Étiquette : Camille Loty Malebranche

La sottise, cette mauvaise foi de l’ignorance.

— Par Camille Loty Malebranche —

L’ignorance est, on le sait, l’état naturel de l’homme. Ainsi, tout humain a pour mission dévolue ici-bas de faire reculer l’ignorance selon le petit empan d’apprentissage qu’il a à sa portée. Désapprendre préjugés et réflexes animaux pour transcender l’animal humain par la faculté d’intelligence de l’esprit, est la bonne foi naturelle de l’homme équilibré. Car si l’homme est « le seul animal qui sait qu’il sait » comme le dit Teilhard de Chardin, il est à fortiori, la seule conscience qui sait qu’elle ne sait pas, qui connaît son ignorance et qui, lorsqu’elle est normale assumée selon sa nature de non sachant, cherche à savoir tout en respectant les bonnes balises. La sottise, elle, est de l’insanité agressive et prétentieuse, qui, non seulement refuse d’apprendre, mais aussi brandit ses conneries immondes en les imposant avec autorité comme pour en faire un empire, un ordre, au nom de sceaux institutionnels et de parchemins scolaires ou de structures officielles qui cooptent ça et là des histrions pour jouer au nom du système établi, leur sinistre ouverture cosmopolitique, leur soi disant universalité.

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Le meilleur ne surpasse jamais le Bon…

— Par Camille Loty Malebranche —

En évoquant le Bon comme état ou condition d’un étant, l’on parle de l’archétype du pur finissement manifesté en cet étant, une forme de pertinence du bien comme une sorte de signature immanente à sa présence, sa spécificité, quelle que soit l’étantité considérée!

À ce stade, le Bon englobe le meilleur en tant qu’il est le mouvement vers soi et la dynamique de soi en soi-même. Et, dans le domaine de la morale, de la logique ou de la praxis, en évoquant l’action et le factuel des choses, le Bon renvoie au schème du penser et de l’agir juste. Là, le meilleur reste l’impulsion non pas vers l’ailleurs, mais dans la bonne condition qui s’accomplit en sa propre nature, par impulsion vers soi-même. De la catégorie du parfaitement idoine qui orchestre le bien dans la pensée et l’action. Force est ici de préciser que la morale est le repère du bon au sens de l’axiologie transcendante à l’homme agissant où elle implique son rapport à Dieu, à son être, à autrui et à la nature; alors que la logique trône l’espace du bon sens et de la rationalité, qui, conduit grâce à la rigueur du penser, la bonne orientation de l’agir.

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La démocratie au piège du populisme

— Par Camille Loty Malebranche —

Tout pouvoir populaire n’est pas nécessairement démocratique ou libérateur. Il en est, tel le populisme – pareil au pouvoir incinérateur d’Érostrate jouant de l’État avec les allumettes des faux espoirs nourris aux émotions volatiles et inflammables des masses – qui constitue une ironie incendiaire de l’inclusion politique et sociale des majorités et minorités qu’est la démocratie.

Le populisme n’est jamais que la réaction de quelques opportunistes par le discours flatteur et la phraséologie flagorneuse envers les bas instincts de secteurs sociaux populaires en crise, réduits au stade de « foule » compacte et de horde primitive, qui doivent y trouver l’illusion de la prépondérance « populaire » sans recul ni lecture sinon que l’immédiat phénoménal des problèmes structurels ou politiques dont ils ignorent le substratum, les mécanismes et causes profondes, tout en versant dans la désignation de boucs émissaires selon leur position de classe. Même de bonne foi, le populisme est donc porté à la dénaturation en véritable ombre simiesque du concept d’émancipation collective qu’il galvaude par l’assomption de la frustration et de la colère populaire au stade de politique.

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Axiologie existentielle: Vie, Liberté, Amour.

— Par Camille Loty Malebranche —

La Vérité de l’Homme, révèle que celui-ci est mû par trois Valeurs supérieures, espaces de passions motivant actions et réactions comme des sortes de déterminations de la Nature Humaine: la Vie, la Liberté et l’Amour.

La Vie: État indéfinissable irréductible, qui est de fait, ce par quoi, toute créature vivante participe de l’être! Car l’inerte est mais sans être part de l’être comme fait, étant sans nulle conscience de soi. Ainsi plus la conscience est forte, plus elle participe de l’être. Ce qui fait de l’homme, conscience paroxystique à la fois immédiate et projetante de soi et de l’univers, conscience abstractive et constructive qui s’ajoute à l’univers, cet englobant matériel du fait d’être, pour créer le monde, la culture par delà la nature, la conscience sinon plénière mais à tout le moins la plus vaste et de loin la plus puissante. C’est donc en cela que pour la créature humaine, la Vie est le lieu de fusion de l’essence et de l’existence. Espace de participation à l’être qui, vu la conscience humaine, n’est point comme pour les autres vivants, qu’une part passive de l’être.

