— Par Roland Sabra —
Se pose toujours la question d’écrire ou ne pas écrire à propos d’un « mauvais » specacle. Et Beaumarchais de toujours venir en secours : « »…les sottises imprimées n’ont d’importance qu’aux lieux où l’on en gêne le cours ; que sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur ; et qu’il n’y a que les petits hommes qui redoutent les petits écrits.«
La pièce créée et jouée par Denise Chalem avait été remarquée, saluée par la presse et récompensée par deux Molières en 2005. La reprise par la Cie Sur Les Rives ne restera pas dans les annales si ce n’est comme exemple d’un ratage miteux. Le constat est d’autant plus amer que l’argument présenté est pour le moins intéressant. Deux femmes, appartenant à deux mondes socio-culturels différents, voire opposés se retrouvent dans la même cellule d’une prison. Contraintes de cohabiter, de partager elles vont pas à pas passer d’une hétérogénéité de leurs discours de vie, à une acceptation mutuelle de leurs différences et finir par donner naissance à une amitié que la mort viendra interrompre inopinément.