Pour alimenter la contribution participative
— Par Guy Pollier —
Un peu de recul aura été nécessaire pour essayer de comprendre « comment ça se passe » selon la formule populaire usitée.
Les 2 jours de travaux prévus auront finalement « tourné court » pour ne garder que la cession de la première journée dominée par des élans d’enthousiasme, des envolées lyriques, volontaristes, dont certaines dans la sincérité et l’émotion. Dans une accusation décomplexée et exclusive d’un État jacobin (mais ô combien providence !). Point d’auto critique et d’introspection ?
J’ose espérer que le maximum de martiniquais auront pu assister en Visio à la journée marathon de ce Congrès, dont l’objectif était de donner à voir, en dehors du cadre de la CTM, les intentions de chaque parti à participer à la reprise en main d’un destin commun. Une belle intention en soi.
D’autant que je n’ai pas vu d’opposition notoire sur le fond de cette ambition. Si ce n’est sur la forme et dans le détail par un conseiller pointilleux dans l’étalage de son idéologie portée par son parti à la forme d’Eurl.

Après” l’oncle Picsou” qui tenait les cordons de la bourse si serrés qu’il en asphyxia l’économie, au bénéfice (rendons lui cette justice !) des finances de la CTM qui accusent in fine un excédent record, voici venu le temps du Père Noêl avec son programme fourre-tout de 13 axes et 207 propositions tout azimut.«Qui trop embrasse mal étreint»! dit le proverbe, concentrer l’action sur trois ou quatre grandes priorités ,dont en première urgence la lutte contre la baisse démographique ,au lieu de disperser celle-ci dans toutes les directions est la clé du succès et la base d’une saine gestion. Ce n’est hélas pas la voie retenue dans le projet proposé. L’ennui ,c’est que comme chacun sait, les promesses n’engagent que ceux qui ont la naîveté d’y croire et les prennent pour argent comptant; l’argent, le mot qui fâche est lâché : pas l’ombre du moindre chiffrage susceptible de crédibiliser ce catalogue à la Prévert ,mélangeant allègrement les responsabilités de l’Etat et celles des collectivités locales ,sans vraie cohérence entre des objectifs souvent contradictoires (ainsi d’une vaste zone commerciale de dépotage de containers projetée à Ducos, pour rivaliser avec celle de Jarry en Guadeloupe, à rebours du discours récurrent sur le Développement endogène, ou encore de l’accent mis sur la bétonnisation et l’artificialisation des sols à outrance ( logements, routes, équipements divers) au détriment des surfaces agricoles, destinées à assurer l’autosuffisance alimentaire de la population, pourtant préconisée.
Ainsi donc, Serge Letchimy devient le deuxième président de la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM) avec une voix de majorité. Il redevient en quelque sorte le