Les 5, 6 & 7 mars 2020 à 19h 30 au T.A.C.
Gerty Dambury met en scène « La radio des bonnes nouvelles », faisant revivre les voix de femmes militantes : Théroigne de Méricourt, Louise Michel, Angela Davis, Gerty Archimède.
Lire : La Radio des bonnes nouvelles » de Gerty Dambury
Il est 23h et il faut précéder les bonnes nouvelles. Les annoncer même si elles n’existent pas encore. Ou alors, rappeler celles qu’on a oubliées. Gerty Dambury met en scène La radio des bonnes nouvelles – pour faire revivre des femmes dont l’existence en soi, aura modifié le cours des choses, des femmes qui ont fait avancer leur société en ne faisant confiance qu’à leur pensée. Sur scène trois comédiennes rejouent les voix de Louise Michel, Théroigne de Méricourt ou Gerty Archimède. Une voix dit : Je propose une radio. Installons la radio. Gerty Dambury ne veut pas d’une histoire triste. Elle veut une histoire différente. Elle veut des voix qui occupent l’espace pour ne pas se le faire confisquer. Elle écrit : Une bonne nouvelle ardente, une bonne nouvelle brûlante.

C’est Alfred Alexandre le président d’Etc Caraibe qui a demandé à Lucette Salibur du Théâtre de l’A’zwel de diriger la mise en lecture de la pièce de Gerty Dambury qu’il avait choisie Lettres indiennes. C’était pour moi une découverte. La pièce écrite en 1992, a fait l’objet d’une création à Avignon en 1996 par Alain Timar (Théâtre des Halles) et à New York en 1997 par Françoise Kourilsky (Théâtre Ubu Rep) sous le titre Crosscurrents. Ils sont six sur scène, à parité, assis sur des chaises, dos face au public. De l’île de la Réunion une jeune femme, guadeloupéenne, on l’apprendra détour d’une réplique, Fructueuse, c’est son nom, lit à voix haute la lettre qu’elle écrit à son ami de cœur resté près de Paris, loin d’elle. Elle est partie, sans autre raison que se trouver elle-même dans la rencontre avec l’autre. Tout au long du texte va se déployer cette dialectique de Soi et autrui, de l’Identité et de la différence. Dialectique et non juxtaposition, superposition, dans un « en-même-temps » stérile et appauvrissant.
« La théâtralité, c’est le théâtre moins le texte ». On connaît la formule, approximative et qui dans ce raccourci déforme la pensée de son auteur plus attaché qu’il n’y paraît à l’équilibre entre scène, texte et présence du spectateur. Qu’un de ces trois pôles disparaisse, s’effondre ou simplement faiblisse et il n’y a plus de représentation théâtrale. C’est qui est arrivé à « Des doutes et des errances » la pièce de Gerty Dambury, mise en scène par Jalil Leclaire et présentée au public martiniquais le 07/11/2015.
Poinsettia Fridland, femme d’une quarantaine d’années, vit en recluse à Goyave, petite commune de la Guadeloupe. Ses parents s’y sont réfugiés à la suite d’un drame dont Poinsettia ignore tout.
