Par l’association Les Vélos Marin Martinique —
Ce texte est le troisième volet d’un article en quatre parties. C’est une tentative de compréhension, mais aussi un appel à faire évoluer le rapport de force actuel.
Le vélo, dans sa forme populaire, ne pourra avancer qu’à condition d’être pensé comme un bien commun, et reconnu dans sa dimension culturelle, sociale et immatérielle.
3. Protéger le vélo populaire
Alors que certains s’activent autour de la création d’une écologie labellisée, toujours plus saturée de nouveaux organismes, têtes de réseaux, éco-organismes et autres entités censées tout « éco-organiser », une question se pose, que vaut une transition sans lien humain ? Sans attention portée aux objets eux-mêmes, sans relation directe, sans réparation, sans le temps et l’espace réellement investis dans l’action ? Le vélo populaire, naturellement, nous ramène à cette échelle-là, celle de l’humain, du geste concret, de la proximité. Il est vivant parce qu’il évolue, et parce qu’il est façonné par celles et ceux qui le pratiquent, l’adaptent, le réparent, le transmettent. Mais cette vitalité, si elle n’est pas protégée, peut aussi se retourner contre lui.