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Voyager sur « Le Tapis Volant » de Colette Césaire

Chaque dimanche, depuis le 9 août, Colette Césaire nous propose une émission audionumérique, qu’elle a imaginée et qu’elle réalise sur sa chaîne YouTube. Dans la bande-annonce, elle nous dit avoir voulu « une série de lectures bienfaisantes, un moment d’écoute, d’évasion littéraire et poétique ». Se référant au poème « Élévation » de Baudelaire — Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides / Va te purifier dans l’air supérieur / Et bois, comme une pure et divine liqueur, / Le feu clair qui remplit les espaces limpides — elle choisit de baptiser cette série d’un beau nom qui fait rêver, évocateur de contes d’Orient et de Mille et une Nuits, « Le Tapis Volant ». Car dit-elle, « quoi de meilleur qu’un tapis volant pour explorer les espaces limpides (…) Sur mon tapis volant, nous voyagerons de texte en texte et respirerons un air neuf qui, je l’espère, vous enchantera le cœur et l’esprit pour des lendemains meilleurs ».

Colette Césaire est née et vit à la Martinique. Elle est professeur certifiée de lettres modernes, conférencière, artiste et spécialiste de l’œuvre d’Aimé Césaire, dont elle explore, depuis plusieurs années, les multiples dimensions.

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Retours sur le Cahier.

— Par Dégé —

Le Théâtre de poche Du Flamboyant*, à la fois chaleureux et inconfortable pour le public, offre souvent une programmation intéressante. Disons-le nettement la proposition du Cahier d’un retour au Pays natal joué et mis en scène par Colette Césaire, célébrant ainsi l’hommage anniversaire au poète-guide, surprend et renouvelle les offres antérieures.

 En effet, par préjugé identitaire, on imagine instinctivement la voix de la révolte, virile, magnifiquement…martiale. Qu’elle soit douce, voire suave, c’est-à-dire « féminine », est impensable, impensée, improbable du moins tant qu’on n’a pas entendu Colette Césaire.

Ce défi, elle l’a longuement muri. Elle a une maîtrise impressionnante de ce texte immense dont nous connaissons tous par coeur de courts passages. Seule sur scène, elle murmure presque ce qui est habituellement une révolte trop hurlée. Et par contraste se détache dans toute sa force le cri césairien. La beauté nue de ce poème. Son verbe, son arme miraculeuse. Comme si le premier plan d’un tableau devenait secondaire, mettant en relief la grandeur du décor, l’essentiel.

La comédienne danse, elle chante, elle rythme de ses pieds la scène et le texte.

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