Étiquette : Glawdys Gambie

Exposition : Héroïnes de la Caraïbe

Par Philippe Charvein

Héroïnes de la Caraïbe : tel est le nom de cette exposition collective dont la finalité est de remettre en lumière, tout en les célébrant, des figures féminines caribéennes ; qu’elles soient martiniquaises, haïtiennes ou guadeloupéennes.

Cinq femmes de la Caraïbe sont donc mises en avant par les cinq artistes féminines conviées à l’occasion de cette exposition : Glawdys GAMBIE, JADDICT, Linda MITRAM, Shanon BARRO et Stéphanie DESTIN.

Cinq femmes qui, sous les différents médiums utilisés par les artistes, retrouvent un visage ; leur visage au moyen duquel elles affichent et réaffirment une identité et une présence que l’histoire et le temps avaient reléguées au second plan ou à l’oubli.

Par le biais de ce visage ainsi restauré par les artistes, nous redécouvrons la place et le rôle que chacune de ces femmes a joué à un moment donné de notre histoire ; qu’il s’agisse de la lutte contre l’esclavage ou de la défense des arts et de la culture, vecteurs précisément d’une identité à la fois noire et plurielle.

Elément central s’agissant de cette exposition : l’utilisation de moyens modernes et des nouvelles technologies « démultipliant » les possibilités dans la restitution du visage de ces femmes ; dans la restitution d’une destinée humaine, en fin de compte, parvenant à une forme d’éternité.

→   Lire Plus

Les fils rouges de l’archipélie dans l’installation de Gwladys Gambie

— Par Anna Garzetta —
Lors de la 34ème édition du Festival culturel de Fort-de-France, La Manufacture nous proposait du 18 au 21 juillet au Parc culturel Aimé Césaire sa 3ème édition sur le thème de la cinesthésie. Selon Mylène Emika, responsable de cette édition, la cinesthésie est la « sensibilité organique, émanant de l’ensemble de sensations internes imprécises, qui suscite chez l’être humain le sentiment d’existence, indépendamment du rôle spécifique des sens ».
La Manufacture est le déploiement éphémère d’une culture alternative des arts visuels et des arts vivants. Les palettes qui délimitaient son entrée sont remballées, les food trucks sont partis régaler d’autres publics, l’arène de pierre est vide. Les œuvres présentées, installations, ateliers, danses, concerts, restent pourtant dans notre mémoire. Ces traces dans la mémoire sont le signe que la Manufacture suscite une réflexion non éphémère sur les manières d’écrire, de voir et d’entendre le monde.
Dans cette partie en friche du Parc culturel Aimé Césaire, l’événement se déroulait en nocturne. Le lieu était chichement éclairé. La promenade en prenait des allures fantasmatiques, et l’illusion de l’intimité se mêlait à l’attente d’un rite initiatique.

→   Lire Plus