Jour : 20 mai 2018

Rencontres Cinémas Martinique 2018 Part 2

Du 23 mai au 5 juin 2018 à Madiana

— Présentation Steve Zébina —

Le temps comme mesure, celui d’histoires vécues, d’histoires imaginées, d’histoires racontées. Pour cette 13 e édition, nous avons choisi l’ancrage temporel comme fil conducteur de notre voyage. Un voyage qui ravive les mémoires, questionne le temps présent et se tourne vers l’avenir.
Les films s’immiscent dans la vie de ceux qui les regardent ; aimés, détestés, ils ne laissent jamais le spectateur indifférent. Une relation intime et sentimentale qui « colonise notre inconscient » nous dit Wim Wenders. Ils sont le reflet d’une histoire familiale, d’une génération, d’une époque.

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De ces souvenirs, de cette intimité se dessine une véritable mémoire collective.
Ces films « qui nous ont fait », pour reprendre la formule de Martin Scorcese, n’ont pas de frontières. Une conviction que nous avons portée depuis plusieurs années en présentant des œuvres du monde entier. Elles ont toujours révélés qu’au-delà des connotations culturelles, se trouve une même humanité, traversée par les mêmes rêves et espoirs, par les mêmes émotions.…

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Ymelda met le Tout-monde en musique

— Par Selim Lander —

« Nous allons ainsi le cercle ouvert de nos esthétiques relayées »
Édouard Glissant, Philosophie de la relation, Poétique III, 1990.

A tous ceux qui croiraient que le concept glissantien de Tout-Monde est sympathique mais peu réaliste la chanteuse d’origine haïtienne Ymelda Marie-Louise apporte le meilleur des démentis. Rappelons que selon Glissant lui-même, « la totalité [le Tout-monde] n’est pas ce qu’on dit être l’universel. Elle est la quantité finie et réalisée de l’infini détail du réel » (Traité du Tout-monde, Poétique IV, 1997). Ymelda réalise ce programme, pour autant qu’on puisse l’accomplir à une échelle humaine, en conjuguant – non pas mêlant – des êtres de chair et de sang, des musiciens haïtiens, martiniquais, burkinabé et qatari dans une œuvre polyphonique réunissant Orient et Occident.

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Venezuela : élection sans surprise, dans un pays au bord de la faillite

L’élection présidentielle vénézuélienne se déroule ce dimanche 20 mai, où le président sortant, Nicolas Maduro, est le grand favori. Sans opposant, il devrait l’emporter facilement.

L’élection semble jouée d’avance au Venezuela. Nicolas Maduro est candidat à sa propre succession ce dimanche 20 mai, dans un scrutin où tous ses opposants ont été mis de côté. Surtout, le pays est rongé par l’inflation et est au bord de la faillite. Mais dans les rues de Caracas, à quelques heures du scrutin, on danse et on chante à la gloire du président. La police politique de Maduro est prête à intervenir : pas question que les images d’opposants ne viennent saboter la campagne.
Quatre millions de Vénézuéliens ont déjà fui

Une liesse peu en rapport avec le quotidien des Vénézuéliens. Depuis cinq ans que Nicolas Maduro est à la tête du pays, les habitants manquent de tout. Quatre millions d’entre eux ont déjà quitté le pays, comme cette journaliste installée aujourd’hui à Paris. « Les gens de l’opposition sont découragés, ils n’ont pas envie de voter. Parce que les candidats les plus forts sont interdits de se présenter, et le Conseil national électoral est accusé de fraude ».

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Un Festival au miroir de la violence du monde

— Par Dominique Widemann —
Festival de Cannes 2018. Opprimés, affamés, humiliés, pourchassés, les invisibles gagnent souvent le premier plan. Il faut dire que malheureusement, ils constituent une considérable majorité représentative.
Le jury présidé par Cate Blanchett a remis une Palme d’or au film du japonais Kore-eda Hirokazu. Un bonheur pour nous au fil d’une sélection qui présentait nombre de films de haut niveau. Quelques uns nous ont moins convaincus mais c’est la règle du jeu. Un plaisir en soi. Les bilans cannois reflètent chaque année la diversité des goûts et des couleurs mais il est rare que s’imposent des lignes directrices, que des thématiques se dessinent par la récurrence des propos, sauf à tirer des traits communs un peu artificiels. Cette édition 2018 fait exception. Opprimés, affamés, humiliés, pourchassés, les invisibles gagnent souvent le premier plan. Il faut dire que malheureusement, ils constituent une considérable majorité représentative. Les traitements sont singuliers. La qualité du regard varie de l’éthique poétique et lumineuse de Kore-eda au pire de l’exploitation spectaculaire telle que la pratique Nadine Labaki. La famille de miséreux à laquelle échappe le petit Zain se retrouve en supplément affligée de crasse, d’une brutalité sans vergogne.

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Chavouot et Pentecôte

Le mot Chavouot signifie « semaines ». Cette fête juive se situe au 50ème jour – soit 7 semaines après Pessah (Pâque)- qui correspond au mot grec « Pentecôte ». La fête de Chavouot est une des trois fêtes de pèlerinage avec Pâque et Souccot.

 Fête agricole

L’offrande des prémices caractérisait cette fête agricole. Conformément au texte biblique, il faut offrir comme prémices les premiers fruits du sol arrivés à maturité. Ces fruits doivent être de première qualité.

Fête du don de la Torah

A une date difficile à préciser, cette fête des prémices a été mise en relation avec un événement de l’histoire du peuple d’Israël, le plus important de tous : le don de la Torah : « le Seigneur dit à Moïse : taille deux tables de pierres semblables aux premières, monte vers moi sur la montagne et j’écrirai sur les tables les paroles qui étaient sur les premières que tu as brisées » Ex 34,1

Dieu a fait sortir les Israélites d’Egypte pour les délivrer de l’esclavage mais aussi pour que grâce au don de la torah, ils puissent le servir en toute liberté.

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Le palmarès du Festival de Cannes

«Allez, on remballe le Festival», comme l’a annoncé Edouard Baer, le maître de cérémonie ce samedi soir.Voici les prix décernés :
– La Palme d’or a été attribuée au japonais Hirokazu Kore-Eda pour «Une affaire de famille».
– Le Grand prix du Festival de Cannes a été décerné à Spike Lee pour «BlacKkKlansman».
– Le prix du Jury a été attribué à Nadine Labaki pour «Capharnaüm».
– Une Palme d’or spéciale a été remise à Jean-Luc Godard pour «Le livre d’image».
– Le prix d’interprétation masculine récompense l’acteur Marcello Fonte pour son rôle dans «Dogman» de Mateo Garrone.
– Le prix de la mise en scène a été attribué à Pawel Pawlikowski pour «Cold War».
– Le prix du scénario a récompensé deux films : «Trois Visages» de Jafar Panahi, et «Lazzaro» de Alice Rohrwacher.
– Le prix d’interprétation féminine revient à l’actrice kazakhe Samal Yeslyamova pour «Ayka» de Sergueï Dvortsevoy
– La Caméra d’or, récompensant un premier film toutes sections confondues, a été décernée à Lukas Dhont, le jeune réalisateur de «Girls».
– La Palme d’or du court-métrage a été attribuée à Charles Williams, pour «All these creatures».

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