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La Culture a-t-elle un sens pervers de l’enracinement ?

— Par Camille Loty Malebranche —

La nature humaine cesse d’être animale par son rapport médiat à la réalité vu l’instauration du sens au-delà de l’immédiat naturel, à travers la transcendance du besoin et de l’utilitaire vers l’accomplissement.

Enracinement et transcendance constituent les deux mouvements d’auto-accomplissement de la réalité humaine. La société, comme l’homme, n’a de choix que de féconder et d’élever sa vie par les leviers du dépassement qui abstrait et défait le corset de l’ici et du maintenant dans la projection positive de soi. Dans le contexte de l’homme collectif qu’est une société, l’enracinement ne s’oppose guère à la transcendance, ils sont une paire de la nature duelle, de la vérité dualiste de l’humanité sociale. Il est ici important de souligner la nature épuratoire de la neutralité comparative dans le jugement des faits ethniques et sociaux par l’anthropologie culturelle et sociale, cette discipline jadis accusée et mise sur la sellette des récriminations des peuples anciennement victimes de l’ethnocentrisme et du sociocentrisme occidental ou autre. Il s’agit donc de combattre et corriger les ethnocentrismes agressifs de l’histoire avec leurs conséquences désastreuses d’ethnocide, de racisme, de colonialisme, d’esclavagisme, de génocide.

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La personne humaine, au-delà des stéréotypes !

— Par Camille Loty Malebranche —

Êtes-vous Individu ou Personne ?

Dans la considération d’une espèce vivante, l’individu, on le sait, est le représentant phylétique, c’est-à-dire cet élément indivisible, unique manifestant les caractéristiques de l’ensemble de l’espèce concernée. L’individuation est comme une sorte d’entéléchie du vivant procédant de la phylogenèse pour se concrétiser par l’ontogenèse et la naissance. Pour l’espèce humaine, l’individu, représentant phylétique, est, dès le stade embryonnaire, la somme indivise pluridimensionnelle portant la promesse de la Personne à venir. La personne humaine est l’individu qui prend conscience de soi comme conscience qui se projette, donc su-jet, dimension se transcendant par la conscience et voulant se manifester par des valeurs accomplissantes.

Aborder la question de la personne dans un article ne peut-être qu’un exercice très partitif et dérisoire pour appréhender ce qui est au-delà des théories et qui excède tout contenu livresque possible. C’est Mounier qui, dans son personnalisme éthico-religieux donc métaphysique, précise simplement mais combien profondément le primat de la Personne humaine sur tout système, toute structure, dans sa proclamation : « en toute chose, la Personne Humaine doit primer ».

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Rêve et Utopie: la Conquête et la Création!

 — Par Camille Loty Malebranche

Le rêve est une présence, un contenu du monde visé par une conscience n’y ayant pas encore accès; alors que l’utopie constitue une perspective de l’imagination active qui la suscite et la conçoit fictivement comme un projet en aspirant à la faire exister. Le rêve est donc volition de posséder ce qui est, l’utopie, l’envisagement d’un possible sans existence actuelle, à façonner et faire entrer dans l’effectivité.

Le rêve dont nous parlons ici, est le Rêve-projet que j’appelle téléologique au contraire du rêve onirique (le songe), partage avec l’Utopie, l’essence duelle d’impulsion et de projection vers l’avenir et le devenir, que l’un et l’autre constituent au niveau de la conscience humaine et de la volonté.

Le Rêve comme impulsion humaine, est projection vers la Conquête alors que l’Utopie, en tant qu’attraction imaginaire, est projection vers la Création.

Conquérant, le rêveur vise à acquérir voire conquérir ce qui existe au monde mais qu’il n’a pas encore.

Créateur, le penseur utopique – (qu’il faille éviter de confondre péjorativement avec les utopistes qui évoquent des chimères, sans élévation de pensée, sans proposition d’action) – projette tout bonnement de fonder dans le futur, ce qui n’est pas ou qui n’est connu au monde et du monde qu’au stade idéel sans encore de contenu effectif parmi l’humanité.

