
et continuons le combat.

Fort de France le 23 septembre.
Pour le Groupe Révolution Socialiste (GRS) :
Philippe Pierre-Charles