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La saison estivale 2021 au Théâtre du Peuple de Bussang

Simon Delétang a dévoilé le programme de la saison estivale de son Théâtre, dans les Vosges. Une saison qui se déroulera du samedi 3 juillet au dimanche 5 septembre 2021.

-– par Janine Bailly –-

« L’annulation de la saison d’été 2020 a été un profond traumatisme, mais nous avons appris de cette période et ne nous laisserons plus surprendre », explique Simon Delétang, metteur en scène, comédien, et depuis octobre 2017 directeur du Théâtre du Peuple de Bussang. À la sortie de l’été, début septembre 2020, il avait mis en scène Notre besoin de consolation est impossible à rassasier, de Stig Dagerman, sous la forme d’un oratorio électro-rock, avec le groupe Fergessen (Michaëla Chariau et David Mignonneau), originaire de Saint-Dié-des-Vosges. Ce spectacle, entre deux confinements, avait été pour le public une véritable bouffée d’oxygène. Il sera repris pendant cette saison estivale. Stig Dagerman, né Stig Halvard Jansson, le 5 octobre 1923 à Älvkarleby, mort le 4 novembre 1954 à Danderyd, fut un écrivain et journaliste libertaire. Il reste l’un des auteurs suédois les plus importants des années 1940.

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« The great disaster » de Patrick Kerman,

MES Anne-Laure Liégeois
Festival d’Avignon, juillet 2015, La Manufacture

the_great_disaster— Par Michèle Bigot —

Voici surement le spectacle le plus original qu’il nous ait été donné de voir dans le off à Avignon ; et aussi le plus audacieux. La gageure repose moins sur le texte que sur la mise en scène, la plus minilaiste qu’on puisse imaginer.
Alors de quoi s’agit-il ? Le texte est le récit par une de ses victimes du naufrage du Titanic, le 14 avril 1912. Giovanni Pastore, travailleur italien clandestin, recruté pour travailler à la plonge, et plus particulièrement pour nettoyer les 3177 petites cuillers, est enfermé dans les troisièmes classes, avec les autres travailleurs qui n’auront pas la moindre chance de s’en sortir et vont périr noyés, prisonniers de la ferraille. Il revient en pensée sur sa vie : descendu des montagnes du Frioul, il va s’exiler comme nombre de ses compatriotes à la recherche d’un avenir meilleur. Il traverse la France où il est fort mal accueilli, l’Allemagne, en changeant de nom au gré des pays traversés : Giovanni Pastore devient donc Jean Berger, John Shepherd, Hans Schäfer, et finit par trouver du travail sur le paquebot Titanic, en route vers l’Amérique de ses rêves.

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