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Fragilisées par l’inflation, les classes moyennes redoutent la paupérisation

Selon l’état des lieux des vulnérabilités des Français, édité chaque année par le Crédoc, les classes moyennes inférieures ont été particulièrement impactées par la hausse des prix en 2022.

Pour sa troisième édition depuis 2018, l’Observatoire des vulnérabilités, créé par le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Crédoc) s’est intéressé aux classes moyennes inférieures. Le constat est sans appel : l’inflation accroît la vulnérabilité de cette couche sociale…

En synthèse, ce document traite des vulnérabilités et aborde les points suivants…

  • Une forte progression du sentiment de vulnérabilité dans la population. 41% se sent « plutôt » ou « tout à fait » vulnérables (+10 pts en un an) en lien avec la hausse des prix (notamment de l’énergie) ​
  • Un sentiment qui progresse dans toutes les catégories de la population, mais plus particulièrement chez les jeunes, les classes moyennes inférieures, les foyers précaires​
  • ​Une difficulté à payer ses factures en hausse, notamment celle d’eau, gaz, électricité : 18%, en hausse de 8 pts sur un an. ​
  • Des comportements de limitation du chauffage qui concernent la moitié de la population​
  • Une hausse des dépenses reportées ou annulées : en particulier hausse des reports de courses alimentaires (32%, +12 pts) et d’entretien technique du véhicule (34%, +12 pts), ​

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« Salauds de pauvres »

salauds_de_pauvresColuche avait popularisé l’expression dans les années 1980, pour mieux la dénoncer. Les Français la reprennent en cette année 2014 mais plus pour rigoler. Voilà ce que révèle la dernière édition d’une étude que le Credoc publie depuis trente-cinq ans.

L’ expression « Salauds de pauvres » n’a pas été inventée par Coluche. Jean Gabin la prononce en 1956, dans le film La Traversée de Paris de Claude Autant-Lara (d’après un roman de Marcel Aymé). Dans cette scène, il ne s’adressait pas à des « prolos », ou des « clodos », mais à un couple de bistrotiers. Le créateur des Restos du cœur a repris l’interjection au début des années 1980 et l’a rendue célèbre. En endossant le rôle d’un nanti qui égrène des poncifs à propos des « sans-le-sou », c’est-à-dire des fainéants qui méritent ce qui leur arrive, il en a fait un cri de révolte. Historiquement et par rapport à de nombreux pays d’Europe, l’opinion publique française s’est toujours montrée plutôt compréhensive par rapport aux personnes vivant en situation de pauvreté. L’enquête « Conditions de vie et aspirations » du CREDOC, qui suit les inflexions du corps social chaque année depuis 35 ans, montre que depuis 2008, l’opinion porte un regard plus sévère sur les chômeurs ou les bénéficiaires de minima sociaux.

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