« Sept pièces courtes » d’Harold Pinter

Les 9, 10 et 11 mai à 19h 30 au T.A.C.

Association L’art Gonds Tout

Mise en scène Laurence Aury

Le dernier à partir, Le jour et la nuit, Voilà tout, Arrêt facultatif, Crise à l’usine, Monologue, Victoria Station

Harold Pinter (né en 1930 et mort à Londres en 2008), acteur, auteur, écrivain, scénariste, prix Nobel de littérature en 2005, prix Europe pour le théâtre en 2006 et Chevalier de la Légion d’Honneur en 2007, fait partie des grandes plumes « classiques modernes » de la littérature et du théâtre du XXe siècle. Proche du théâtre de l’absurde de Samuel Beckett, dont il sera très ami, il fait partie, au milieu des années 50, de la génération des « Jeunes gens en colère », comme ses collègues auteurs dramatiques et romanciers britanniques, tels que John Osborne ou encore Edward Bond.

Harold Pinter, très marqué par les souffrances de la Seconde Guerre mondiale, « l’expérience des bombardements ne m’a jamais lâché », sympathisant du parti politique de gauche britannique « Respect The Unity Coalition » et fervent militant de l’arrêt des violences militaires au Kosovo, à Cuba, en Turquie, en Palestine, en Afghanistan et en Irak, propose dans ses écrits et pièces de théâtre, une vision politique, sociale et humaniste de la société.

C’est ce regard « politique » aiguisé sur le monde et la réalité sociale difficile des pays occidentaux avec tous les ravages humains d’un capitalisme forcené, qui est mis en avant et en lumière dans  cette création théâtrale.

Pour ce faire, on été choisies dans l’œuvre de Pinter des pièces courtes, en un acte, souvent teintées d’humour acerbe et cynique, et rarement jouées : « Le dernier à partir », « Le jour et la nuit », « Voilà tout », « Arrêt facultatif », « Crise à l’usine », « Monologue ». « Victoria Station »

Toutes ces pièces, traitants de cas isolés pathétiques, parlent d’une société déshumanisée et égoïste, d’un monde désemparé et d’une terrible réalité sociale contemporaine qui prend sa source dans les rapports hiérarchiques de pouvoir, générés par tous les abus de la finance, du monde du travail et de la communication. Pinter donne à voir et à entendre la vulgarité quasi pornographique d’une civilisation prête à tout pour augmenter ses profits et ses plaisirs au détriment des plus déshérités de notre système économique occidental.

L’actualité immédiate et criante de toutes ces thématiques développées au travers de ces différents textes, fait naître un sentiment d’urgence artistique et théâtrale à faire entendre aujourd’hui et maintenant ces savoureux, humoristiques et caustiques dialogues de Harold Pinter.

Si Harold Pinter est l’un des auteurs contemporains les plus joués dans le monde, c’est d’abord parce qu’il s’est toujours engagé contre toute forme de tyrannie et d’oppression. Mais c’est aussi pour la finesse du regard qu’il porte sur les difficultés des rapports humains. A travers de courtes pièces, le spectateur plonge au cour de tranches de vies où s’enchaînent et se déchaînent des portraits corrosifs et sans concession du monde du travail, du couple, de l’amitié et du pouvoir. Un mélange savoureux de styles et de couleurs pour rire, s’émouvoir et s’interroger sur les dérives de notre société. L’occasion pour tous de mieux découvrir un des auteurs contemporains les plus joués dans le monde.

( Source :theatre-lumiere.com)

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Trente tickets par représentation seront en vente au Théâtre

Un contrôle sera effectué par le producteur le soir de chaque représentation