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Le Pragmatique et l’Humaniste

— Par Camille Loty Malebranche —

L’humaniste

Le drame du pragmatisme, est qu’il perçoit l’homme au prisme du rentable et de l’utile. Pour lui, le rentable est le seul schème de valeur parce qu’il apporte le profit. Et le pragmatique radical appelle cela de l’efficacité et de l’accomplissement. Le pragmatique vit donc la superstition du profit, cette « réussite » qui, pour lui, détermine le sens de l’être et le prix d’une vie humaine toujours banale et pécuniaire au regard obscur de la cécité vénale, la cupidité chrématistique de votre utilitarisme matérialiste!

Le pragmatique

Oui, je suis ainsi, parce qu’il est indécent et indélicat de bloquer la grandeur et les possibles de l’homme par la conscience-juge et les présomptions morales qui empêchent l’accumulation et la production des biens. Il faut user de l’homme pour qu’il produise la richesse s’il n’a pas assez de richesse à investir.

L’humaniste 

Apprenez à être riche de votre être, votre valeur est humaine et non marchande.
Allez, soyez homme avant d’être riche avant d’être grand!
L’homme, centre de valeurs, a Valeur d’être et de substance avant de relever de la mécanique sociale avec sa horde des foules et des choses! 

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Volonté et Désir: Pouvoir décisionnel ou Pulsion indomptée…

— Par Camille Loty Malebranche —

  Le désir est dénoncé à l’unisson par quasiment toutes les grandes spiritualités qui y voient un lien enchaînant l’esprit, maintenant l’homme prisonnier du charnel, l’empêchant de monter vers la vie et la vérité supérieure de son être. C’est à raison que le renoncement, ce détachement mental et spirituel du monde matériel par la conscience de l’esprit découvrant son étrangeté au monde – son statut d’extranéité dans le monde – perçoive le désir comme l’arme redoutable du Tentateur immonde, ruse de l’Ennemi abominable tapi dans les abysses liminaux, subliminaux, connus et inconnus, qui menace l’Homme d’aliénation métaphysique, de perdition ontologique et de toutes sortes de pièges existentiels.

La volonté est un constituant majeur de la liberté qui, sans elle, n’existe pas. Je dis que la conscience libre exprime sa liberté par trois schèmes d’assumation: 1) la volonté, 2) le choix volontaire, 3) la responsabilité. En fait, toute la liberté n’est que manifestation nuancée, pondérée et responsable du soi volontaire.

Ainsi établie, la chose est claire, la volonté est l’ossature de toute liberté humaine puisque le tempérament veule ou le malade aboulique, sont condamnés à obéir et à être soumis.

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De l’idée à l’idéal, la lanterne de la valeur.

— Par Camille Loty Malebranche —

L’idée en tant que perception finie érigée en conception, tout en étant accomplie en synthèse du sens, tout en étant un condensé d’acception, reste ouverte à des extensions. Elle est le centre de l’activité de l’homme comme juge établissant la signification à diverses échelles de la pensée et de l’action. L’idéal, quant à lui, est une transposition idéelle du désirable souhaitable perçu comme appel de l’inatteignable absolu (intemporel) de l’homme. Là, se profile la différence de l’idéal d’avec le rêve ou l’utopie qui reste un désir de choses ou de conditions généralement temporelles car le rêve et l’utopie respectivement restent pour l’homme de la conquête visée à venir, de la création projetée que le temps rendra, dans certains cas, effective. Le rêve et l’utopie ont un faciès d’extrinsèque alors que l’idéal tient du transcendant intrinsèque à l’évolution humaine, au progrès ontologique.

L’idéal tend à la création du meilleur possible, nous l’avons dit ailleurs, c’est un ferment du mélioratif, une sorte de levain dans l’action humaine qui exprime la perfectibilité humaine. Toute idée du bien personnel ou collectif nourrie par un esprit sain selon une vision saine sera porteuse d’un idéal comme attraction finalitaire de la vision du penseur qui en accouche.

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Optimisme et pessimisme, des modalités du réalisme.

— Par Camille Loty Malebranche —

En spiritualité, au schème métaphysique, le pessimisme est un déni de conscience, une déchéance dans l’incroyance car la foi est optimisme toujours suprarationnel, force et énergie de victoire sur le mal parce que fondée sur la confiance en la Toute-Puissance, l’Amour total et la Promesse d’agir de Dieu. J’y reviendrai. Dans l’exposé qui suit, c’est sur la condition sociale de l’optimisme et du pessimisme que je vous convie à méditer.

