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Les rencontres déconomiques (!) 2018

Pour

  • déconstruire la pensée unique
  • proposer des alternatives

Les intervenants des Rencontres 2017 à retrouver sur Youtube :
Isabelle Denis, Vanessa Di Paola, Jacques Généreux, Liem Hong Ngoc, Danielle Linhart, Corinne Morel Darleux, Gérard Mordillat, Claude Paraponaris, Pierre Rimbert, Jos Rose, Eric Stemmelen, Colette Tron

Renseignements sur les prochaines Rencontres :
les.deconnomistes@gmail.com
www.deconnomistes.org
0642377855
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Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles

 

 

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Le dépassement des analyses unilatérales

—Par Paul Boccara, économiste, secteur économique du pcf.—

karl_marxÀ propos de trois siècles de théories sur les crises dans toutes les écoles de pensée économique, nous avons vu (1) la prédominance des analyses unilatérales. Il s’agissait des théories d’insuffisance de consommation, comme les salaires, ou sous-consommationnistes, et des théories opposées d’excès de consommation, comme les salaires contre les profits, ou surconsommationnistes. Nous considérons maintenant, en relation avec mon ouvrage, Théories sur les crises, la suraccumulation et la dévalorisation du capital (Delga, 2013), la question cruciale des diverses tentatives de conciliation ou de dépassement des deux sortes d’analyses unilatérales, pour la reconstitution d’un puzzle du processus d’ensemble.

Le défi consiste, au-delà de la juxtaposition dualiste des deux sortes de théories opposées, de les articuler pour montrer comment, dans la réalité, on passe d’un élément unilatéral à l’autre.

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Face à la crise, Keynes ne suffira pas, le retour à Marx est nécessaire

—Par Rémy HERRERA, chercheur au CNRS, Centre d’économie de l’université de La Sorbonne-Paris-I.—

keynes_&_marxDepuis plus de trente ans, un courant de pensée domine en économie : c’est l’idéologie scientifique « néoclassique », qui croit à un « équilibre général des marchés » et entretient des liaisons très étroites avec le néolibéralisme. Pourtant, le fait est – incroyable, mais vrai ! – qu’il n’existe pas, à l’intérieur du courant dominant, de théorie de la crise. En clair, l’idéologie du capitalisme non seulement ne prend pas la crise pour objet d’étude, mais encore n’est pas en mesure d’expliquer la crise du capitalisme réellement existant. Les rares économistes orthodoxes qui s’y intéressent l’analysent d’ailleurs à partir de facteurs toujours extérieurs aux marchés, venant perturber les mécanismes de correction automatique par les prix : syndicats « archaïques », interventions de l’État, « bugs » informatiques, fraudes de traders isolés… Mais pour eux, la concentration de la propriété privée et la logique de maximisation du profit individuel ne sont pas des problèmes.

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Le puzzle reconstitué de trois siècles de pensée économique

Quels sont les enseignements à tirer des théories sur les crises du capitalisme ?
— Par Paul Boccara, économiste.—
paul_boccaraAu début du XXIe siècle, reviennent au premier plan les préoccupations sur les crises dans le capitalisme, après l’effondrement des idées sur le déni de leur importance et de leur caractère nécessaire, en raison de l’exacerbation des crises mondiales depuis 2008. Ainsi, le prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz, dans le Triomphe de la cupidité (2010), a pu déclarer : « Si la nouvelle économie et la théorie économique n’avaient pas totalement anéanti les fluctuations économiques, elles les avaient domptées. Du moins le disait-on. La grande récession a pulvérisé ces illusions en 2008… Des idées bien établies sur la théorie économique (…) sont tombées dans l’abîme. » Il propose de revenir à Keynes et à son principe d’« insuffisance de la demande globale ». Mais la question est bien plus complexe. Il convient, pour examiner cette complexité, de revisiter l’ensemble des théories sur les bases de la suraccumulation du capital et des crises périodiques plus ou moins décennales, sur trois siècles de pensée économique.

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« Capitalisme, désir et servitude » de Frédéric Lordon

A quand la fin du salariat ?

— par Michel Pennetier—

spinoza-2Comme le dit Aristote, la philosophie, le savoir, la science commence par l’étonnement, un questionnement sur ce qui apparaît évident à tous .

Ainsi Lordon : pourquoi le salariat ? Qu’est-ce qui fait que la masse des gens consentent à se soumettre aux intérêts de quelques autres, les patrons, les entrepreneurs ?

I-Spinoza

En termes spinozistes, la question prend tout son sens anthropologique :

Comment se fait-il que le « désir d’un homme qui est son essence » selon Spinoza, puisse se pervertir, se retourner contre lui-même au point de se soumettre entièrement au désir d’un autre, au service d’un désir-maître ?

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