— Par Graziella Pogolotti —
La revue Lettres de Cuba rend hommage à José Martí à la occasion du 120 anniversaire de sa mort en combat à Dos Rios.
C’est l’un des endroits que l’on doit visiter une fois dans la vie, car les expériences référées ne sont pas les mêmes que les expériences vécues, concrètes. « Grand bonheur » a annoté José Martí dans son journal au moment du débarquement et l’homme qui arrive à Cuba à ce moment est celui que je voudrais que chacun d’entre nous puisse rencontrer à cet instant, en dehors de la rhétorique, des discours, dans un moment de méditation. Martí a été sans aucun doute un géant, mais il était aussi un homme comme nous tous, fragile et vulnérable et c’est ce qui se manifeste dans les deux journaux qu’il remplit, d’abord sur son séjour dans La Española et ensuite sur son trajet depuis Playitas jusqu’à la veille de Dos Rios. Dans l’excellente édition publiée par la maison d’édition Abril nous pouvons compter le texte des deux journaux et une série d’annexes que l’on peut lire horizontalement, réalisant avec Martí le passage des jours jusqu’à la veille de son moment final.

On affirme souvent, à juste titre, qu’il n’y a pas une règle fixe pour l´acceptation d´une œuvre par le public dans l´art et la littérature. Il n´est pas rare qui est célèbre rapidement après son apparition, tombe quelque temps plus dans l´oubli, comme cela peut aussi arriver avec celui que presque personne ne remarque quand il crée et, plus tard, il est reçu en fanfare. Il y a des pièces qui se maintiennent durant des siècles comme monuments, qui sont appelés des classiques, et d’autres qui souffrent en alternance des hauts et des bas après leur appréciation.
L´héritage de Martí et de Bolivar comme guide pour la lutte révolutionnaire des peuples
Le Bureau du Programme sur José Martí de Cuba et l’Organisation des Nations Unies pour l’Éducation, la Science et la Culture (UNESCO) ont convoqué une Conférence Mondiale « Pour l’équilibre du monde » à l’occasion du 160ème anniversaire de José Martí concernant la lutte pour l’indépendance de Cuba et de Porto Rico, qui préconisait que le triomphe de cette cause allait aussi contribuer à l’équilibre du monde.