— Par Victor Hache —
Patrice, chanteur aux origines allemande et sierra-léonaise, sort Life’s Blood. Un album aux métissages musicaux où se mêlent reggae, soul et vibrations subtilement positives.
Alors que l’époque est marquée par le populisme et le repli, Patrice chante We are the Futur in the Present (nous sommes l’avenir dans le présent). Un hymne aux couleurs d’un monde ouvert à l’autre : « Je veux dire qu’on est culturellement métissé, confie Patrice. Untel aime le yoga, l’autre écoute du hip-hop, vient de Pologne ou d’ailleurs. Tout est mélange et brassage des cultures que je peux choisir pour me construire. Tout ça, c’est le futur que je veux. » Une philosophie humaniste aux antipodes de la peur et du rejet, qui traverse les thèmes de son nouvel album Life’s Blood. « Ça devient difficile de trouver des vibrations positives dans le monde où partout l’atmosphère est très tendue, poursuit le chanteur. Je me suis demandé quelles étaient les vraies valeurs aujourd’hui. Life’s Blood, c’est un peu comme l’eau, cette chose dont on a le plus besoin avec l’air.

Puisque son nouvel album s’intitule The Rising of The Son, le chanteur Patrice a entrepris au début de l’été une série de concerts au lever du Soleil, profitant du jeu de mot rédempteur (sun, le soleil, son, le fils) pour s’amuser de son reggae gracile. A Lille, à Nantes, à Cologne, où il est né il y a 34 ans, et enfin le 2 septembre à Paris, sur le parvis du Sacré-Cœur à Paris, Patrice a pris une guitare, un micro, et il a chanté – des conditions dans lesquelles le jeune métis afro-européen a sillonné l’Europe du Sud avant de construire des tubes, tels How Do You Call It (2002) ou Soulstorm (2005).