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« Tristissimes » : Chorégraphie tonique de corps et de mots

 —Par Marius Gottin —

Je vais au théâtre. Cela implique que j‘accepte de réintégrer provisoirement le tumulte et le tracas, fussent ils atténués en ce début de soirée, de la Ville. Mais là je ne suis pas vraiment en ville mais dans sa périphérie proche, à Bellevue. Une scène m’attend que je découvre au bout de tentures noires qu’éclaire la lampe bizarre que l’on m’a remise à l’entrée, avec conditions d’utilisation et tout…
De la sciure de bois, deux femmes immobiles vêtues de noir assise, agenouillée, une manière de tombolo au milieu de tout cela et « Quelques histoires d’amour très très tristes » du cubain Ulises Cala, la dernière création du Théâtre Si, s’anime…
Deux heures plus tard, on en sort baffé, pris à la gorge et aux yeux et au coeur par cette débauche de mots et de gestuelle où tournent devant nous, dans une sommation sans équivoque, Dieu omniprésent,(bizarrerie à mes yeux de ce Cuba de la fin du siècle dernier mais n’est ce pas une des étrangetés, et de l’auteur et du metteur en scène, deux rebelles ?)

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« Tristissimes » Quelques histoires d’Amour très très tristes

 — Par Jean-Philippe Bianchi —

Un lecteur, Jean-Philippe Branchi nous fait parvenir ce texte à propos deTristissimes. Médina aura au moins suscité un débat autour de son travail. Madinin’Art se félicite d’en avoir restituer quelques échos.

TRISTISSIMES… « Quelques histoires d’Amour très très tristes ».
Illustre le génie du geste théâtral de Yoshvani MEDINA dans un pays à la geste gênée…
Yoshvani MEDINA, sa troupe d’acteurs et ses amis sont des êtres innommables…
Leur travail et leur action sont intemporels…
Leur théâtre est sans prétention sinon que celle de la situation en laquelle il vous plonge jusqu’à l’exorcisme…
Le théâtre de Yoshvani MEDINA n’est pas un théâtre de la théâtralité surréaliste ou encore impressionniste…
Le Théâtre de Yoshvani MEDINA est un théâtre situationniste….
Pas de messages. Des situations…
Et c’est là, le centre du génie gênant de ce metteur en scène hors norme, qui recrée l’ouverture par la clôture, la lumière par la mise en abymes des ténèbres, l’espoir par le violent éveil au désespoir de la condition humaine…
La Vie naît de la boue excrétrice d’une bonne bourre…
La Vie vit dans la boue notionnelle et confusionnelle de la communication…
Et, la Vie meurt dans la boue féconde des chaires…
Et pourtant… Et pourtant… Face à l’absurde !!!

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