Œufs-fficiellement en pénurie : La Martinique à la recherche de sa poule aux œufs d’or

Retour à la normale prévue fin 2024!

— Par Jean Samblé —

La Martinique, habituellement réputée pour son autosuffisance en œufs, se trouve actuellement dans une situation délicate, marquée par une pénurie soudaine et frustrante pour les consommateurs. Les rayons des grandes surfaces, autrefois abondamment garnis d’œufs frais, se retrouvent désespérément vides ou se dépeuplent à une vitesse alarmante, laissant perplexes bon nombre de personnes qui se demandent ce qui a pu causer cette crise.

La genèse de cette pénurie réside dans un sinistre tragique survenu à la Ferme de Augrain, l’un des principaux producteurs de l’île. Un incident malheureux, une panne électrique imprévue, a provoqué la mort de 16 000 poulettes en début d’année. Ce coup du sort a été d’autant plus dévastateur que ces jeunes poules étaient destinées à remplacer des volailles vieillissantes dans le cycle de production. L’absence de fonctionnement du système d’alarme a aggravé la situation, laissant la ferme dans l’incapacité de réagir à temps pour sauver ces précieuses poules.

Avec une perte aussi considérable, la Ferme de Augrain se retrouve confrontée à des défis majeurs. Sur un total de 45 000 poules en production, la disparition des 16 000 poulettes a créé un déséquilibre dans la production, obligeant la ferme à fonctionner avec seulement deux bâtiments sur trois pendant certaines périodes de l’année. Cette contrainte a inévitablement affecté la capacité de l’entreprise à répondre à la demande croissante en œufs.

L’impact de cette tragédie dépasse largement les frontières de la ferme. Les rayons vides dans les supermarchés ont incité les consommateurs à acheter en grande quantité chaque fois que des œufs sont disponibles, alimentant ainsi un cycle de rareté et de panique. Cette réaction en chaîne a exacerbé la crise et a poussé les producteurs à leur limite pour répondre à une demande sans cesse croissante.

Devant la gravité de la situation, des mesures sont prises pour atténuer les effets de cette crise et la production devrait revenir à la normale d’ici la fin de l’année 2024. Cela apporte un soulagement à ceux qui ont été affectés par cette pénurie, tout en soulignant la résilience et la détermination des producteurs locaux à surmonter les obstacles et à rétablir l’approvisionnement régulier en œufs pour tous.

D’après : La pénurie d’œufs va durer quelques mois (France-Antilles du 22/04/2024)