Au niveau de l’opération mentale pour agir, ce qu’on peut appeler la proactivité abstraite qui précède le passage à l’acte, l’optimisme lucide, (pas le délire de l’entreprise folle sans considération des faits de la conjoncture où l’on agit) en tant que tendance à vouloir réussir, suggestion intérieure du succès de l’action que l’on projette ou encore, que l’on est en train d’entreprendre, est une force, une complice de toute conscience agissante pour qui il décuple les chances. De cela, il est évident que le pessimisme, prédisposition à la surenchère des obstacles et donc à l’autofreinage, fait figure de raidissement conscientiel qui ralentit la propension à l’action, mine la volonté et peut empêcher sinon l’action, à tout le moins conditionner celle-ci pour l’échec ou pour un succès qu’il réduit, diminue comme par un manque à gagner.

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Du Jugement – Nuance et Amalgame

— Par Camille Loty Malebranche —
La nuance est avant tout l’inflexion logique, contextuelle, finalitaire voire téléologique de l’essence que l’on recherche dans le phénomène d’un fait, d’une situation pour son jugement objectif et équitable, alors que l’amalgame confond pernicieusement contingences et nécessités, brasse tout, préjuge de tout dans des associations mentales-herméneutiques dénaturantes souvent discriminatoires, toujours monstrueusement menteuses ou idéologiques. L’amalgame est un agent logique déviant du sens, trope de désignification de tout ce qu’il mélange.

Dans l’analyse et le questionnement, tout le pari de la conscience-juge misant sur la vérité, c’est de parvenir à appréhender et discerner les nuances dans le jugement des faits et situations. Il s’agit d’éviter la mésalliance d’une obsession de vérifier ses préjugés et de découvrir en même temps la vérité. Sans les nuances, la saisie du monde est toujours un amalgame ou une confusion coulée dans le béton monstrueux des contrevérités et erreurs, toutes ces aberrations pires que les plus méchants mensonges car dans le mensonge on est trompé alors que par absence de nuance dans le jugement, on se trompe soi-même, se gruge dans la plus cinglante autodéviance.

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Rivalité, vanité violente d’egos égaux en leur banalité…

— Par Camille Loty Malebranche —

Le besoin de rivalité tient en général de la trivialité d’une sensibilité d’asthénie existentielle, de banalité de soi qui pousse aux conflits de personnalité comme pour se signifier à soi-même. La rivalité ne naît que lorsque deux individus mutuellement banals, réciproquement insignifiants se cherchent une différence non dans l’intrinsèque mais par la vanité de critères qualitatifs plats sans importance. Dans le cas contraire, il y aura agressivité, haine de la part du taré en mal de conflits mais pas de rivalité, même en cas d’agression infligée à celui qu’il prend pour cible, qui, néanmoins devra se défendre si nécessaire…

Deux imbéciles qui achètent des voitures chères pour se « mesurer » comme si une voiture était une unité de mesure du mérite humain, deux femmes qui exhibent leur arrière pour voir laquelle attirera plus de regards mâles sont l’illustration du nivellement vulgaire et de caniveau de l’objet extrinsèque de la rivalité qui est toujours insanité d’égos égaux dans leur banalité, vanité de la bassesse du sentiment, platitude du regard sans vision, misérabilisme de la conscience lamentable.

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Le néant du néant… 

— Par Camille Loty Malebranche —

 Tout néant étant néant de quelque étant en sa singularité et jamais de la grande configuration matérielle et immatérielle de l’être en général, l’entendement humain ne peut que regarder de près l’impossibilité de l’absence dans cet ordre de la Présence qu’est l’Être. Présence qui évoque le monde dans tous ses schèmes possibles : matériel, immatériel, physique et métaphysique, connu et inconnu, connaissable et inconnaissable…

 À ce stade de notre réflexion, il faut saisir que l’Être est Nature qui – malgré ses conditions et spécificités matérielle ou immatérielle, tangible ou intangible – reste perceptible. L’Être est Nature, c’est-à-dire présence constituée comprise d’une manière telle, que même quand elle est indéfinie voire indéfinissable, on peut quand même préciser ce qu’elle n’est pas, par pressentiment et éprouvement de ce qu’elle est, de ce qu’elle inspire.

Nous savons que tout ce qui est, constitue une présence et est donc impossibilité pour le postulat même d’un néant comme antithèse ontologique. Le néant devient donc absence d’un étant spécifique, un non-être étantitaire et non une antithèse ontologique. Le néant ne peut et ne saurait s’imposer à l’être qui le renvoie au néant, à l’impossible. 

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Avenir et Devenir

— Par Camille Loty Malebranche —

Toutes les fois qu’un homme refuse l’amorphisme du donné, le statu quo accepté sans recul par la foule, pour l’interrogation ou l’action du possible, il incarne au présent, le devenir assumé, il s’érige en forgeur de temps faisant et défaisant l’avenir, conquérant conscient de destin. À l’échelle humaine, le devenir porte toujours l’empreinte de l’attitude active ou passive.

