Beaucoup de pays touchés fortement par le virus Zika conseillent simplement aux femmes de ne pas tomber enceinte. Mais l’ONU incite plutôt ces pays, très catholiques, à respecter le droit des femmes en les autorisant à avorter et en leur donnant l’accès à des moyens de contraception.
« Comment peuvent-ils demander à ces femmes de ne pas tomber enceintes, mais ne pas leur offrir la possibilité d’empêcher la grossesse », a déclaré la porte-parole Cecile Pouilly du Haut commissariat aux droits de l’Homme devant la presse… C’est que Zika est soupçonné de provoquer de malformations congénitales lorsqu’il infecte des femmes enceintes.
Le Haut commissariat aux droits de l’Homme a en particulier visé les Etats d’Amérique du Sud, dont beaucoup n’autorisent ni l’avortement, ni la pilule contraceptive, et qui ont plutôt conseillé aux femmes l’abstinence…
le Haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Zeid Ra’ad Al Hussein, a estimé que ce conseil n’avait aucune utilité et qu’il valait bien mieux respecter le droit des femmes en leur donnant l’accès aux méthodes de planning familial.
« Le conseil adressé aux femmes de retarder la grossesse ignore le fait que beaucoup d’entre elles n’ont tout simplement pas le pouvoir de décider si ou quand elles veulent tomber enceinte dans un environnement où la violence sexuelle est monnaie courante », a Zeid Ra’ad Al Hussein dans un communiqué.

—Par Hélène Demilly et Anne-Cécile Mailfert, pour Osez Le Féminisme ! —
Le terme « détresse » apparaît en 1974. A cette époque, les femmes qui le pouvaient avortaient à l’étranger. Des avortements clandestins avaient lieu en France où les femmes et les médecins qui le pratiquaient, risquaient la peine de prison. Dans ce contexte, il s’agissait de «mettre fin à une situation de désordre et d’injustice et d’apporter une solution mesurée et humaine à un des problèmes les plus difficiles de notre temps ».