Du 4 octobre 2016 au 15 janvier 2017 au Quai Branly
Quel rôle a joué l’art dans la quête d’égalité et d’affirmation de l’identité noire dans l’Amérique de la Ségrégation ? L’exposition rend hommage aux artistes et penseurs africains-américains qui ont contribué, durant près d’un siècle et demi de luttes, à estomper cette « ligne de couleur » discriminatoire.
« Le problème du 20e siècle est le problème de la ligne de partage des couleurs ».
Si la fin de la Guerre de Sécession en 1865 a bien sonné l’abolition de l’esclavage, la ligne de démarcation raciale va encore marquer durablement la société américaine, comme le pressent le militant W.E.B. Du Bois en 1903 dans The Soul of Black Folks. L’exposition The Color Line revient sur cette période sombre des États-Unis à travers l’histoire culturelle de ses artistes noirs, premières cibles de ces discriminations.
Des thématiques racistes du vaudeville américain et des spectacles de Minstrels du 19e siècle à l’effervescence culturelle et littéraire de la Harlem Renaissance du début du 20e siècle, des pionniers de l’activisme noir (Frederick Douglass, Booker T.

Passés au scanner puis reconstitués en 3D, certains chefs-d’oeuvre du musée des arts premiers ont livré des secrets étonnants.
Un Bouddha trône en majesté, entouré de représentations des douze signes du zodiaque et de génies protecteurs. Une ornementation aussi raffinée que symbolique pour une boîte de médecine en bambou laqué noir et or, d’origine birmane et datant du 19e siècle. La statuette zen domine la structure en compartiments, où l’on stockait les feuilles à thé fermentées. En sommeil dans les réserves depuis 2008, cet échantillon remarquable des dernières acquisitions du quai Branly attire les regards. Le plateau des collections permanentes, qui dénombre 300.000 œuvres en provenance d’Afrique, d’Asie, d’Amérique et d’Océanie, bénéficie à présent d’une signalétique adaptée aux mouvements des objets, dont seulement 3.400 sont exposés dans un espace de 5.300 m2.