Masques : Errements justifiés, ou pieux mensonges ?

Depuis plusieurs semaines « ils » nous disent tout et son contraire… Est-ce dû aux errements compréhensibles liés à l’inconnu encore insondable de ce nouveau virus ? Porteraient-ils déjà des masques… autres que ceux destinés à faire barrière à la pandémie ? Bas les masques, dit l’adage populaire… Seraient-ils en train de laisser tomber les leurs ?

Lu ce jour sur le site de l’« Intern@ute » (extraits)

Faut-il des masques pour tous contre le coronavirus ?

Alors que les autorités ont longtemps assuré que le port du masque par la population était inutile dans un cadre préventif et que les masques devaient être réservés aux soignants, le discours est en train de s’infléchir depuis la fin de la semaine dernière. L’Académie de Médecine a préconisé le port généralisé du masque, y compris pour des modèles moins perfectionnés que celui utilisé dans les hôpitaux (voir aussi : à quoi ressembleront les masques pour le grand public ?). Elle va même jusqu’à recommander « que les indications pratiques pour la fabrication d’un tel masque soient largement portées à la connaissance de la population ». Le masque serait aussi utile en vue de la future levée du confinement, il devrait même « être maintenu […] jusqu’au contrôle de la circulation du virus attesté par l’absence de nouveau cas déclaré pendant une période de 14 jours », indique l’institution.

Le ministre de la Santé Olivier Véran a indiqué hier avoir commandé près de 2 milliards de masques auprès de fournisseurs chinois, tout en renforçant la capacité de production nationale. Il promet « 500 000 masques par jour au secteur médico-social », notamment aux Ehpad, en première ligne face au coronavirus. Dans une interview à « Brut », il admet que le gouvernement est en train de « réévaluer la doctrine » sur le sujet. « On est en train de discuter de cela avec le conseil scientifique, les experts de virologie, les agences sanitaires », assure le ministre qui estime que la France « doit être capable de produire des masques pour des personnes qui ne sont pas des soignants, qui sont des personnes en deuxième ligne, qui vont être contact avec le public, voire demain de proposer à tout le monde de porter une protection »

Pourquoi les autorités ne se décident-elles pas sur le port du masque ?

Certains pays obligent leurs citoyens à porter un masque, d’autres affirment que ce n’est pas efficace. Le maire de New York vante même l’utilité d’un simple foulard ou d’une écharpe sur le visage. Pourquoi tant de désaccords ? Selon le New York Times, « de nombreux experts de la santé, sans doute motivés par l’objectif sensible et urgent de préserver les masques restants pour les travailleurs de la santé, ont commencé à dire aux gens qu’ils n’avaient pas besoin de masques ou qu’ils ne sauraient pas comment les porter. (…) Cette contradiction déconcerte l’auditeur ordinaire. Comment ces masques protègeraient-ils comme par magie les personnes qui les portent, et seulement si elles travaillent dans un domaine particulier ? ». En effet, les représentants de l’OMS portent, eux, un masque pendant cette épidémie de coronavirus.

Le port du masque est-il obligatoire dans d’autres pays ?

La République tchèque et la Slovénie ont rendu le port du masque obligatoire pour lutter contre le coronavirus. En Autriche, les citoyens doivent le porter dans les supermarchés. En Italie, c’est la région de la Lombardie qui impose à partir de ce dimanche le port du masque.

Lu ce jour sur le site de « France Bleu » (extraits)

« Sur les masques que nous avons commandés en Chine, on doit être pas loin des deux milliards, et on continue de passer des commandes », a assuré Olivier Véran ce samedi dans une interview au média en ligne « Brut ».

Mais qui dit commandes ne veut pas dire qu’elles seront honorées, a-t-il rappelé : « Les commandes de masques que nous avons passées sont bien plus importantes que ce que nous recevons » et sont soumises à une « compétition mondiale ». Le ministre de la santé a également rappelé les efforts de la France, pour, parallèlement, renforcer sa production nationale de masques de protection.

Ce mercredi, lorsqu’il avait été entendu par la nouvelle mission d’information parlementaire sur la gestion de la crise, Olivier Véran parlait de plus d’un milliard et demi de masques commandés « en France et à l’étranger ».

« Réévaluer la doctrine » ?

Faut-il que tout le monde porte un masque ? « On doit être capable de produire des masques pour des personnes qui ne sont pas des soignants, qui sont des personnes en deuxième ligne, qui vont être contact avec le public, voire demain de proposer à tout le monde de porter une protection… », a répondu le ministre. « On est en train de discuter de cela avec le conseil scientifique, les experts de virologie, les agences sanitaires, on est en train de leur demander de réévaluer la doctrine », a-t-il précisé. « C’est en constante évolution », a-t-il affirmé.