« Share Stevia », une campagne internationale contre la biopiraterie

steviaLa campagne, d’envergure internationale diffusée en 5 langues, a pour objectif de rendre justice aux peuples autochtones détenteurs de savoirs ancestraux en encourageant les entreprises biopirates à entrer en négociation avec ces peuples.

La campagne est lancée alors que de plus en plus de boissons allégées en sucre et de produits peu caloriques inondent le marché, et utilisent des édulcorants dérivés de la plante Stévia pour satisfaire la demande des consommateurs.

La Convention sur la diversité biologique et le Protocole de Nagoya stipulent que les détenteurs de savoirs traditionnels sur la biodiversité ont le droit de tirer profit des connaissances qu’ils ont développées, protégeant ainsi les communautés autochtones d’actes biopirates. Mais alors que les glycosides de stéviol, édulcorants à base de Stévia utilisés par les entreprises multinationales, sont issus de la tradition guaranie, ces peuples n’ont reçu aucune compensation pour les ventes de produits contenant de la Stévia, ce qui représente pourtant un marché de plusieurs milliards de dollars US par an !

Rendre justice aux peuples Guaranis

« Les Guaranis Kaiowa et Pai Tavytera sont des peuples autochtones vivant à la frontière entre le Brésil et le Paraguay. Ils sont à l’origine du savoir sur les propriétés sucrantes de la Stévia ; on parle de connaissances traditionnelles ancestrales. Cependant, ils ne retirent aucun avantage de l’utilisation et de la commercialisation de produits dérivés de la Stévia : il s’agit très clairement d’un cas de biopiraterie. En outre, la situation de ces peuples est critique : ils subissent accaparement des terres, pauvreté, suicides et assassinats », explique Marion Veber, chargée du programme Droits des peuples chez France-Libertés.

« Les peuples Guaranis ont très longtemps utilisé les propriétés sucrantes uniques des feuilles de Stévia. Mais des entreprises comme Coca-Cola se sont emparées des propriétés naturelles de la plante, et les Guaranis se retrouvent impuissants face à ses appropriations illégales. Nous appelons les producteurs et les entreprises commercialisant des produits à base de Stévia à s’engager dans un processus de négociation avec les Guaranis afin de mettre en place un protocole d’accord pour un partage juste et équitable des avantages issus de l’utilisation de la Stévia », dénonce Nabil Berbour, chargé de campagne à SumOfUs…

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