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La violence prend racine dans l’injustice et le mensonge

— Dr Josiane Jos-Pelage Présidente de l’AMSES —

L’association médicale de sauvegarde de l’environnement et de la Santé « AMSES-Martinique » rappelle que le chlordécone est un pesticide extrêmement dangereux, qui affecte surtout les sujets jeunes, les foetus, les enfants en bas âge les adolescents. Tous ceux qui ont ingéré du chlordécone dans les aliments depuis 1970 surtout s’ils étaient enfants ou bien adolescents ou bien embryons, paient ou paieront un très lourd tribut à cette intoxication.

Les troubles générés par ce toxique redoutable, polluant organique persistant, perturbateur endocrinien, génotoxique, cancérigène, sont sérieux et surtout risquent de perdurer sur plusieurs générations si aucune mesure SERIEUSE n’est prise dans l’IMMEDIAT.

Les risques principaux sont la stérilité des hommes et des femmes, le retard mental, les troubles de l’organisation du cerveau, entrainant dyslexie, autisme, dyspraxie, la grande prématurité avec son cortège de complications développementales sur le cerveau notamment. Sans insister sur le cancer de la prostate qui, même très bien soigné entraine des complications fonctionnelles sérieuses chez des hommes de plus en plus jeunes. Depuis dix années l’AMSES réclame une décision réglementaire ministérielle protectrice de la population à savoir l’interdiction totale de mise sur le marche de tout produit contenant du chlordecone meme a l’état de trace.

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Mourir par dérogation

— Par Docteur Josiane Jos-Pelage, présidente de l‘Association Médicale pour la Sauvegarde de l’Environnement et de la Santé (AMSES)

epandage_aerien-3Aux Antilles françaises, l’on meurt par dérogation. Le plus grave est que l’Etat y apporte sa caution puisqu’après les Ministres, ce sont les Préfets qui dérogent.
A votre niveau de responsabilité, en charge de la santé du peuple français, vous ne pouvez méconnaître le chlordécone, insecticide utilisé contre le charançon des bananiers, dont la toxicité a été reconnue par de nombreux scientifiques et dont les conséquences sur la santé des Antillais ne font plus aucun doute. On lui attribue à juste titre la croissance exponentielle des cancers de la prostate en Guadeloupe et en Martinique. Ces deux îles largement polluées par cet organo-chloré, détiennent depuis 2008 le triste record du monde d’incidence standardisée de ce cancer. Les USA en ont interdit la fabrication et l’usage depuis 1976. La France a imprudemment continué de l’utiliser jusqu’en 1990, date de sa prohibition officielle. Mais les Ministres de l’Agriculture ont pris des arrêtés dérogeant à cette interdiction jusqu’en 1993, transformant nos pays en « monstres chimiques » cf Le Monde du 17/04/2013.

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