— Par Christian Antourel —
La Galerie Colette Nimar présente en permanence l’artiste peintre Marie Denise Douyon.
De par son identité forcément multiple, elle a très tôt regardé le monde par-delà l’horizon. Née en Haïti, elle passe son enfance et son adolescence au Maroc. Elle poursuit par la suite des études d’art à New York . L’artiste est diplômée de la Fashion Institute of technology à Manhattan avant de s’installer au Canada.
En résidences d’artistes autour du monde elle expose dans de nombreux musées et galeries, (Canada, France, Etats Unis, Sénégal, Israël, Caraïbes) Elle a eu le privilège d’être exposée au célèbre Musée Bardo à Tunis, son travail a été présenté à l’UNESCO à Paris. « A travers sa création, elle nous transporte dans des lieux mythiques et sacrés, entremêlés de guerriers, de personnages stylisés, de divinités » et nous met en prise avec des sentiments de perte, et de croissance, de renaissance, de hasard mais aussi de structure. Autant de vérités essentielles qu’on retrouve dans cette peinture qui joue tant de notes à la fois, interprète des tableaux avec un sens exquis de l’espace et du timing.

Il émane de ses photographies un sentiment d’espace et d’infini. C’est l’univers et ses profondeurs , à la fois matérielles et spirituelles qui s’offrent à notre contemplation. .Les matières et les couleurs de ses instantanés, traitées avec sobriété, permettent à l’imaginaire de faire son chemin , sans contraintes, et de s’évader dans des lieux qui résonnent avec notre propre infinitude.
La semaine passée a vu s’achever une exposition de toute beauté. Jorge Pineda fait advenir ce qui n’a pas de visage, l’âme, la conscience, la mémoire. Excepté pour sa série de chiens qui eux, paradoxalement ont un regard presque humain. Figures sans visage, où celle du dessin rejoint celle du destin dans son mystère incarné dans le souffle. Le stylo est l’arme avec laquelle l’œuvre prend chair. Ses sculptures, aveugles toujours, sont légères… légères.
Il semble que l’époque de la screwball comedy (que l’on peut traduire par comédie de cinglés) dans les années quarante, dans le cinéma américain vient de resurgir pour « copains pour toujours 2 ». Mais à ceci près que si la vitesse débridée des dialogues et la liberté de ton restent exceptionnelles, elles relèvent plus d’un humour potache, ou d’adolescents boutonneux, fait d’un mélange bizarre d’éléments et de situations disparates. Les parties et reparties sont mal assorties et perdent d’un coup tout le sens de leur efficacité comique, dans ce burlesque des corps et des situations.