Jour : 2 février 2016

Omar Sy, aussi charmeur et flambeur que Chocolat

À Madiana à partir du 5 février 2016

chocolatOmar Sy  rend son personnage de chocolat très contemporain, James Thierrée, petit-fils de Chaplin, endossant le costume de Footit avec une grande justesse.
Avec Omar Sy dans le rôle-titre face à James Thierrée, le film de Roschdy Zem insiste sur le duo Foottit et Chocolat, au risque de faire quelques raccourcis.

Chocolat est l’histoire d’une ascension fulgurante et d’un effacement. Une trajectoire édifiante comme les aime le cinéma. Rafael Padilla, alias Chocolat, joue les sauvages dans un cirque minable lorsqu’il rencontre Foottit, un clown déjà célèbre, avec qui il crée à Paris le fameux duo Foottit et Chocolat, le clown blanc et l’auguste.

Dans la vie comme sur scène, tout les oppose. Foottit est aussi taciturne et secret que Chocolat est charmeur et flambeur. Le film de Roschdy Zem se concentre sur la relation entre les deux hommes, leur compagnonnage, leurs rivalités, et l’ambiguïté sur laquelle reposent leurs numéros : le Blanc frappe et le Noir reçoit les gifles. Mais Chocolat fait bien la différence entre la scène et la vie. Face à l’épicier Félix Potin, qui veut utiliser son image dans une publicité, il se rebelle et refuse d’être caricaturé.

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Une «  nouvelle efficacité productive, économique, écologique  »

— Par Jean Lojkine, sociologue —

daniel_bachet_critiqueCritique de la finance capitaliste. Pour un financement solidaire Daniel Bachet. Éditions du Croquant, 190 pages, 20 euros.

L’originalité de la démarche de Daniel Bachet tient dans sa conception plurielle de la rationalité économique. Pour lui, en effet, la notion d’efficacité économique, d’efficience, ne se réduit pas à la rationalité économique capitaliste. On peut sortir du cadre étroit de la division entre rationalité économique et « logique des sentiments » en privilégiant une économie alternative tournée vers les valeurs universelles : égalité, justice sociale. Une autre efficacité est possible, est même présente dans le mouvement coopératif à travers la découverte de nouvelles normes, de nouvelles règles, de nouveaux critères de gestion qui relèveraient du « bien commun », de la primauté accordée à la satisfaction des besoins humains et sociaux. Ainsi on peut construire une « nouvelle efficacité productive, économique, écologique ». Le profit ne doit plus être l’unique objectif. On rejoint ici d’autres démarches alternatives comme les « nouveaux critères de gestion » de Paul Boccara. Mais est-ce possible ou n’est-ce qu’une nouvelle utopie ?

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