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« L’esclave » : un roman politico-philosophico-théologico-et-poético-érotique de Michel Herland

— Par Quiestemont —
esclave_herland-2L’automne, est en France, la période où l’on parle le plus des livres, ou plus précisément des romans. Les éditeurs concentrent leurs publications sur cette période (qui s’étend en fait de la mi-août à la mi-novembre) et comptent sur l’effet « rentrée littéraire » pour en pousser quelques-uns. Cette année, 607 nouveaux romans sont ainsi proposés au public. Sur les 404 romans français, seuls 74 sont des premiers romans : quand on sait que le nombre des manuscrits reçus par les éditeurs chaque année se compte en milliers, on mesure combien sont minces les chances pour un auteur débutant de se faire publier par une de ces maison d’édition ayant pignon sur rue, dont tous les amateurs de littérature connaissent les noms et savent distinguer les jaquettes. Pour les nouveaux auteurs qui ne seront pas retenus dans le filet d’une sélection aussi impitoyable, il ne reste qu’à renoncer ou à se débrouiller par leurs propres moyens. Michel Herland, pour sa part, s’est adressé à l’un de ces éditeurs apparus avec l’ère internet qui distribuent des livres électroniques (e-books) ou les impriment à la commande.

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Retour sur le roman « L’esclave » de Michel Herland.

— Par Roland Sabra —
l_esclave_herland-400Dans le roman « L’esclave » de Michel Herland, il y a peu de personnages positifs. Une figure centrale apparaît sous des identités différentes, Michel essentiellement, Emmanuel un peu moins, animée par un solide égo-centrisme qui n’est pas un égoïsme. Ce n’est pas un « moi d’abord » qui prévaut mais plutôt un « moi aussi ». Il ne s’agit pas tant de s’aimer plus que les autres, ce qui est assez banal, que de s’aimer dans le regard que les autres portent sur soi sans pour autant s’aimer véritablement. Cela paraît un peu compliqué mais que l’on se rassure Piaget définit l’égocentrisme comme un stade normal du développement. Il y a bien quelques personnages qui pourraient endosser la défroque du héros mais ce sont des personnages secondaires. L’histoire ou plutôt les histoires s’ordonnent autour de cette figure centrale, bien dessinée par M. Herland dans le personnage de Michel dont la philosophie est largement teintée d’utilitarisme.

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« L’esclave » : un roman érotico-théologique original de Michel Herland

— Par Roland Sabra —

l_esclave_herland-400C’est un livre étrange que nous offre Michel Herland à l’aube de sa retraite de Professeur des Universités, en Sciences Économiques. Étrange, inclassable. Le titre ? L’esclave. Le genre ? Indéfini, il balance allègrement entre érotisme, théologie, philosophie avec une pointe d’histoire de la pensée économique. L’histoire ? Il y en a quatre qui se rejoignent à la fin. La première débute en 2009, un professeur de philosophie, à Aix-en-Provence, par ailleurs marié et père de famille, drague une de ses étudiantes, la séduit, la baise entre deux cours, lui fait cours entre deux baises. Situation de pouvoir, relation de domination entre le maitre, Michel et l’élève, Colette. La deuxième histoire est le prolongement de la première, soixante dix ans plus tard, nous sommes en 2081, Colette à l’annonce de la mort de Michel dont elle n’a cessé d’être amoureuse, recompose, revisite l’histoire première à la lumière d’une situation politique caractérisée par le dépérissement de l’Occident chrétien en voie d’islamisation. Pas moins!

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« L’Esclave »[1] ou qu’est-ce que la littérature ?

Note d’intention rétrospective par Michel Herland

couv 1 - CompresséeL’écriture romanesque est un acte spontané. L’auteur se découvre capable d’une imagination dont il ne se croyait pas capable ; il donne naissance à des personnages bientôt dotés d’une autonomie propre, si bien qu’il ne sait plus si c’est lui qui les conduit ou s’il est conduit par eux[2]. Autant dire que l’auteur n’est pas le mieux placé pour expliquer ce qu’il a voulu dire ; c’est pourquoi la lecture des critiques s’avère souvent si déroutante pour lui. Comme l’explique fort bien Jean-Paul Sartre dans Qu’est-ce que la littérature ?[3], le roman n’existe que par la rencontre de la subjectivité du l’auteur avec celle d’un lecteur. Celles-ci étant différentes, parfois très éloignées, voire incompatibles, il n’est pas surprenant que le premier, parfois, ne retrouve rien de ce qu’il croyait avoir voulu exprimer dans les commentaires des critiques littéraires et plus généralement de ses lecteurs.

