Un amour de TikTokeur ! ( Parties 1, 2 & 3)

— Par -Myrna Nérovique —

Partie 1

Il me plaisait, mais je ne savais pas comment lui parler. J’étais une jeune femme sans expérience. Apparemment, il avait fait Harvard et moi, je me sentais toute petite avec mon niveau master à l’Université des Antilles.

Non, toute fac a ses honneurs, mais il me plaisait et avec mon anglais rudimentaire, je me demandais s’il verrait plus que de la plastique, chez moi.

Il était polonais, moi, j’étais martiniquaise. Je ne savais pas si je pouvais lui plaire. La reine du France-Antilles, la princesse des éditions Baudelaire, la duchesse de Madinin’art.

Pour moi, c’était le roi de TikTok et de Harvard, peut-être. Un homme simple et distingué, que j’aurai aimé avoir auprès de moi.

Je n’avais plus vingt ans. Je pensais à des choses un peu plus sérieuses. Il avait une copine. Une blondinette aux yeux gris et moi, j’étais juste une jolie chabine aux yeux noirs, belle en rouge et belle en orange. Et, défrisée par-dessus le marché.

Pendant qu’on discutait, mon cœur se réchauffait en plein hivernage et s’attristait de l’éloignement de ce beau prétendant, irrésistible et cuisinier. Je raffolais de la cuisine italienne et méditerranéenne . Cela tombait bien, il était écrivain comme moi et son livre rappelait bien des saveurs.

Au chaud dans mon lit, je pensais à Adrien, qui m’avait délaissée et à Emir qui me plaisait tant, à présent. L’un était mon premier et l’autre était un parfait étranger, avec qui je me sentais déjà en emphase.

Un amour de TikTokeur, simplement. Un homme qui me causait déjà du tourment.

Un amour de TikTokeur, que j’aurai aimé croquer de délice, à la Saint-Valentin.

Encore une fois, je lève mon verre de vin, à toutes les « Valentine », qui cherchent encore leur âme sœur. Me concernant, fille d’une Valentine, je rêve à présent de ce TikTokeur et qu’il m’offre un bouquet de fleurs, à moi, la jolie antillaise , qui se délecte des romans à l’eau de rose, au petit matin d’hiver ou de printemps.

La vie est belle ; dégustez-la sans condition.

Partie 2 .

Gris ? Verts ? Bleus ? Je regardais les nuances de ses yeux, qui semblaient changer, selon les périodes. Et, je m’énamourachais , à chaque fois, que je plongeais mes yeux, dans les siens. Ses yeux m’intimaient à un délice, sans supplices. Et, j’étais heureuse, seulement en regardant cette photo de lui, qui me rendait réellement moult

éprise, de ce parfait inconnu.

Dieu existe, chers lecteurs. Ce jour-là, j’avais perdu ma fiche autrice sur Google, mais j’étais

tellement heureuse !

Et, pourquoi ?

Il m’avait dit que ses yeux étaient d’un bleu grisâtre, trempés d’un vert profond.

Et, je savais, maintenant, que ses yeux connaissaient les miens.

Et, je connaissais, enfin, notre destin…

Je rêvais qu’il me fasse l’amour, chaque matin, et peut-être toutes nos belles soirées, tandis que

je nettoyais l’intérieur de ma demeure, quand j’aperçus ses likes sur TikTok et je me sentis au septième ciel… L’amour, chers lecteurs, est la plus belle chose au monde, après la santé. Certains rêvent de gloire, mais dès qu’on al’amour, on dispose du plus beau cadeau au monde… Le premier prix dans toutes catégories : l’amour avec un grand A.

 

Partie 3

Ou, peut-être, noirs, ses yeux, quand il était prêt à faire les quatre-cents coups et, j’en passe…

Mon cœur battait très fort. A la folie. Prêt à surmonter des montagnes entières de vie commune, avec un homme, dont des fois, la colère amoureuse me terrifiait.

Et, mon cœur fondait, à chacune de ses attentions. Mon cœur fondait, devenait tout rose, d’amour rougeoyant.

Mon cœur … Je n’avais plus de cœur. Il soupirait d’amertume et de désir intense, dans une folie contenue.

Mon cœur… ne demandait qu’à le voir, même une journée. Mais, j’étais au RSA, ma carrière d’écrivaine ne décollait pas, malgré toute mon expérience.

La seule chose que je n’aurai pas donné, pour lui, était mon âme. Seul Dieu devrait l’avoir.

Et, tout l’amour que j’avais pour lui, m’intimait à une rêverie.

J’aime son côté tendre, délicat et affectueux. Oui, peut-être, l’homme de ma vie. J’y pensais tout le temps. Et, à des millions de kilomètres. Mon cœur saignait comme une rose rouge abandonnée. Et, je savais, que nos étreintes seraient extrêmement passionnées, car je l’aimais plus que jamais.

Comme une femme, tout simplement, qui rêve d’un homme. Un homme, un vrai, qui assume énormément, alors qu’il ne connaît pas du tout.

Oui, je t’aime Emir et tes yeux me captivent, nuit comme jour et je rêve que tu me fasses l’amour.

Et, quand tu viendras à la Saint-Valentin, Dieu seul sait comment je te couvrirai de baisers.

Amour de mes nuits. Amour de ma vie…

 

 

Myrna Nérovique