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Mettre fin aux abus de la situation d’état d’urgence

cop21_policeAppel de la Coalition Climat 21 à mettre immédiatement fin aux abus de la situation d’état d’urgence
Coalition Climat 21
Dimanche, 29 Novembre, 2015

Nous, organisations de la société civile, membres de la Coalition Climat 21, sommes convaincues que nous ne parviendrons pas à endiguer le réchauffement climatique en renonçant à nos libertés et à nos droits fondamentaux. Le respect des libertés et des droits humains est en effet l’une des conditions de la justice, civile, sociale ou climatique. Il se trouve au cœur de la mobilisation de la Coalition Climat 21 et de l’engagement quotidien de ses membres. Nous affirmons donc notre solidarité avec toutes les personnes, militants du climat ou non, victimes de ces abus manifestes de la situation d’état d’urgence, et demandons au gouvernement et au Président de la République d’y mettre immédiatement un terme.
Le mouvement pour la justice climatique est tout particulièrement visé mais des centaines voire des milliers de personnes font l’objet de convocations, perquisitions, assignations à résidence, voire arrestations au seul motif de leur origine, de leur religion et de leurs habitudes prétendues.
Rappel des faits

Les 40 marches prévues en France prévues les 28 et 29 novembre, dont beaucoup avaient été confirmées par les maires, sont dorénavant toutes annulées sur ordre du Ministère de l’Intérieur.

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Pourquoi l’écologie est-elle au cœur du projet d’émancipation humaine ?

—Par Élisabeth Godfrid, philosophe 
au CNRS, Roland Charlionet, chercheur Inserm et Luc Foulquier (1) Chercheur 
en écologie —
cop21Crise climatique, développement social, biodiversité

Avant l’irréversible, l’enjeu du politique par Élisabeth Godfrid, philosophe 
au CNRS

Dans les tombes d’Homo sapiens, des parures de coquillages. Sous terre, des objets de la vie encore. Le tranchant de la perte, là, comme émoussé, un voile posé sur l’insupportable de la mort. Petit arrangement d’un rituel qui tente d’oublier, de faire oublier ce avec quoi on ne peut transiger : une irréversibilité. Dans l’événement de Charlie, c’est ce voile qui s’est déchiré. L’irréversibilité a resurgi crûment, violemment. Jamais plus Cabu, jamais plus Wolinski et les autres. La foule qui défila en silence, les pancartes « Je suis/Nous sommes Charlie » ont renoué le fil des coquillages, recréant à nouveau, entre les vivants et les morts, le lien du seul commun : une finitude humaine dans la contingence. Ceux qui ont tué ont décidé ce qui, sans consentement, ne peut l’être : l’heure d’une mort, s’octroyant sur l’autre un droit de vie/de mort. La terreur s’y fonde, désir de se rendre maître de l’événement, de capturer l’insaisissable, le mouvement d’une vie, l’« entre » du passage.

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