On connaît peut-être la formule surprenante de Jean-Paul Sartre, toujours dans Qu’est-ce que la littérature ? : « Ecrire c’est à la fois dévoiler le monde et le proposer comme une tâche à la générosité du lecteur ».

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« L’Esclave » à la Bibliothèque Schoelcher

Mardi 12 mai 2015 à 18 h 30

Affiche bib SchoelcherQue sera la France dans un siècle ? L’Esclave brosse un futur possible, même s’il n’est certainement pas le plus souhaitable. L’auteur tire trois fils à partir du présent : la crise écologique, l’affaiblissement des nations occidentales, la montée de l’intégrisme religieux et du djihadisme. Cependant l’Esclave n’est pas qu’un exercice de futurologie. Les personnages sont des êtres de chair et de passions : il y a des sages et des fous, des sincères et des fourbes, des amoureux, des jaloux, des rancuniers, des orgueilleux, des cruels et des saints. Une lignée de femmes fortes traverse le récit, depuis l’époque actuelle jusqu’au dénouement de cette histoire.

Un roman, trois époques. 2009 – Une idylle se noue entre Michel, professeur de philosophie à l’université d’Aix-en-Provence et Colette, une de ses étudiantes. 2081 – Michel vient de mourir, Colette se remémore leur brève aventure, tout en observant la montée des périls qui menacent une Europe en pleine décadence.

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« Soumission » et « L’Esclave » : deux romans semblables de M.H.

— Par Michel Lercoulois —

Le déferlement inouï d’articles de presse consacrés au dernier livre de Michel Houellebecq avant même sa parution (1) devrait plutôt décourager toute nouvelle critique mais, en réalité, les articles publiés, pour la plupart obnubilés par le « pitch », ne s’intéressent pas à l’écriture. Il est donc légitime d’examiner Soumission d’un peu près. La tentation est d’autant plus grande qu’un autre roman, L’Esclave, publié quelque temps auparavant par Michel Herland, un collaborateur de Madinin’Art, traite d’un sujet très semblable. La ressemblance des thèmes se retrouve-t-elle au niveau de la forme ? On ne voit pas a priori pourquoi il en irait ainsi. La comparaison révèle pourtant de nombreuses proximités sur ce plan-là également.

Les deux auteurs imaginent que la France passera sous la coupe des islamistes : chez M. Houellebecq, ce serait pour demain (2022), chez M. Herland pour après-demain (2090). Le narrateur est dans les deux cas un universitaire, professeur de littérature chez Houellebecq, de philosophie chez Herland. La différence principale, ici, tient à la place du narrateur. Chez Houellebecq il s’exprime à la première personne, il vit les événements qui portent un musulman à la présidence de la République et les changements qui en résultent pour le pays et pour lui-même.

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Deux façons de représenter le jihad : « Timbuktu » et « l’Esclave »

Par Selim Lander

TimbuktuAlors que les médias déversent quotidiennement leur lot d’informations concernant les atrocités commises au nom d’Allah sur des populations peut-être pas innocentes – car qui pourrait se vanter d’être sans péché – du moins paisibles et n’aspirant qu’à continuer à vivre en paix, il n’est pas surprenant que des œuvres de fiction abordent ce thème. Faisons tout de suite justice de l’objection en provenance de ceux qui, obsédés par la crainte de n’être pas politiquement corrects, refusent par principe tout ce qui pourrait ternir l’image d’un islam idyllique, Religion d’Amour, de Tolérance et de Paix (on aura reconnu l’acronyme). Il faut croire que ces Européens habitant plutôt des beaux quartiers, qui vivent eux-mêmes dans un confortable agnosticisme, ont la mémoire courte. Ils devraient pourtant se souvenir qu’il est de l’essence même des religions – contrairement à certaines sagesses – d’être totalitaires. Il ne peut y avoir en effet qu’une vraie foi. S’il est avéré pour un croyant que, par exemple, le créateur et maître du monde, que dis-je de l’univers, est une entité tripartite constituée d’un Père à l’imposante barbe blanche, d’un Fils pâle et émacié cloué sur une croix, vêtu d’un simple pagne, et enfin d’une petite flamme sortant d’une lampe à huile dite l’Esprit Saint, toute personne qui refuse d’adorer cette trinité est considérée comme étant dans l’erreur et condamnée à périr en enfer.

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