— Par Selim Lander —
Les soirées des vendredi et samedi 28 et 29 mars 2025 à l’Atrium de Fort-de-France étaient consacrées à la danse et, hasard ou pas, une danse exclusivement masculine. Deux pièces originales et fortes qui laissent une impression durable.
Corpos
En ouverture de cette mini session de danse, c’est la salle Frantz Fanon qui a accueilli la première pièce, création franco-brésilienne, plus exactement guadeloupéo-brésilienne puisque se sont associés deux chorégraphes, l’un de Guadeloupe, Hubert Petit-Phar, l’autre du Brésil, Augusto Soledade, aux côtés desquels on ne saurait manquer de mentionner le créateur musique, Anthony Rouchier, car si la musique est inséparable de la danse, la bande son est apparue ici remarquablement adaptée au propos des chorégraphes.
Corpos (« les corps » en bon français) est divisée en deux grandes parties séparées par un intermède, en principe silencieux sauf quand les danseurs se mettent à parler ou à chanter. À ce propos, le photographe installé au centre du deuxième rang était-il autorisé à prendre des centaines de photos avec un appareil particulièrement bruyant et qui devenait insupportable dans un vaste rayon autour de lui lorsque cessait la musique ?

Corpos est une pièce chorégraphique créée par Hubert Petit-Phar, chorégraphe guadeloupéen, et Augusto Soledade, chorégraphe de Bahia, accompagnés de danseurs bahianais et guadeloupéens. La création explore le thème du corps noir, abordé comme un outil politique, à travers une réflexion commune sur la stigmatisation et la représentation du corps dans un monde où les frontières esthétiques, politiques et symboliques sont de plus en plus floues.
Au bout du souffle… : Explorer, par la danse, l’engagement total et son effet sur les corps.
« À l’Univers entier, le dernier cri de l’innocence et du désespoir » Louis Delgrès