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« Le Sacre du sucre » de la Trilogie Lénablou Cie

Jeudi 7 mars à 19h30 Salle Frantz Fanon Tropiques-Atrium

« Le Sacre du sucre » transporte le spectateur au cœur d’une expérience artistique unique, enracinée dans l’histoire tumultueuse de la colonisation. Portant l’estampille de la déshumanisation subie par les corps, Lēna Blou, héritière de ce passé, explore avec sensibilité l’art de l’inattendu, de l’improbable, de la rupture et de l’imprévisible. C’est une plongée dans une esthétique où l’harmonie émerge du désordre.

Cette œuvre, intitulée « Le Sacre du sucre », marque l’émergence d’un style de vie enraciné dans la terre caribéenne. La canne à sucre devient la métaphore qui lie des hommes, des femmes, une histoire, une mémoire, une culture. Les mots associés à cette plante évoquent la souffrance et stimulent la collision des différences, rappelant les notions d’esclave/maître, Blanc/Noir qui continuent de susciter des émotions profondes.

Lēna Blou, à travers sa chorégraphie, refuse de se soumettre à la narration de l’héritage colonial. Elle danse le geste ancestral, créant un langage corporel inédit, où les influences africaines, européennes, amérindiennes et indiennes se mêlent. La danse, parfois chaotique, parfois douce comme le sirop miel, attenbd constamment une reprise, un souffle, pour ancrer la vie.

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« Rup_ture » ou l’abstraction corporelle

Par Selim Lander

ruptureAprès la Machine à beauté, la semaine dernière, un spectacle de théâtre programmé par l’Atrium, la salle Frantz Fanon est à nouveau comble pour un spectacle du CMAC, cette fois, la dernière création de la compagnie guadeloupéenne Lénablou (comme sa chorégraphe, Léna Blou). Le plateau est divisés en deux : devant un écran blanc disposé en biais, à jardin, un tapis blanc carré sur lequel évolueront les quatre danseurs ; à cour deux musiciens avec leurs instruments (contrebasse et batterie) qui viendront se surajouter à la bande son. Celle-ci, à vrai dire, se suffit à elle-même – une musique contemporaine signée Marc Jalet avec déjà pas mal de basses, mais sans que cela devienne obsédant comme dans les boites de nuit – si bien que les deux musiciens semblent plutôt là pour la décoration.

Avant que le spectacle commence, on voit apparaître sur l’écran des bandes ou des lignes verticales en mouvement, selon une esthétique très « Supports/Surfaces ». La vidéo, signée Christoph Guillermet, jouera également son rôle par la suite, en particulier dans la séquence qui montre les évolutions du danseur Léo Lérus, silhouette démultipliée à différentes tailles, un moment assez saisissant, qui laisse une curieuse sensation car on ne s’intéresse plus guère, à ce moment-là, aux danseurs en chair et en os qui sont pourtant encore là, sur le bord opposé de leur quadrilatère.

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