« Petites danseuses », un film de Anne-Claire Dolivet

Lundi 08 février — 18h30 — Mardi 09 février — 16h  Salle Frantz Fanon

Nationalité Français
1h 30min / Documentaire

Synopsis :
À quoi ressemble la vie de petites filles qui rêvent de devenir des danseuses étoiles ? Elles ont entre 6 et 10 ans. À la maison, à l’école ou dans la rue, elles vivent la danse avec passion. Mais comment grandir dans un monde de travail intensif, d’exigence et de compétitions quand on est si petite ?

Entretien avec Claire Dolivet
Comment vous est venu le désir de réaliser PETITES DANSEUSES ?
Ça fait très longtemps que j’ai envie de faire un film sur la danse. Moi-même, étant petite, je voulais être danseuse. Quand ma fille a manifesté le désir de danser à son tour, j’ai eu à cœur de lui transmettre cette passion. Et je suis tombée sur le petit cours parisien de quartier de Muriel, dont j’ai très vite compris qu’il ne s’agissait pas seulement d’un petit cours amateur de quartier : on y trouve aussi un cursus Danse Études, que les filles, à partir de neuf ou dix ans et quelquefois encore plus jeune, peuvent suivre les après-midis si elles bénéficient d’un horaire aménagé pour les études.
Horaire aménagé que l’on obtient en passant un examen.
C’est ça que j’ai trouvé très intéressant à la base dans le cours de Muriel : les parents y inscrivent leurs enfants comme ils les inscriraient à une activité parmi d’autres, sans enjeu, mais très rapidement, Muriel repère les enfants très douées et motivées. Avec ces élèves, elle crée une classe particulièrement intensive.

…dont font partie les quatre petites danseuses que vous suivez dans votre film.
Oui, toutes les quatre font partie de cette classe spéciale qui leur permet de se préparer à des concours qui ont lieu dans toute la France. Ces concours leur donnent l’occasion de se confronter à d’autres écoles, à d’autres niveaux. Et surtout d’être seules sur scène. Quand j’ai assisté pour la première fois à un concours, j’ai découvert un autre monde, que je ne connaissais pas du tout, et ressenti une émotion très forte : comment ces petites filles, seules sur scènes, arrivaient-elles à faire face à ce jury, à dépasser leur trac, à s’épanouir ? Je me suis dit qu’il y avait quelque chose d’extraordinaire à raconter toutes ces heures de danse pour préparer les enfants à être deux minutes sur scène…

La presse en parle :
A Voir-A Lire :
En réalité, Petites danseuses n’est pas un documentaire sur la danse. C’est d’abord un hymne magnifique rendu à cette enseignante, Muriel. La professeure est tout à la fois sublime et monstrueuse. Sublime, car elle trouve en chaque enfant la promesse d’une émotion. Monstrueuse, car elle ne rechigne jamais au travail et à la détermination. Elle accompagne son petit groupe d’élèves, autant comme une mère qu’une coach dont l’exigence est imperturbable. De ce documentaire, Muriel constitue la figure essentielle, l’ossature principale. Elle termine le film sur des sanglots à peine dissimulés devant la réussite de ses élèves. Elle rend alors hommage à la puissance de la pédagogie et à l’humanité tout entière.