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L’éphéméride du 16 janvier

Aragon est inculpé pour « excitation de militaires à la désobéissance et provocation au meurtre dans un but de propagande anarchiste » le 16 janvier 1932 

Louis Aragon est inculpé par le gouvernement français à la suite de la publication, en juillet 1931, dans une revue soviétique Littérature de la révolution mondiale, du poème Front rouge.
Le poème paraît d’abord seul, dans le dernier numéro de 1931 de la revue Littérature de la Révolution mondiale. Le numéro est saisi par la police et Aragon inculpé d’incitation à la désobéissance et de provocation au meurtre. André Breton rédige alors le tract L’Affaire Aragon ( Cf ci-dessous) pour défendre son ami. L’Humanité désavoue cependant le poème d’Aragon. Les communistes dans leur ensemble restent peu sensibles au surréalisme. André Breton écrit alors le texte Misère de la poésie, pour revendiquer l’autonomie de la poésie. Cependant, Aragon ne se reconnaît pas dans le texte de Breton et signifie sa rupture avec lui dans L’Humanité du 10 mars 1932.

Illustration : Aragon et Breton

Présentation

Pliez les réverbères comme des fétus de pailles
Faites valser les kiosques les bancs les fontaines Wallace
Descendez les flics
Camarades
descendez les flics

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«  Liberté, j’aurai habité ton rêve jusqu’au dernier soir », à voir et à entendre!

Felwine Sarr, encore un effort  si vous voulez être fanonien!(*)

— Par Roland Sabra —

Pour Felwine Sarr, économiste, philosophe, musicien, chanteur, poète, la scène d’un théâtre est non seulement le lieu de convergence de toutes ces qualités, mais aussi l’espace de rencontres improbables ou imaginaires, comme celle qu’il propose dans «  Liberté, j’aurai habité ton rêve jusqu’au dernier soir » entre le poète français René Char (1907-1988) et le psychiatre et essayiste martiniquais Franz Fanon (1925-1961). Tous deux ont cette particularité d’avoir dépassé à un moment de leur vie le plein engagement de leur corps dans l’écriture par sa mise en danger physique et réelle dans un combat contre le nazisme. René Char écrit en 1941 :« Certes, il faut écrire des poèmes, tracer avec de l’encre silencieuse la fureur et les sanglots de notre humeur mortelle, mais tout ne doit pas se borner là. Ce serait dérisoirement insuffisant…». La guerre terminée il retournera à la poésie. Une poésie qui love son expression privilégiée dans l’aphorisme, le vers aphoristique, le fragment, le poème en prose, ce que le poète nomme sa parole en archipel (!).

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