SOMADICOM : un protocole d’accord a été signé

— Communiqué du  Comité de grève de SOMADICOM Soutenu par la CGTM —

Notre lutte a payé.

Nous les chauffeurs-livreurs de SOMADICOM (Groupe Bertrand Clerc) étions mobilisés du 6 au 13 juillet 2023 pour exiger de notre employeur des réponses concrètes à des revendications que nous portons depuis 2018.

SOMADICOM est une société créée le 1er juillet 2010 par Bertrand Clerc qui y a transféré des chauffeurs de la SOMES, pour transporter et vendre, dans toute la Martinique, l’eau produite par la SOMES (Chanflor, Lafort, Eau de Source), mais également d’autres boissons importées. Elle compte 9 chauffeurs.

Pour défendre ces revendications, nous avons élu un Comité de grève et étions soutenu par la CGTM.

Le 13 juillet, nous avons signé un protocole d’accord avec le directeur. Ce protocole a mis fin au conflit. Nos revendications portaient sur les conditions matérielles et commerciales de travail, mais également sur la rémunération.

Sur le premier point, des engagements ont été pris. Nous serons vigilants pour suivre leurs mises en application.

Sur le second point, le directeur a refusé de revaloriser notre taux de commissionnement. En revanche, nous avons obtenu d’autres avancées.

  • Ainsi, le salaire de base, qui était jusqu’à maintenant le SMIC (1747,24 euros) pour tous les chauffeurs, passe à 2100 euros à compter de juillet 2023. Pour ceux (5 chauffeurs) qui ne percevaient que le SMIC, faute d’atteindre un montant de commissions suffisant pour dépasser ce seuil, c’est un plus non négligeable (+20,19%).

  • En outre, une « prime d’entre en des nouveaux vêtements de travail » de 50 euros nets sera versée à compter de juillet 2023 à tous les chauffeurs en remplacement d’une prime de salissure dont ne bénéficiaient que trois anciens chauffeurs de la SOMES.

  • Pour les trois anciens chauffeurs « SOMES » qui perçoivent la prime d’ancienneté, cette dernière, qui est calculée sur le salaire de base, va également et mécaniquement augmenter.

  • Une « prime de camions » mensuelle d’un montant de 140 euros par équipage (70 euros pour le chineur et 70 euros pour l’aide chineur).

  • La direction s’engage à rechercher la convention collective dont la société dépend compte tenu de la nature de son activité. De notre côté, nous effectuerons les recherches également.

Durant notre mobilisation, nous avons exposé notre situation dans un tract que nous avons distribué aux travailleurs de SAPY (yaourts Danone), SOMES, Lareinty snack (Station Vito Lareinty), mais également les travailleurs de la Zone Industrielle de la Lézarde.

Nous avons bénéficié de la solidarité et du soutien de nombreux travailleurs, indépendants ou pas, qui constataient dans quelles conditions et à quelles conditions nous exerçons notre travail.

Face à la rapacité des capitalistes, nous travailleurs, mais également toutes les victimes de ce système ignoble qu’est le capitaliste, doivent se regrouper pour se battre et arracher des moyens pour vivre, et non survivre. Il n’est pas normal que ceux qui font fonctionner la société, produisent les richesses, soient les plus mal payés.

Nous appelons toutes les travailleuses et tous les travailleurs à s’inspirer de notre exemple, de notre lutte.

CEUX QUI VIVENT, CE SONT CEUX LUTTENT.

ALORS UNISSONS-NOUS POUR DEFENDRE COLLECTIVEMENT NOS INTERETS

Lamentin, le 13 juillet 2023. Le Comité de grève soutenu par la CGTM