Caracas, danse avec les morts

— Par Claire Paccalin, Roméo Langlois, Mayssa Awad, Herminia Fernandez —
Le Venezuela traverse l’une des pires crises économiques de son histoire. Pour les habitants de la capitale, le quotidien est à la survie. Les services publics sont à l’abandon et l’État providence n’est plus qu’un lointain souvenir. Le Venezuela s’enfonce, le crime explose, les prisons s’emplissent. Du commissariat à l’hôpital, de la morgue au cimetière, les reporters de France 24 nous livrent une plongée inédite à Caracas, qui s’en remet aux morts quand la vie ne vaut plus grand-chose.
Caracas est l’une des capitales les plus violentes au monde, et avec la crise, la situation empire. La délinquance atteint des sommets et même les cimetières sont pillés. On s’y adonne même à la sorcellerie à partir de restes humains dans l’espoir d’un avenir meilleur.

Depuis 2015, quelque trois millions de Vénézuéliens ont fui la faim, la violence, la maladie. Mais tous n’ont pas les moyens de partir. Ceux qui restent sont de plus en plus nombreux à se tourner vers l’au-delà.

Tous les jours, à la morgue, les journalistes comptent les victimes et les croque-morts cherchent des clients. Et les délinquants ne sont pas les seuls à faire couler le sang. La police est régulièrement accusée de tuer des jeunes, sur de simples soupçons.

 

>> À voir, l’Entretien : Un opposant à Maduro raconte sa détention dans les geôles du Venezuela

La crise hospitalière est générale. Le gouvernement, ruiné, est incapable d’importer matériel et médicaments. À Caracas, les hôpitaux publics sont gardés par l’armée et interdits aux journalistes.

Source : France24=>