— Par Jean Samblé —
Le gouvernement dirigé par François Bayrou est tombé ce lundi 8 septembre, à l’issue d’un vote de confiance à l’Assemblée nationale qu’il était certain de perdre (364 votes contre 194 pour) pour. Cette crise politique majeure, inédite depuis 1962, plonge le pays dans une phase d’instabilité institutionnelle à un moment critique, en particulier pour les territoires d’Outre-mer.
Deux issues sont alors possibles : soit le président de la République nomme un nouveau Premier ministre capable de former une majorité, soit il convoque de nouvelles élections législatives. En attendant, le gouvernement démissionnaire sera chargé d’expédier les affaires courantes, ce qui limite considérablement sa capacité à prendre de nouvelles décisions.
Et c’est là que le bât blesse pour les Outre-mer. Plusieurs dossiers urgents risquent d’être relégués au second plan, voire totalement gelés. À commencer par le projet de loi contre la vie chère, qui devait être présenté fin septembre au Sénat. Si le futur gouvernement choisit une autre orientation politique, le texte pourrait tout simplement être abandonné.
Autre victime probable de ce blocage institutionnel : le Comité interministériel des Outre-mer (CIOM), prévu d’ici à la fin de l’année.