La différence entre avenir et devenir, est que l’avenir constitue le temps neutre sans durée ni signification avec pour seul sens, le futur froid et vide alors que le devenir est le temps ontologique, le temps humain, inchoatif au rythme des choix de l’homme.

La voie inhérente à la liberté de l’homme est la domestication de l’avenir pour concevoir et construire le devenir personnel, à la taille de la projection de soi, de l’édification de soi. Loin du moulage et du préfabriqué mental de l’idéologie, moulage des consciences qui prévaut contre la liberté, planifie et façonne l’humain comme simple réceptacle et programme qu’exécute la cybernétique sociale des situations, parler du devenir, ce champ éminent de la liberté dans la téléologie, prend la face d’aventure osée, de foi en la nature transcendante et spirituelle de l’homme voire de volontarisme auto-accomplissant.

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Le Concept: énoncé cognitif, synthétisant et abstrayant.

— Par Camille Loty Malebranche —

 Le concept est essentiellement la saisie de ce qui se dégage du vécu, c’est la thèse abstractive et idéelle de départ qu’élabore l’entendement sur ce qu’il prend en étude pour l’appréhension théorique des schèmes abstrait ou concret de la connaissance humaine. Le concept est le porteur de l’éprouvement du sens du monde rendu en idée et langage… Le concept est la synthétisation langagière et idéelle d’une intuition subjective ou d’une observation objective.

Au niveau de l’observation objective, le monde du concept n’est autre que la sphère de l’abstraction interrogeante qui, loin de se détacher du concret, l’envisage à travers l’activité intellectuelle qui le conçoit par condensé identifiant et nominalisant, passant par l’exploration analytique dont le concept est éminemment la synthèse profonde et cognitive… Sans oublier la dimension pleinement factuelle du monde qu’il pose sous forme d’idée appellative, le concept refuse les pièges d’une immersion dans la factualité des êtres qui empêcherait le recul de l’entendement interrogateur et connaissant.

Conceptualiser, c’est intelliger en abstrayant.

Le concept incarne la stratégie de l’entendement abstractif en quête d’appréhension des principes du substratum des étants qu’il pose en objet de son analyse ou considère en sujet de sa réflexion.

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L’erreur et l’illusion : l’objectif et le subjectif mentaux qui dévient la saisie du monde.

— Par Camille Loty Malebranche —

L’erreur est involontaire et ponctue la condition de mésinformation sur un sujet donné, c’est soit une production de l’esprit qui n’a point toutes les données sur ce qu’il aborde; soit le fait de mal appréhender ce qu’on aborde et d’en altérer inconsciemment le sens par paroles ou par maniements. Autrement, ce n’est pas de l’erreur, mais la volonté de tester ou de tromper en désinformant l’interlocuteur selon les occurrences.

L’erreur est une contrevérité, un fourvoiement mais jamais un mensonge, lequel est toujours volonté de tromper pour sciemment tromper afin de tirer conséquence ou profit aux dépens d’un autre.

L’illusion est un univers factice où vit l’illusionné et c’est seulement en changeant de grille d’analyse, son champ de perception et de conception qu’il peut être tiré de son environnement d’illusion.

On commet une erreur soit par une mésinterprétation ou un mésusage, c’est toujours un errement dans l’interprétation ou l’usage de quelque chose, en tout cas, c’est toujours le résultat d’une faille méthodologique ou d’une faute d’attention. L’erreur est donc une distorsion de l’attention, une déviation de l’analyse où notre intelligence mésinterprète ou mésuse de ce que nous considérons.

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La Mort des Valeurs

— Par Camille Loty Malebranche —

Je suis venu, j’ai vécu et surtout j’ai vu !
J’ai vu le dédale de la vie et du social
Écrouer l’homme dans son cul de sac
J’ai entendu et compris toutes les aberrations
Et tous les mensonges, montagne d’infamies
D’une génération de peine de folie et de haine
J’ai vu le spectacle des guerres civiles
Et des conflagrations entre nations
J’ai vu des soldats tirer sur des femmes
Qui réclamaient du pain et de l’eau
Et sur des enfants qui pleuraient leurs pères morts
J’ai vu des bombes détruire des pays, des villes et des peuples
Pour défendre l’opulence des cartels et des trusts
J’ai vu des hommes sabrés pour un baril de pétrole
J’ai vu des étoiles d’argent et d’or décorer des sicaires et honorer des généraux maniaques de sang,

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