Étiquette : Guillaume Nicloux

« La Petite » : un film qui explore les complexités de la GPA sans prendre parti

Sortie sur les écrans en Martinique le 22 septembre !

« La Petite », u, film de Guillaume Nicloux
Par Fanny Chesnel, Guillaume Nicloux
Avec Fabrice Luchini, Mara Taquin, Maud Wyler
20 septembre 2023 en salle / 1h 33min / Drame
De Guillaume Nicloux
Synopsis :
Joseph apprend que son fils et le compagnon de celui-ci viennent de périr dans un accident. Ils attendaient un enfant via une mère porteuse en Belgique. Que va devenir leur futur bébé ? Joseph en est-il le grand-père légitime ? Porté par la promesse de cette naissance qui va prolonger l’existence de son fils, le sexagénaire part à la rencontre de la jeune flamande au caractère farouche et indomptable…

Madinin’Art en parle :
« La Petite, » le dernier film réalisé par Guillaume Nicloux et interprété par Fabrice Luchini, a marqué les esprits lors de son ouverture au Festival du film francophone d’Angoulême. Contrairement à ce que l’on pourrait s’attendre, ce long métrage ne s’inscrit pas dans la tendance actuelle des comédies légères. Fabrice Luchini a tenu à souligner ce point, insistant sur le fait que « La Petite » ne s’inscrit pas dans la tyrannie du film comique, mais qu’il s’agit plutôt d’un mélodrame profond qui pose des questions essentielles et qui suscite une large gamme d’émotions, allant des larmes aux sourires.

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Le ravissement de Michel T. Houellebecq

« L’Enlèvement de Michel Houellebecq », un film de Guillaume Nicloux

L'enlèvement de M HouellebecqPar Selim Lander – On ne dira jamais assez ce que la littérature française du XXème siècle finissant a dû à Michel Thomas, dit Michel Houellebecq. Ses premiers romans, Extension du domaine de la lutte (1994) et Les Particules élémentaires (1998) sont apparus comme des OVNIs dans un ciel plutôt morne dominé par une autofiction plus ou moins avouée, un ciel que la présence remarquable de quelques stylistes talentueux ne suffisait pas à rendre éclatant, faute pour ces derniers d’avoir des choses vraiment passionnantes à raconter. Si le style n’est pas le premier souci de Houellebecq, il excelle, en particulier dans les premiers romans cités mais les suivants se sont encore laissés lire avec plaisir, dans deux genres qu’on n’attend pas à voir se conjuguer : la peinture désabusée de personnages – le narrateur au premier chef, pris dans un malaise existentiel et un pessimisme profonds – qui n’est néanmoins jamais pesante pour le lecteur ; une analyse sociologique percutante de la France et de ses habitants. Grâce à Houellebecq les lecteurs francophones ont ainsi accédé à une sorte de littérature décapante qu’ils devaient aller chercher, jusque-là, chez quelques romanciers nord-américains (on pense par exemple à Tom Wolfe).

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