— Par Djamila Farah —
« Médam mésyé la sosyété byin asizé, mi di azot bonswar, mé mi anbras pa zot. Zot i koné akoz ? Sak i koné atann pou di, sak i koné pa, atann ma di. »
Ainsi débutait, à la Terrasse de Tropiques Atrium, la pièce de Sully Andoche et Barbara Robert, interprétée et mise en scène par Didier Ibao et Valérie Cros.
S’il faut reconnaître la valeur mémorielle et pédagogique de ce texte qui s’adapterait davantage à un public scolaire, on ne peut passer sous silence la démarche originale de la Konpani Ibao de la Réunion. Valérie Cros et Didier Ibao réinventent l’art de la mise en scène créole. Ils montrent que les metteurs en scène d’Outre-Mer peuvent se passer de tout péplum en se concentrant davantage sur une scénographie minimaliste. Ils ont su se contenter d’un décor qui peut se ranger dans le coffre d’une voiture. Quand on espère faire rencontrer le théâtre au plus grand nombre, il faut savoir boucler son sac.
Le texte accessible à tous (petits et grands) crée d’abord du lien intergénérationnel.


Par sa portée symbolique, la posture fait la différence !
Sé an ti mòso tè
Dans les systèmes judiciaires des pays démocratiques l’avocat ne peut être interrompu lorsqu’il plaide, encore moins être interdit d’intervenir. Les exceptions à ce principe ne concernent que les pays totalitaires où les juges sont des instruments aux mains du pouvoir.
Frapadingos
J’ai traversé pour l’autre bord,
« Surfaces intérieures » est une exposition de bijoux et de tableaux, telle est la proposition. Les artistes Frédérique Melon pour les bijoux et Julie Bessard pour les tableaux se penchent, à travers une rencontre amicale et artistique sur l’expression plastique et esthétique de leur intériorité. Dans leurs modes d’expressions respectifs les deux artistes ont exploré, transposé et sublimé l’intime, l’infime, les contours, tours et détours de la psyché humaine. C‘est de notre humanité à tous dont il s’agit, avec ses brèches, ses égratignures, sa puissance et sa beauté.