Étiquette : Graziella Pogolotti

Des politiques culturelles !

— Graziella Pogolotti —

pol_culFaire des recherches sur la préhistoire des politiques culturelles serait une entreprise difficile. Ceci impliquerait d’extrapoler un concept relativement récent à l´analyse des sociétés structurées très différemment à celle profilée par les temps de la modernité. Le surgissement d’institutions officielles conçues pour la convergence des notions de politique et de culture a longtemps tardé. L´action des mécènes, des groupes philanthropiques, des sociétés économiques des amis du pays, des cercles et des salons ont été des tentatives partielles pour combler une lacune de plus en plus palpable⋅ Dans ce domaine comme dans d´autres, la Révolution Française a marqué un changement décisif⋅

En fait, le processus déclenché par la Prise de la Bastille a renversé les derniers vestiges de l´époque féodale, redistribué la propriété de la terre et projeté au monde l´aspiration légitime du principe de l´égalité entre les hommes.

→   Lire Plus

Jardin

 — Par Graziella Pogolotti —

Avec la lucidité provocatrice qui la caractérisait, Dulce Maria Loynaz n´a pas hésité à affirmer que Jardín était un livre hors de propos, bien que la détermination de la date ait été très précise – année, mois, jour et heure -. Ainsi résultait, certainement, l´idée de construire en 1935, l´étape de l’expansion de l´avant-garde, obsédée par le rapide passage des jours et le sauvetage de la portée de la nation, de structurer un roman arrêté en lui, non pas dans le temps et dans un endroit.

Comme une plante parasite, le texte se développe autour de La Belle au bois dormant, un conte infantile, inquiétant comme tant d´autres par sa nature perturbatrice. Etranger à une géographie précise, son contexte est celui de l´éternité entre la mer et la côte inhospitalière, la fertilité corrompue des arbres et des herbages, l´horloge arrêtée pour toujours dans le passage des saisons. Le fil conducteur de la saga, Bárbara, au visage flou et à la silhouette imprécise, tire son nom, si cubain en apparence, de son étymologie grecque. En effet, c´est une étrangère, un insaisissable fantôme parmi les fantômes, des figures et des paysages plats, esquissés en superficie, similaires à photos triées selon une chronologie conventionnelle.

→   Lire Plus