— Véronique Giraud —
Riche et alléchante, la programmation du nouveau directeur du festival s’étend du 3 au 27 juillet. Avec un retour aux textes.
C’est avec Le Prince de Hombourg de Kleist, mise en scène par Giorgio Barberio Corseti, que s’ouvre le festival. Cette pièce, que Jean Vilar avait montée avec Gérard Philippe et Jeanne Moreau, est un signal fort adressé au public qui ne peut mettre en doute la filiation d’Olivier Py avec le créateur du festival. Vingt-sept ans après le mythique Mahâbhârata de Peter Brook, c’est celui d’un Japonais, Satoshi Miyagi, que l’on pourra découvrir dans la Carrière Boulbon. De ce texte universel, quinze fois plus long que la Bible, Miyagi a choisi un seul épisode pour un spectacle de moins de deux heures. L’intégrale de la trilogie de Shakespeare, Henry Vl, montée par le jeune Thomas Jolly, requiert en revanche dix-huit heures !
Du texte donc. À plus de 90 ans, Claude Régy invite la poésie dans la salle de Montfavet avec Intérieur de Maurice Maeterlinck, spectacle qu’il a créé au Japon Marie-Josée Malis, la nouvelle directrice de la Commune à Aubervilliers, montera Hypérion de Hölderlin, pièce dont la matière est le désarroi politique.

Nous alertons nos concitoyens sur le terrible danger qui nous menace dimanche prochain si le candidat FN est élu à Avignon. La victoire du FN à Avignon, ville d’Art et de Culture, Fleuron de la Provence, sera l’avènement du chaos car elle porterait en elle, une puissance symbolique sans précédent. Ce serait la victoire des ténèbres sur la beauté du monde, sur la capacité de création humaine, sur la liberté et le pouvoir d’être qui l’on veut.