— Contre-Chroniques d’Yves-Léopold Monthieux —
Oui, on ira écouter l’historien, comptable du passé, avec des mots …choisis plus que comptables : « multitude », « kyrielle », « chapelet », « cortège », « nuée »…de “massacres”, et j’en passe. Oui, il faut connaître le passé pour préparer l’avenir. L’historien s’en charge. Mais quand prendra-t-on le chemin de l’Avenir ? Qui crèvera la bulle du passé et ouvrira le chemin du futur, afin de ne pas se laisser noyer dans notre propre histoire ? Il se fait tard, messieurs-dames les projeteurs !
Dernier tué par le « colonialisme », Hilmany, mort l’arme à la main, il y a 50 ans, dans un corps à corps sanglant, …un mort de trop ! Son adversaire, le gendarme, n’a eu que le bras sectionné. Un demi-siècle, cependant, sans aucun mort tué par le colonialisme, en Martinique. Plus de ces morts opportunes à attraper dans son filet idéologique. Mais en 6 mois 15 jeunes gens nous ont quittés et tous les morts se valent, ceux du passé et ceux d’aujourd’hui. Aujourd’hui : des tués, des tués et encore des tués.